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22 novembre 2024

Evo Morales craint pour la vie de pape François Le pape François et le président bolivien Evo… (Photo CRIS BOURONCLE, AFP)


Publié le 13 juillet 2015 à 18h29 |

Evo Morales craint pour la vie de pape François

Le pape François et le président bolivien Evo... (Photo CRIS BOURONCLE, AFP)

Le pape François et le président bolivien Evo MoralesLe pape François et le président bolivien Evo Morales, lors de l’arrivée du premier en Bolivie, le 10 juillet.

Photo CRIS BOURONCLE, AFP

Agence France-Presse
La Paz, Bolivie

Le président de Bolivie Evo Morales a affirmé lundi craindre pour la vie du pape François en raison des positions «anti-capitalistes et anti-impérialistes» qu’il a exprimées lors de la tournée qu’il vient de faire en Amérique du Sud.

«J’ai très peur que l’on s’en prenne à la vie du frère pape François, qui est anti-capitaliste, anti-impérialiste. C’est pour cela qu’il nous demande « priez pour moi », je l’ai parfaitement compris», a déclaré le président bolivien, premier président amérindien de Bolivie et chantre de la gauche radicale latino-américaine, lors d’une cérémonie officielle.

M. Morales a rappelé la phrase souvent utilisée par le pape François pour demander à ses fidèles à la fin de ses homélies: «Priez pour moi» ou «n’oubliez pas de prier pour moi» qu’il a répétée à plusieurs reprises lors de sa visite en Bolivie.

«Nous qui croyons dans les prières, nous devons penser à prendre la défense du pape François qui s’affronte directement au capitalisme, parce que l’origine de la pauvreté c’est le capitalisme, c’est l’impérialisme,» a-t-il ajouté.

Lors de sa visite à la Bolivie, du 8 au 10 juillet, le charismatique pape argentin de 78 ans, premier pape jésuite et latino-américain de l’histoire, a diffusé un message de justice sociale et s’est élevé contre la pauvreté, les inégalités et l’injustice sociale.

Le pape a notamment estimé que «les choses ne marchent pas bien dans un monde où il y a tant de paysans sans terre, tant de familles sans toit, de travailleurs sans droits, tant de personnes blessées dans leur dignité», appelant à un «changement réel, un changement de structures».

Le pape a également recommandé de «prendre soin» et de «défendre» la Mère Terre», et de «mettre l’économie au service du peuple».

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