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27 décembre 2024

le Hezbollah est prêt à une guerre prolongée


Naïm Qassem : le Hezbollah est prêt à une guerre prolongée, par Le Cri des Peuples, nov. 24 2024

Discours de Sheikh Naïm Qassem, Secrétaire général du Hezbollah, le 20 novembre 2024, portant sur les développements récents.

Source : Al-Jazeera

Traduction : lecridespeuples.substack.com

Introduction

Le champ de bataille

Négociations et cessez-le-feu

Une guerre d’usure

Conclusion

Introduction

Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Louange à Dieu, Seigneur des mondes. Que les prières et les salutations soient sur la plus méritante des créatures, notre maître bien-aimé, (le Prophète) Abul-Qassim Mohammad, sur sa famille noble et pure, sur ses pieux compagnons choisis, et sur tous les Prophètes et les Justes, jusqu’au Jour du Jugement.

Que la paix soit sur vous, ainsi que la miséricorde et la bénédiction de Dieu.

Une semaine s’est écoulée depuis le 40e jour de commémoration du martyr, Son Éminence Sayed Hashim Safieddine, chef du conseil exécutif du Hezbollah. J’estime qu’il convient à la fois de pleurer et de féliciter ce martyr. Comme le dit le Tout-Puissant dans son noble Livre : « Les croyants ne sont que ceux qui ont cru en Dieu et en son messager, qui ne doutent pas et qui s’efforcent, avec leurs biens et leurs vies, de suivre le chemin de Dieu. Ce sont eux les véridiques. » (Coran, 49:15) Mon cher frère, Son Éminence Sayed al-Hashemi, que Dieu te fasse miséricorde. Ô mon compagnon sur ce chemin divin de la résistance, je t’ai connu comme un homme authentique, cultivé, conscient et déterminé. Ta direction du Conseil exécutif était incessante, couvrant les efforts culturels, organisationnels, sanitaires et sociaux, ainsi que les activités des femmes et du scoutisme. Tu as travaillé sans relâche, jour et nuit, et tu as apporté un soutien indéfectible à Son Éminence, le chef des martyrs de la nation, Sayed Hassan Nasrallah, que Dieu soit satisfait de lui. Tu as été son bras droit et une présence constante sur le terrain aux côtés de la résistance et de ses besoins. Tu incarnes véritablement les paroles du Tout-Puissant : « Ce sont eux les véridiques ».

Ton départ est une perte pour nous, mais tu as triomphé. Tu es bénis dans ton ascension aux côtés de Muhammad et de sa famille, que la paix et les bénédictions soient sur eux, avec les martyrs et les moudjahidines. Tu es auprès de notre plus grand dirigeant, Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah, que Dieu soit satisfait de lui, et des martyrs Ismaïl Haniyeh, Yahya Sinwar, Qassem Soleimani, et tous les martyrs et les justes. Nous présentons nos condoléances, nos salutations et nos félicitations pour ce jihad et ce martyre monumentaux.

Nous devons également honorer, dans cette introduction, le martyre de notre cher frère et chef des relations avec les médias du Hezbollah, Hajj Muhammad Afif al-Nabulsi. Il est tombé en martyr dans le domaine du djihad médiatique, sur le chemin d’Al-Quds (Jérusalem) et de sa libération. Hajj Muhammad était une icône des médias, dévoué et diligent, doté d’une vision stratégique et de vastes connaissances. Il a pris l’initiative d’organiser des conférences de presse pour combler les principales lacunes des médias : exposer l’ennemi, mettre en lumière les réalisations de la résistance et contrer les fabrications dont le Hezbollah et la résistance font l’objet. Son ouverture à divers médias était remarquable et ses idées novatrices irritaient fortement l’ennemi. C’est pourquoi ils l’ont assassiné. Ils le craignaient, mais s’ils ont tué son corps, ils ne pourront jamais éteindre l’esprit de la résistance. Nous présentons nos bénédictions et nos condoléances au martyr Hajj Muhammad Afif al-Nabulsi, ainsi qu’à ses compagnons d’infortune, Hussein Ramadan, Musa Haidar, Mahmoud al-Sharqawi et Hilal Termes, et nous prions pour que les blessés se rétablissent rapidement, avec la Grâce de Dieu.

