« Complotiste », « conspirationniste », des termes repris à toutes les sauces dans les médias mainstream pour délégitimer les médias résistants. « Conspirationniste », c’est l’argument de ceux qui n’ont pas d’arguments face aux doutes légitimes…
Si quelqu’un disait publiquement que :
- Le gouvernement américain a organisé des attentats terroristes contre des cibles situées sur le sol américain
- La CIA a infiltré l’intégralité des médias occidentaux et les utilise comme outils de propagande.
- Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont secrètement fait entrer plus d’un millier de scientifiques nazis sur le sol américain pour les faire travailler sur des projets top secret au service du gouvernement fédéral.
Il ou elle serait très vite traité(e) de conspirationniste !
À première vue, ces « théories du complot » semblent tirées de trames de films hollywoodiens, mais parfois, la réalité est plus étrange que la fiction, et beaucoup plus sinistre.
Voici donc trois des opérations les plus inconcevables commises ou organisées par le gouvernement des États-Unis puis prouvées par des enquêtes et des documents déclassifiés.
1. L’opération Northwoods
Après l’invasion manquée de la baie des Cochons, à Cuba, en 1961, au beau milieu de la guerre froide, un plan top secret a été envisagé : l’opération Northwoods. Cette opération a été approuvée par le chef d’État-major et a fini sur le bureau du président Kennedy. Ce dernier a refusé de donner son accord pour ce plan machiavélique. Certains éléments troublants de cette opération prévoyaient que des agents du gouvernement américain mènent plusieurs attentats terroristes sur le territoire étasunien.
Nous pourrions développer une campagne cubaine de terrorisme communiste dans la région de Miami, dans d’autres villes de Floride, et même à Washington. Une série d’actes terroristes pourrait viser des réfugiés cubains venus cherche asile politique aux États-Unis. Nous pourrions couler une embarcation de réfugiés cubains se dirigeant vers la Floride (réelle ou simulée). Nous pourrions faire en sorte que des réfugiés cubains soient en danger de mort aux États-Unis ou à d’autres endroits sensibles afin que l’information bénéficie d’une publicité maximale. Faire sauter quelques explosifs dans des endroits choisis avec soin, arrêter des agents cubains et publier des documents préparés qui accusent le gouvernement cubain, tout cela pourrait également aider à répandre l’idée selon laquelle le gouvernement cubain est irresponsable.
Pour justifier une intervention militaire à Cuba, l’armée était prête à commettre des attentats terroristes sur le sol américain. Pensez-y un instant. Il ne s’agit pas d’une théorie du complot totalement folle : la seule raison pour laquelle cette opération ne s’est pas produite, c’est parce que Kennedy a refusé sa mise à exécution.
2. L’opération Mockingbird
L’opération de la CIA a été déclenchée au début de la guerre froide, dans les années 1950. Pour récolter des informations et influencer l’opinion publique, la CIA a recruté des journalistes dans tous les États-Unis. Ce programme, qui est resté actif pendant près de trois décennies, a fait partie intégrante de la croissance du journalisme américain. Ces journalistes « engagés » ont fourni à la CIA un accès direct à certains des plus prestigieux médias du pays. Le spectre d’influence de cette infiltration des médias était assez vaste : les journaux écrits, les services de presse, les agences de reporters, la radio, la télévision, les éditeurs de livres et certains médias étrangers. Une enquête du Congrès menée par le Church Committee a révélé au grand jour ce vaste programme de propagande.
La CIA gère actuellement un réseau de plusieurs centaines d’individus de par le monde. Ces derniers fournissent des renseignements à la CIA, qui tente parfois d’influencer l’opinion publique au travers d’une propagande en restant dans l’ombre.
Concernant cette main-mise de la CIA sur les médias, le respectable journaliste Carl Bernstein avait écrit, en 1977, dans le magazine Rolling Stone :
Les relations de ces journalistes avec la CIA étaient parfois tacites et parfois explicites. On pouvait y trouver de la coopération, des compromis et des intérêts communs. Les journalistes fournissaient toute une gamme de services clandestins à l’agence, du simple renseignement à l’accompagnement d’espions dans les pays communistes. Les reporters partageaient leurs calepins avec la CIA et les éditeurs leur fournissaient leurs collaborateurs. Certains de ces journalistes ont remporté le prix Pulitzer, d’autres se considéraient comme des ambassadeurs officieux de leur pays à l’étranger. La plupart d’entre eux étaient plus sobres : des correspondants étrangers qui trouvaient cet accord avec la CIA bénéfique pour leur carrière, des jeunes qui se lançaient dans le métier et qui voulaient se contenter de pondre des articles sans se soucier en quoi que ce soit de l’activité d’espionnage en elle-même. En revanche, une minorité étaient des employés à plein temps de la CIA déguisés en journalistes à l’étranger. Dans bien des cas, comme le révèlent des documents de la CIA, des journalistes ont dû accomplir une ou plusieurs missions pour la CIA avec l’accord des principaux géants des médias des États-Unis.
3. L’opération Paperclip
L’opération Paperclip était le nom de code d’une opération au cours de laquelle l’armée et les services de renseignement américains ont rapatrié en secret des scientifiques nazis aux États-Unis, à l’époque où la Seconde Guerre mondiale était sur le point de s’achever. Dans un premier temps, le projet était appelé Operation Overcast, mais on parle également de projet Paperclip.
Le gouvernement des États-Unis ont développé un vif intérêt à l’idée d’employer ces scientifiques dans le domaine de l’aérodynamique, de la projection de missiles, des armes chimiques, des technologies liées aux réactions chimiques et de la médecine. Ces scientifiques et leur famille ont été emmenés en secret aux États-Unis, sans que le département d’État n’en soit informé ni ne puisse approuver ou désapprouver cette décision. La raison en est simple : ces scientifiques avaient travaillé pour le parti nazi et les SS, et nombre d’entre eux étaient considérés comme des criminels de guerre ou des menaces pour la sécurité ; ils n’auraient pas pu obtenir de visas.
Le président Truman avait donné l’ordre d’exclure quiconque avait fait partie « du parti nazi, avait participé à des activités liées à ce régime, ou avait soutenu activement l’armée nazie ». Ceci excluait de facto la plupart des plus grands scientifiques nazis. Pour contourner l’ordre de Truman, la JIOA (Joint Intelligence Objectives Agency) a créé de fausses biographies politiques pour ces scientifiques, effaçant toute trace reliant ces scientifiques au parti nazi, avant de blanchir totalement leurs noms auprès des agences de sécurité gouvernementale. Cette manœuvre leur a donc permis de travailler sur des projets hautement confidentiels pour le compte de l’armée américaine.
La majorité de ces 1 500 scientifiques nazis a été déployée dans plusieurs sites d’essais militaires afin de travailler sur les technologies de missiles guidés et balistiques, ainsi que sur de nombreux autres projets scientifiques. Cette opération a notamment mené à la fondation de la NASA et du projet américain de missile balistique intercontinental (ICBM).
Ces trois « théories » sont considérées par nombre de gens comme « folles » et « irréalistes », bien qu’il existe des preuves concrètes qui démontrent leur véracité. Ce genre de complots terribles continuera de se produire tant qu’une majorité de citoyens ne sortira pas la tête du sable.
Il est donc légitime de se poser des questions concernant le type d’opérations menées actuellement par le gouvernement des États-Unis [ou d’autres, ndQ+], sans que les peuples n’en soient informés.