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22 novembre 2024

Ryad m’a proposé des « millions de dollars » pour s’opposer aux Houthis, dit l’ex-président du Yémen


Ryad m’a proposé des « millions de dollars » pour s’opposer aux Houthis, dit l’ex-président du Yémen

Par Agence | 29/05/2015 | 20:03

L’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh, allié des rebelles chiites Houthis, a déclaré vendredi que les Saoudiens lui avaient proposé des « millions de dollars » pour s’opposer à cette rébellion, mais qu’il avait décliné cette offre. « Ils (les Saoudiens) nous ont dit: ‘Nous vous paierons des millions de dollars si vous devenez nos alliés’ » contre les Houthis, a indiqué M. Saleh lors d’un entretien à la chaîne de télévision Al-Mayadeen, basée à Beyrouth, précisant avoir rejeté cette offre.

Ryad dirige depuis fin mars une coalition qui mène des frappes aériennes au Yémen contre les Houthis et leurs alliés, des forces yéménites restées fidèles à M. Saleh même après son départ du pouvoir en 2012 sous la pression populaire, après trente années à la tête du pays. Considéré comme un allié des Houthis, l’ex-homme fort du Yémen a déclaré dans cette interview qu’il « n’acceptera pas le pouvoir pour lui ou pour son fils » Ahmed, qui dirigeait l’influente Garde républicaine lorsque que son père était au pouvoir.

Ces rebelles chiites ont conquis en janvier la capitale Sanaa et ont ensuite avancé vers l’ouest et le sud, atteignant Aden le 26 mars, jour du début de l’opération aérienne conduite par Ryad, où s’est réfugié le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. Les Houthis sont par ailleurs soupçonnés d’être soutenus militairement par l’Iran, ce que Téhéran dément.

M. Saleh, qui continue de diriger l’influent parti du Congrès populaire général (CPG) -principal parti du pays- et auquel certaines forces de sécurités sont toujours loyales, a aussi accusé vendredi le royaume saoudien sunnite de semer la « sédition » dans son pays. Le conflit au Yémen a fait près de 2.000 morts et 8.000 blessés, dont des centaines de femmes et d’enfants, selon l’Organisation mondiale de la santé. (Afp)

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