Raid américain en Libye: le jihadiste Mokhtar Belmokhtar annoncé mort
15 juin 2015
L’armée américaine a mené une frappe dans la nuit de samedi à dimanche en Libye visant Mokhtar Belmokhtar, a confimé le Pentagone. Le gouvernement officiel de Tobrouk indique que le jihadiste algérien a été tué dans cette opération. Une information à prendre avec précaution.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Mokhtar Belmokhtar est-il mort ? C’est en tout ce qu’a affirmé dimanche soir le gouvernement libyen basé à Tobrouk. Le terroriste algérien, un des plus recherchés dans le Sahel, leader du groupe al-Mourabitoune, a peut-être été tué lors de frappes américaines dans la nuit de samedi à dimanche, dans la région d’Ajdabiya, dans l’est de la Libye.
Le raid américain visait bien Mokhtar Belmokhtar, mais le Pentagone attend des analyses plus précises avant de confirmer le résultat de son opération. « Belmokhtar s’est illustré par ses liens avec le terrorisme depuis des années, l’homme a maintenu son allégeance à al-Qaïda », explique le colonel Warren, porte-parole du ministère de la Défense.
La mort annoncée à plusieurs reprises
Mokhtar Belmokhtar a déjà été annoncé mort à plusieurs reprises, notamment en avril dernier par un média algérien, ou encore en 2013, lorsque l’armée tchadienne avait affirmé l’avoir abattu au Mali.
Si sa réussite se confirme, le raid serait un réel succès dans la lutte antiterroriste que mène l’administration américaine. La dernière opération des Etats-Unis en Libye avait eu lieu voilà un an tout juste, lorsqu’un commando des forces spéciales était intervenu sur le sol libyen pour capturer Abou Khattala, soupçonné d’avoir participé à l’attentat de Benghazi, dans lequel l’ambassadeur Christopher Stevens avait trouvé la mort en 2012.
Le Pentagone donne peu de détails, mais on sait toutefois que ce sont des avions F15 Strike Eagle qui ont mené le raid dans la nuit de samedi à dimanche.
Le terroriste était notamment responsable de l’attentat sanglant en janvier 2013 contre la centrale gazière d’In Amenas en Algérie, dans lequel 38 civils avaient trouvé la mort, parmi lesquels trois citoyens des Etats-Unis. Mokhtar Belmokhtar était, depuis cette époque, l’un des terroristes les plus recherchés par les services de renseignements américains.