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23 novembre 2024

Que peut-on espérer du projet de traité sur la pollution plastique ?


Ctte semaine, à Paris, se tient la deuxième session de négociations pour élaborer un traité international destiné à mettre fin à la pollution plastique. Les États-Unis et la Chine risquent de peser pour obtenir le texte le moins contraignant possible.

Aujourd’hui, près de 350 millions de tonnes de déchets plastiques sont générées chaque année à l’échelle du globe. Pire, la quantité de déchets en plastique produite devrait tripler d’ici 2060 pour atteindre le milliard de tonnes par an. De quoi faire réagir les Nations Unies qui ont créé en mars 2022 un premier Comité intergouvernemental de négociation dédié à l’élimination de cette pollution.

Les États sont invités par l’ONU à prendre en compte l’ensemble du cycle de vie des matières plastiques, de l’extraction des combustibles fossiles à la gestion des déchets. Réunies au siège de l’Unesco à Paris du 29 mai au 2 juin, les 175 parties prenantes (États et ONG) doivent rédiger un projet d’accord juridiquement contraignant, c’est-à-dire qui s’impose aux pays signataires. «Les plastiques à usage unique, qui représentent près de 40 % de la production plastique, pourraient notamment être interdits d’ici 2040», explique à Vert Lucien Chabason, expert des questions environnementales à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).

Sans l’action forte des États, les déchets plastiques devraient atteindre un milliard de tonnes par an à horizon 2060.

Des milliers de polymères et additifs dangereux pour la santé en raison de leurs effets cancérigènes pourraient faire l’objet de futures interdictions. Les microplastiques, présents dans les cosmétiques et les fertilisants, sont par ailleurs dans le viseur des négociateur·rices. Outre la production à la source, des mesures devraient être prises pour instaurer une meilleure gestion des déchets, via notamment l’amélioration du recyclage ou la conception de matériaux biodégradables.

Après un premier brouillon qui devrait voir le jour d’ici à vendredi, la prochaine session de négociation est prévue l’hiver prochain à Nairobi, au Kenya. Les parties prenantes ont jusqu’à 2025 pour s’accorder sur un texte définitif.

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