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22 novembre 2024

Peine de mort: l’Arabie saoudite veut recruter 8 bourreaux pour tenir le rythme des décapitations


Peine de mort: l’Arabie saoudite veut recruter 8 bourreaux pour tenir le rythme des décapitations

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PEINE MORT ANNONCE

PEINE DE MORT – Une petite annonce pas tout à fait comme les autres. Le gouvernement saoudien a publié en ligne ce lundi 18 mai une offre d’emploi pour le recrutement de huit bourreaux. Leur mission: exécuter par décapitation le grand nombre de condamnés à mort dans le royaume.

L’annonce (en arabe) est téléchargeable ici. Aucune qualification particulière ni expérience ne sont requises pour ces emplois de bourreaux présentés comme des « fonctionnaires religieux », dont la fonction sera d' »exécuter les condamnés à mort », selon l’offre d’emploi mise en ligne sur le site du ministère du Service public.

L’Arabie saoudite est l’un des rares pays du monde à recourir à la décapitation en applicationde la peine de mort. La pendaison (Irak, Iran, Japon), l’injection létale (Chine, Etats-Unis) et la fusillade (Corée du Nord, Emirats arabes unis, Taïwan…) figurent parmi les méthodes d’exécution les plus répandues.

Le royaume saoudien champion de la peine de mort

L’annonce de ce recrutement coïncide avec une augmentation du nombre des exécutions dans le royaume, où viol, meurtre, apostasie, vol à main armée et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale en vertu d’une version rigoriste de la charia (loi silamique). Les futurs fonctionnaires seront aussi appelés à pratiquer « des amputations » sur des personnes condamnées pour vol.

Au moins 85 personnes, dont une dimanche dernier, ont ainsi été exécutées depuis le début de l’année dans le royaume saoudien alors qu’il n’y en avait eu que 87 pour toute l’année dernière. Amnesty International s’est inquiétée en mars du nombre important de décapitations pour trafic de drogue en Arabie, notant qu’elles représentaient plus de la moitié des exécutions depuis le début de l’année. Amensty International y déplore également l’exécution de personnes mineurs au moment des faits qui leurs sont reprochés.

En septembre 2014, un expert indépendant travaillant pour l’ONU avait exprimé son inquiétude concernant le déroulement des procédures judiciaires et appelé à un moratoire sur les exécutions en Arabie. Dans le rapport annuel d’Amnesty international pour 2014, l’Arabie saoudite figurait parmi les cinq pays qui exécutent le plus de personnes à travers le monde.

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