Ô martyr sacré, tu as été assassiné dans le quartier de Ras al-Nabaa à Beyrouth, alors que l’ennemi israélien attaquait la capitale. Tu jouais un rôle civil, médiatique et politique qui aurait dû être protégé. Mais l’ennemi israélien ne s’est pas arrêté là. Ils ont également attaqué le quartier de Mar Elias, visant un magasin, et le quartier de Zoqaq al-Balat, frappant un appartement résidentiel. Ils ont bombardé, assassiné et violé le cœur de Beyrouth. L’ennemi doit s’attendre à des représailles qui frapperont le cœur de Tel Aviv. Nous ne laisserons pas notre capitale vulnérable aux coups de l’ennemi israélien sans nous assurer qu’il en paie le prix, et ce prix, c’est le cœur de Tel-Aviv. J’espère que l’ennemi comprendra que ces questions ne sauraient être négligées.

J’exprime ma gratitude à tous ceux qui ont présenté leurs condoléances et leurs félicitations à l’occasion du martyre de notre vénéré Secrétaire général, le maître des martyrs de la Nation, Sayed Hassan Nasrallah, et des principaux martyrs à ses côtés. Merci à tous ceux qui ont envoyé des télégrammes, téléphoné ou tendu la main à nos chers frères. Compte tenu des circonstances actuelles, je remercie tous ceux qui ont exprimé leurs condoléances et leurs félicitations. Je remercie également tous ceux qui ont soutenu la décision du Hezbollah de nommer le nouveau Secrétaire général. Cette décision a fait l’objet d’une attention particulière de la part des médias et de messages personnels. Je vous remercie tous au nom du parti et de la résistance. Si Dieu le veut, nous continuerons ce voyage et nous préserverons la confiance et le dépôt des martyrs.

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Le champ de bataille

Aujourd’hui, je souhaite aborder plusieurs sujets relatifs à notre champ de bataille et à notre situation.

Tout d’abord, au Liban, nous avons mené deux batailles en deux temps. La première a consisté à soutenir Gaza pendant 11 mois – Gaza la ferme, Gaza la blessée, Gaza qui a sacrifié des martyrs. Nous avons veillé à ce que nos efforts et notre djihad soient alignés sur ce que nous pouvions offrir à Gaza et à la Palestine, tout en tenant compte des conditions du Liban et de ce qui servirait le mieux Gaza. Dieu soit loué, nous avons entrepris une mission importante.

Nous sommes honorés de figurer parmi les quelques forces qui ont soutenu la vérité et la justice, aux côtés de l’Irak fier, du Yémen résistant et de la République islamique d’Iran, avec ses dirigeants, ses gardes et son peuple, dans cette noble prise de position. Pendant ce temps, le monde a observé en silence la mort de plus de 45 000 martyrs, 105 000 blessés et 2,5 millions de personnes déplacées, souffrant de la faim, de la soif et de la destruction. Où est le soi-disant monde libre ? Hélas, la réponse appartient aux générations futures.

La deuxième bataille a commencé il y a deux mois, son élément précurseur remontant au 17 septembre avec l’attaque aux bipeurs piégés. Nous avons appelé cette bataille la « bataille des puissants », car elle a été lancée pour repousser l’agression israélienne globale contre le Liban. En réalité, Israël n’a pas besoin de prétexte. Pour ceux qui prétendent que notre soutien à Gaza a donné à Israël un motif pour attaquer le Liban, non, Israël n’en a pas besoin. En tout état de cause, nous avions accepté la proposition Biden-Macron le 23 septembre, en pensant qu’une solution pourrait être trouvée pour mettre fin à l’agression. Mais ils ont assassiné notre Secrétaire général le 27 septembre, et cette bataille s’est poursuivie.

Le Hezbollah a connu un véritable état de confusion pendant dix jours, puis nous avons réussi à nous réorganiser et à retrouver notre force politique, de résistance, médiatique et générale, grâce à Dieu Tout-Puissant. Bien que les coups que nous avons subis aient été à la fois douloureux et dévastateurs, assez puissants pour renverser des nations, des partis et des armées, nous sommes heureusement bénis par la force du peuple le plus résistant pour nous aider à affronter et à surmonter ces épreuves.

Quel a été le résultat de cette bataille de deux mois ? Le résultat a été une fermeté légendaire de la résistance au Liban, comme en ont témoigné tant les amis que les ennemis. Nous nous attendions à ce que la ligne de front dure 15 jours, après quoi Israël passerait à la deuxième phase, mais elle a duré un mois et demi. C’est une preuve de la force des moudjahidines et une indication que l’ennemi a peur d’avancer en raison des pertes qu’il a subies au début de sa tentative de progression et des pertes supplémentaires qu’il subirait s’il continuait. Plus de 100 soldats israéliens ont été tués et plus d’un millier d’autres blessés au cours de cette brève période. Les moudjahidines ont lancé des frappes à partir des zones de la ligne de front après l’annonce de l’entrée d’Israël dans ces régions. Ils n’ont pas tiré de simples roquettes : lorsque des roquettes sont lancées de Maroun al-Ras, près de Maroun al-Ras, vers Haïfa, qui se trouve à 40 kilomètres, cela montre que la résistance a une présence importante et influente, grâce à Dieu. Les tirs de roquettes et de drones se sont poursuivis à un niveau élevé. Des centaines de milliers d’Israéliens ont été déplacés de leurs maisons. C’est l’un des résultats de cette bataille et de cette confrontation. Même le nouveau ministre israélien des affaires étrangères, Saar, a modifié les objectifs en déclarant : « Notre objectif n’est pas de détruire le Hezbollah ».

