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19 décembre 2024

Les très sales projets de Darmanin


Marche des Solidarités
D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, Notre pays s’appelle Solidarité
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Billet de blog 16 mars 2023

Qu’est-ce qui est le pire ? La nature de l’opération prévue par Darmanin à Mayotte ou que Macron et lui pensent qu’une opération colonialiste et raciste sera une vitrine pour leur loi immigration ? Dès ce vendredi 17 mars, nous appelons à un rassemblement devant le ministère des Outre-mer. Et à manifester massivement le 25 mars.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Mais où s’arrêteront Macron et Darmanin ? Jusqu’où iront-ils dans l’ignominie ?

C’est Le Canard enchaîné du 22 février qui a sorti l’info. Gérald Darmanin prépare une opération d’expulsions massives et de destructions de bidonvilles à Mayotte. Et la date de démarrage de cette opération a été « choisie » pour correspondre au début de l’examen du projet de loi immigration à l’Assemblée nationale. Le plan a été validé fin janvier par Emmanuel Macron.

Dans un article d’une page publié le 13 mars Le Monde indique : « L’objectif reste de marquer les esprits, dans un contexte d’examen de la loi sur l’immigration et de surenchère du Rassemblement national sur ce sujet à Mayotte. »

Qu’est-ce qui est le pire ? La nature de cette opération ou le fait de penser qu’une opération colonialiste et raciste soit une vitrine pour la loi immigration ? A moins que ça ne soit ce que ça dit de la logique de cette loi.

De quoi s’agit-il ?

L’opération prévue pour durer deux mois a comme objectif l’arrestation de 250 à 280 Comorien·ne·s par jour (!) et leur expulsion vers les autres îles de l’archipel des Comores. Mais aussi la destruction de 1000 bangas, ciblant au moins 5000 personnes, soit 10% des cases de tôle couvrant les collines de Mayotte. Le Monde indique que la moitié des résident·e·s de l’île vivent dans ces habitations illégales.

Pour cette opération, environ 500 gendarmes et 120 policiers supplémentaires vont être envoyés sur place.

Rappelons que 20 000 migrants venant des autres îles sont mort·e·s depuis 1995 en tentant la traversée dans des embarcations traditionnelles de pêche appelées kwassa kwassa.

Rappelons que des liens et des échanges, notamment familiaux, existent depuis toujours entre les habitant·e·s des différentes îles de l’archipel.

Rappelons que ces mort·e·s, transformant l’archipel en immense cimetière marin, sont le produit de la décision, prise par l’État français, d’interdire Mayotte aux habitant·e·s des autres îles avec l’instauration d’un visa, dit « visa Balladur », depuis 1995.

Une politique coloniale et raciste

Mayotte est un enjeu géostratégique pour la France dans l’océan indien qui y poursuit une logique purement coloniale exacerbant les inégalités et les tensions et qui est en train de plonger l’île dans le chaos. Une des premières sorties officielles de Macron, à peine élu en 2017, avait donné lieu à sa réflexion raciste sur les kwassa kwassa qui « pêchent peu mais amènent du Comorien ».

Lorsque les Comores, colonie française, sont devenues indépendantes en 1975 suite à un référendum, la France a conservé Mayotte au mépris du processus engagé et en violation du droit international. En 2016 encore une résolution de l’ONU « condamne énergiquement la présence de la France à Mayotte, qui constitue une violation de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la République indépendante des Comores. »

Pour légitimer son emprise sur les habitant·e·s de l’île le pouvoir colonial n’a cessé de déstabiliser pendant des années le nouvel État comorien, les réseaux de la Françafrique et le sinistre Bob Denard allant jusqu’à organiser plusieurs coups d’état.

Résultat : même si plus de 80 % des habitant·e·s de l’île vivent au-dessous du seuil de pauvreté et que les aides sociales y sont en-dessous de celles en vigueur en métropole, Mayotte est « un îlot de pauvreté dans un océan de misère ». Ce qui explique à la fois les migrations en provenance des autres îles de l’archipel et les tensions communautaires attisées par le pouvoir.

Alors ?

Tout est sale dans la politique de Macron et Darmanin. C’est à nous de les arrêter.

Ce vendredi nous appelons à nous rassembler devant le Ministère des Outre-mer.

 27 rue Oudinot (Métro Duroc – Ligne 10 ou Ligne 13) – 17H00

Rassemblement pour départ collectif à partir de 15H30 avec la CSP 75 Place de la République

Manifestations dans toute la France le 25 mars contre le racisme et contre la loi Darmanin

https://antiracisme-solidarite.org

Illustration 1
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