Le quotidien La Croix résume la teneur de la note publiée par Oxfam :
Pour arriver à ce chiffre [de près de 6 milliards d’euros], Oxfam France s’est basée sur un récent rapport du Groupe de haut niveau, présidé par Thabo Mbeki, ex-président d’Afrique du Sud, chargé d’enquêter sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique. Le document évalue à 37 milliards d’euros les sommes non déclarées aux trésors publics africains. « Les entreprises du G7 sont, elles, responsables de près de la moitié, soit 18 milliards d’euros. Ce qui revient, sur la base d’un taux d’imposition moyen de 28 %, à un manque à gagner de 5 milliards d’euros. Et cela, du simple fait de la manipulation des prix de transfert », explique le responsable d’Oxfam.
Pour échapper à l’impôt, éviter les droits de douane, voire blanchir de l’argent, les multinationales utilisent un système simple qui consiste à « mentir » sur les prix de vente des biens et de services échangés entre filiales dits prix de transfert. « Une filiale aura tendance à surévaluer les importations et sous-évaluer les exportations, ce qui revient à ne pas déclarer la valeur ajoutée là où elle est réellement produite », décrypte Nicolas Vercken.
Encore n’est-ce là qu’une des nombreuses « astuces » utilisées pour réduire la facture fiscale. (…) Au total, tous stratagèmes d’optimisation confondus, les pays africains perdraient, chaque année, quelque 200 milliards d’euros ce qui correspond à 4 % du PIB du continent !
Lire l’intégralité de l’article sur le site de La Croix.
Lire la note d’Oxfam France ici.