Ils sont passés à la deuxième phase parce qu’ils veulent une bataille qui leur apporte tous les gains, mais ils sont incapables de la mener. La résistance n’est pas une armée, elle n’œuvre pas à empêcher l’armée d’avancer. La résistance combat l’armée partout où elle avance pour lui infliger des pertes. Cela signifie que si l’armée entre dans un ou plusieurs villages, les résistants se trouveront dans les vallées, les grottes, derrière les arbres, dans quelques maisons ou dans des positions fortifiées. Il n’est donc pas important de savoir si l’armée est entrée, sortie ou s’est approchée d’un village. La question essentielle est la suivante : combien de soldats ennemis ont été tuées ce jour-là ? Combien de blessés ? Où les moudjahidines les ont-ils affrontés ? Les moudjahidines les ont affrontés sur tout le front, par la grâce de Dieu.

La résistance s’efforce de tuer l’ennemi et d’empêcher la stabilité de son occupation. En fait, en tant que résistance, nous avons donné un exemple exceptionnel. Il y a de la force parmi les combattants, ceux qui affrontent les épreuves avec constance. Vous savez, nous souffrons parfois parce que certains frères demandent à aller en première ligne, et nous leur disons : « Soyez patients », car il y a suffisamment de combattants, grâce à Dieu, qui sont inébranlables et fermes dans leurs positions. Nous avons une capacité suffisante, par la grâce de Dieu.

Je vous dis que malgré les ressources allouées à leurs positions, nous transférons aussi des capacités vers la ligne de front, et il y a une rotation des résistants jusqu’aux villages de la ligne de front. Cela signifie que la voie est libre. Comment la voie peut-elle être libre quand l’ennemi contrôle complètement le ciel ? Avec l’aide de Dieu, et les frères connaissent bien la géographie et ont le courage d’avancer. Quoi qu’il en soit, cet ennemi, qui a été attiré dans cet endroit, subira de nombreuses pertes. En fin de compte, la terre est à nous, ce sont nos jeunes hommes qui leur font face, et la résistance est issue de cette terre. L’occupant israélien ne peut pas s’installer, continuer ou avancer sur notre terre. Il est un occupant et sera expulsé, si Dieu le veut.

Nous affirmons que le discours est fondé sur le terrain et que les résultats sont basés sur le terrain dans ses deux composantes : le terrain de la confrontation terrestre et le terrain du lancement de roquettes, demissiles et de drones dans les profondeurs de l’entité usurpatrice. La résistance a la capacité de continuer à ce rythme pendant une longue période. Vous pouvez observer que les frappes quotidiennes ne sont jamais routinières. Il y a toujours une progression : nos combattants visent une nouvelle caserne, un nouveau village avec une caserne, et ainsi de suite, en variant les distances et les directions : parfois 100 kilomètres, parfois 150, 125, 40, ou 30 kilomètres, et ainsi de suite. Tout cela fait partie d’un programme planifié à l’avance, avec une coordination de feu entre les différentes forces de combat. Israël ne peut pas nous vaincre ou nous imposer ses conditions. Nous sommes des hommes de terrain et nous resterons sur le terrain, avec la grâce de Dieu.

Négociations et cessez-le-feu

C’est là que se pose la question fondamentale : quelle est la solution ? Ils prétendent maintenant qu’il y a une proposition de négociation. Nous avons reçu cette proposition, nous l’avons lue attentivement et nous avons fait nos observations. Nous avons des observations, et le président Berri [président du Parlement libanais] a les siennes. Cela signifie que toutes nos observations – celles de la résistance et de l’État – sont alignées, avec la grâce de Dieu. Ces observations ont été présentées à l’envoyé américain et nous en avons discuté en détail. Nous avons décidé de ne pas parler dans les médias du contenu de l’accord ou de nos observations. Nous avons choisi de mener cette discussion discrètement, pour voir si elle aboutira à un résultat. En fin de compte, la partie israélienne espère obtenir par un accord ce qu’elle n’a pas réussi à obtenir sur le champ de bataille, ce qui est impossible. Les observations que nous avons faites indiquent que nous sommes d’accord avec cette voie de négociations indirectes par l’intermédiaire du président Berri, si l’autre partie le souhaite. Si elle le souhaite, qu’elle nous le fasse savoir et nous verrons ce qu’il en résultera.

