Les ministres des affaires étrangères de la Syrie, de la Jordanie, de l’Arabie saoudite, de l’Irak et de l’Égypte se sont réunis lundi 1er mai à Amman pour discuter d’une solution à la crise en Syrie. Il s’agit de la dernière étape vers une normalisation complète des relations entre Damas et les pays de la région.
Par Dave DeCamp
Les ministres ont publié une déclaration commune exprimant leur soutien à la Syrie pour qu’elle reprenne le contrôle de l’ensemble de son territoire, ce qui inclut la zone de l’est de la Syrie occupée par les forces américaines.
Selon la déclaration, les ministres ont convenu de travailler pour « soutenir la Syrie et ses institutions dans tous les efforts légitimes pour étendre son contrôle sur ses terres et imposer l’État de droit, mettre fin à la présence de groupes armés et terroristes sur les terres syriennes, et arrêter l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures syriennes ».
Les ministres soutiennent les efforts visant à « parvenir progressivement à une solution politique qui mette fin aux souffrances du peuple syrien frère et aux conséquences catastrophiques de la crise syrienne, qui réalise la réconciliation nationale et qui mette la Syrie sur la voie de la reconstruction ». Ils ont convenu de mettre en place des groupes de travail pour consolider les progrès accomplis lors de la réunion.
« Cette réunion marque le début d’une voie politique dirigée par les pays arabes pour parvenir à une solution à la crise », a déclaré le ministre jordanien des affaires étrangères, Ayman Safadi, à propos de la réunion.
L’Arabie saoudite et la Jordanie ont pris la tête des efforts visant à ramener la Syrie au sein de la Ligue arabe, dont Damas a été suspendu en 2011. Les États-Unis s’opposent fermement à ces efforts, car ils préfèrent maintenir la Syrie isolée et soumise à des sanctions économiques paralysantes, conçues pour empêcher la reconstruction du pays.
En plus des sanctions, les États-Unis ont environ 900 soldats dans l’est de la Syrie et soutiennent les FDS dirigées par les Kurdes, ce qui leur permet de contrôler environ un tiers du territoire syrien, une région où se trouvent la plupart des ressources pétrolières de la Syrie. Si la Syrie se normalise avec d’autres pays de la région, les États-Unis subiront probablement des pressions de la part de leurs alliés arabes pour qu’ils se retirent et lèvent les sanctions.
Par Dave DeCamp