Alors qu’il y a un an la Libye a sonné le report des élections générales sur fond de division, le fils de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Saïf al-Islam Kadhafi, a indiqué que pour la paix et la réussite des élections venir, il fallait permettre à tous les candidats de se présenter au parlement et à la présidence.
Dans un communiqué rendu public mercredi, Kadhafi a déclaré que « tous les candidats sans exception devraient être autorisés à se présenter aux futures élections qui se tiendront dans une situation critique pour la Libye ». Il a ajouté que « l’exclusion de candidats individuels ou de partis du processus électoral pourrait conduire à la contestation des résultats, à la non-reconnaissance ou au boycott, ce qui entraînerait l’annulation du vote et un retour au point zéro ».
Le conflit actuel en Libye « n’est pas un conflit entre des groupes ethniques ou religieux particuliers, mais une lutte des forces politiques pour la division du pouvoir et la distribution des richesses du pays », estime Kadhafi dans le communiqué. Il va sans dire que pour lui est ses partisans, la réussite des élections et le retour de la paix dans le pays dépend de la non exclusion de tel ou tel candidat.
Comme l’estiment les partisans du fils de l’ancien dirigeant libyen, il y a un an, les points controversés de la base constitutionnelle des élections « ont été utilisés pour exclure des individus de la participation aux élections et comme excuse pour mettre fin au processus électoral ». Selon le communiqué,
À la fin du mois de novembre 2021, la commission électorale a exclu 25 des 98 personnes qui avaient enregistré leurs candidatures à la présidence, expliquant cela par des documents inadéquats. La liste des candidats exclus comprenait Saïf al-Islam Kadhafi et l’actuel premier ministre du gouvernement d’unité nationale (GNU), Abdel Hamid Dbeibah.
Aujourd’hui, la Libye compte deux gouvernements: celui de l’Est, dirigé par Fathi Bachagha, qui est soutenu par le parlement, et celui du GNU, dont le siège est à Tripoli, la capitale. La période de transition fixée par les Nations unies à la suite des accords de Genève, au terme de laquelle la Libye devrait avoir un président et un parlement élus, a expiré le 22 juin. Cependant, les élections prévues en décembre dernier ont été annulées et aucune date n’a encore été fixée.