Peut-on s’attendre à ce que ces négociations aboutissent rapidement à un cessez-le-feu et à la fin de l’agression ? Personne ne peut le garantir, car cela dépend de la réponse d’Israël et du sérieux de Netanyahou. Mais il faut savoir que nous négocions à deux conditions : la première est l’arrêt complet et total de l’agression et la seconde est la préservation de la souveraineté libanaise. L’ennemi israélien n’a pas le droit de violer nos frontières, de tuer ou d’entrer quand il le souhaite sous divers prétextes. Le Liban doit être protégé.

Nous nous sommes préparés à une longue bataille et nous négocions maintenant, mais pas sous le feu, contrairement à ce que disent certains, parce qu’Israël est aussi sous le feu. En d’autres termes, nous avons décidé de suivre deux voies parallèles : la voie du champ de bataille, qui s’intensifie en fonction de l’évolution des données sur le terrain et se poursuit avec fermeté et persévérance, avec la grâce de Dieu, et la voie des négociations. Cela signifie que nous ne lions pas le champ de bataille aux négociations. Si, par hypothèse, les négociations échouent au bout d’un certain temps, nous continuerons sur le champ de bataille, quelle qu’en soit l’issue. Si les négociations aboutissent, le champ de bataille fera partie du succès de ces négociations.

Une guerre d’usure

Quant à ceux qui disent que ce sera une guerre d’usure, oui, c’est une guerre d’usure contre l’ennemi israélien, parce que nous n’avons qu’une seule décision : la fermeté et la résilience, même si cela prend du temps. Vous dites que nous souffrons aussi de la guerre d’usure, oui, mais nous subissons cette usure parce que nous défendons notre terre, notre patrie, notre Liban. C’est une responsabilité qui nous incombe, à nous et aux autres. Nous avons décidé d’être le peuple de la victoire ou du martyre. Nous croyons en la promesse de Dieu : « Ô vous qui croyez ! Si vous soutenez la cause de Dieu, Il vous soutiendra et vous donnera une assise solide. » (Coran, 47:7)

Je salue les moudjahidines sur le champ de bataille, car ce sont eux qui nous ont donné cet élan, cette force, cette détermination et cette volonté. Je salue également notre peuple qui se rassemble autour de nous. Qui sont-ils ? Ce sont les parents dont les enfants sont au front, qui sont déplacés, qui souffrent, qui endurent, mais qui sont toujours reconnaissants et espèrent la victoire, prêts à offrir des martyrs. C’est le modèle qui fortifie la résistance et la renforce face aux défis. J’ai été frappé par l’interview d’une femme à qui l’on demandait : « Combien de martyrs avez-vous ? » et qui répondait : « J’ai trois fils martyrs, deux petits-fils martyrs, deux gendres martyrs, soit sept martyrs au total ». L’interviewer a demandé : « Qu’avez-vous à dire ? » Elle lui a répondu : « Par Dieu, tout ce que nous faisons est peu de chose comparé aux (sacrifices des) Ahl al-Bayt (la famille du Prophète, que la paix soit sur eux). Ces martyrs m’ont honorée avant Dame Zahra et Dame Zaynab (que la paix soit sur elles). Maintenant, je vous le dis, si la résistance dit qu’il faut que j’aille me sacrifier, je suis prête à me sacrifier et à donner tout ce qu’il me reste ». Un groupe comme celui-ci, et une femme comme elle, Dieu ne peut que les honorer, eux et ceux qui sont avec elle parmi les moudjahidines.

Nous avons deux choix : l’épée ou l’humiliation. L’épée, c’est le combat, tandis que l’humiliation, c’est la capitulation, le néant. Nous n’accepterons jamais l’humiliation, et c’est pourquoi nous continuons sur le terrain. Certains demandent : « Pourquoi le coût est-il si élevé pour vous ? » Pourquoi le coût est-il si élevé pour nous ? Parce que nous sommes confrontés à un ennemi monstrueux qui tue des civils et détruit toute vie. Nous sommes confrontés à des monstres humains israéliens, soutenus par des monstres humains américains encore plus grands. Que voulez-vous que nous fassions face à ce monstre, qui commet ces actes pour nous effrayer et nous faire capituler, afin qu’il puisse tout prendre gratuitement, s’emparer de nos terres quand il le veut, si nous nous soumettons à lui ? Non, jamais.

Cet Israël ne peut pas faire ce qu’il veut. Nous resterons sur le terrain et continuerons à nous battre, quel que soit le prix à payer. Nous ferons en sorte que le coût soit également élevé pour l’ennemi. Lui aussi souffre, et le coût est élevé pour lui aussi. Personne ne peut venir nous tenir pour responsables en disant : « Regardez ce qui se passe », car c’est Israël qui attaque. C’est Israël qui attaque. Qu’il arrête ses attaques. Nous sommes en position de riposte et de défense. À ceux qui nous demandent : « Pouvez-vous, avec vos capacités, gagner contre l’ennemi ? » Aujourd’hui, je voulais clarifier le sens de la victoire dont nous parlons. On ne peut pas attendre d’une résistance face à une armée avec un tel potentiel et de telles capacités qu’elle gagne du terrain sans pertes ni sacrifices. Ce n’est pas possible. Mais je vous le dis, l’ennemi a des objectifs. Lorsque l’ennemi n’atteint pas ses objectifs, cela signifie que nous avons gagné. Chaque résistance dans le monde paie un lourd tribut, mais en fin de compte, sa valeur réside dans le fait qu’elle n’a pas permis à l’ennemi d’atteindre ses objectifs. C’est pourquoi nous disons que nous avons gagné. Nous affrontons les objectifs de l’ennemi au Liban et, avec la grâce de Dieu, nous en sortirons plus forts parce que nous avons résisté, sacrifié, donné et n’avons pas permis à l’ennemi d’atteindre ses objectifs. C’est aussi grâce à notre cohésion et à notre coopération.

Conclusion

Je dis aux déplacés de nos familles et de nos proches, qu’ils soient chez eux ou dans les centres de déplacement : nous apprécions ce que vous faites et ce que vous donnez, et nous savons que vous faites beaucoup de sacrifices. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour apporter notre aide et notre coopération par l’intermédiaire de nos frères et de nos associations, et en coopération avec d’autres. Vous avez besoin de patience, et vous êtes des gens de patience, comme vous le dites vous-même. Par Sa grâce, Dieu nous ouvrira la voie et nous continuerons à coopérer.

Le Hezbollah et Amal ne sont pas différents l’un de l’autre, ni sur le terrain, ni dans les sacrifices, ni dans la présence. Nous sommes une seule famille dans une seule patrie. En fait, j’aimerais que tout le pays soit ainsi. Oui, je dis que ceux qui ont soutenu et abrité les déplacés, et ceux qui les ont aidés, font partie intégrante de cette véritable résistance nationale. Aujourd’hui, nous résistons au Liban pour défendre le Liban et son peuple contre l’occupation israélienne, qui n’a été chassée que par la résistance et vaincue par la résistance. Nous continuerons sur cette voie, si Dieu le veut.

Je renouvelle mes remerciements à tous nos compatriotes, à toutes les familles, à toutes les sectes, à toutes les municipalités, à tous ceux qui luttent. Sachez que cela vous honore, dans ce monde et dans l’au-delà, car cela touche à la construction du pays et à notre coopération.

Je souhaitais évoquer un dernier point, mais j’ai décidé que nous en discuterions plus tard, car il n’est pas lié aux détails actuels. Cependant, je tiens à vous dire qu’au cours de cette bataille, nous pensons à l’avenir de notre pays. Soyons clairs : nous n’avons pas changé nos positions et nous ne changerons ni ne modifierons ces positions patriotiques, honorables et fondées sur la résistance. Nous croyons en l’unité de l’armée, du peuple et de la résistance, qui est le dernier fondement sur lequel nous pouvons construire notre pays.

Abonnez-vous maintenant

Il y a quatre choses à garder à l’esprit après la cessation de l’agression, si Dieu le veut : Premièrement, nous reconstruirons ensemble, en coopération avec l’État et toutes les nations et forces honorables qui aideront à la reconstruction. Avec la grâce de Dieu, le Liban reviendra plus beau et meilleur. Deuxièmement, nous apporterons notre contribution efficace à l’élection du Président de la République par le Parlement, dans le respect de la Constitution. Troisièmement, nos démarches politiques et les affaires de l’État se feront sous l’égide de l’accord de Taëf, en coopération avec les forces politiques. Quatrièmement, nous serons présents dans le domaine politique avec notre pouvoir représentatif et populaire, et notre présence significative au profit de la patrie, pour la construire et la protéger, et pour maintenir la paix.

Que la paix soit avec vous.

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