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22 novembre 2024

DÉCRYPTAGE. Mais que que prévoit donc l’accord sur le nucléaire iranien ?


Et maintenant, il reste à désarmer Israël qui possède près de 400 têtes de missiles nucléaires, sans compter les armes chimiques et létales, avec lesquelles il prend en otages tous les peuples du Moyen-orient. On sait où elles sont fabriquées, entreposées : à Dimona, dans le Neguev.

L’ingénieur Mordechaï Vanunu a dénoncé dès 1986 la fabrication des armes nucléaires. Il a fait 18 ans de prison et est toujours en résidence surveillée.

Le monde entier le sait et fait comme s’il ne le sait pas. Il est temps d’agir pour le désarmement d’Israëlafin de construire un Moyen-Orient sans armes de destruction massive

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DÉCRYPTAGE. Mais que que prévoit donc l’accord sur le nucléaire iranien ?

Posted on juil 15, 2015 @ 8:04

Allain Jules

 

topelement

Les grandes puissances et l’Iran ont conclu mardi à Vienne, après 22 mois d’intenses négociations, un accord final sur le programme nucléaire iranien. En voici les grands points.

Les grandes puissances et l’Iran ont conclu mardi à Vienne, après 22 mois d’intenses négociations, un accord final sur le programme nucléaire iranien, destiné à garantir la nature strictement pacifique de celui-ci en échange d’une levée des sanctions internationales contre l’Iran. Voici les principaux «paramètres» de l’accord:

  • L’enrichissement d’uranium

L’enrichissement d’uranium au moyen de centrifugeuses ouvre la voie à différents usages, selon le taux de concentration de l’isotope U-235: 3,5 à 5% pour du combustible nucléaire, 20% pour un usage médical et 90% pour une bombe atomique. Cette dernière étape, la plus cruciale, est aussi techniquement la plus rapide à réaliser.

– Le nombre de centrifugeuses de l’Iran passera de plus de 19.000 actuellement, dont 10 200 en activité, à 6.104 (soit une réduction de deux tiers), pendant une durée de 10 ans. Seules, 5 060 d’entre elles seront autorisées à enrichir de l’uranium, à un taux ne dépassera pas 3,67% durant 15 ans. Il s’agira exclusivement de centrifugeuses de première génération. L’Iran pourra néanmoins poursuivre ses activités de recherche sur des centrifugeuses plus performantes et en commencer la fabrication au bout de huit ans, notamment des IR-6, dix fois plus performantes que les machines actuelles, et les IR-8, 20 fois plus performantes.

– Téhéran va réduire à 300 kg, pour une durée de 15 ans, son stock d’uranium faiblement enrichi (LEU), actuellement de 10 000 kg.

– Téhéran a accepté de ne pas construire de nouvelles installations d’enrichissement d’uranium pendant 15 ans.

– L’Iran accepte de ne plus enrichir d’uranium pendant au moins 15 ans dans le site de Fordo, enfoui sous la montagne et de ce fait impossible à détruire par une action militaire. Il n’y aura plus de matières fissiles à Fordo pendant au moins 15 ans. Le site restera ouvert mais n’enrichira pas d’uranium. Environ deux tiers des centrifugeuses de Fordo seront retirées du site.

– Natanz: c’est la principale installation d’enrichissement iranienne, avec quelque 17 000 centrifugeuses IR-1 de première génération, un millier d’IR-2M plus rapides et une capacité d’en accueillir au total 50 000. Téhéran a accepté que Natanz devienne son unique installation d’enrichissement et de n’y maintenir que 5 060 centrifugeuses, toutes de type IR-1. Les centrifugeuses IR-2M seront enlevées et placées sous contrôle de l’AIEA.

  • Le «breakout time»

L’objectif est de porter à un an, au minimum, et pendant au moins dix ans, le «breakout time», soit le temps nécessaire à l’Iran pour produire suffisamment de matière fissile pour la fabrication d’une bombe atomique, et de rendre une telle démarche immédiatement détectable. Ce délai est actuellement de 2 à 3 mois.

  • L’AIEA se rendra régulièrement en Iran

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), déjà présente en Iran, sera en charge de contrôler régulièrement tous les sites nucléaires iraniens et voit ses prérogatives considérablement accrues.

– Le champ de compétence de l’AIEA s’étendra désormais à toute la filière nucléaire iranienne, de l’extraction d’uranium à la recherche-développement, en passant par la conversion et l’enrichissement d’uranium. Les inspecteurs de l’AIEA pourront accéder aux mines d’uranium et aux lieux où l’Iran produit le « yellowcake » (un concentré d’uranium), pendant 25 ans.

– L’Iran a également accepté un «accès» limité à des sites non nucléaires, notamment militaires, en cas de soupçons d’activités nucléaires illégales, par les inspecteurs de l’AIEA dans le cadre du Protocole additionnel au Traité de non prolifération nucléaire (TNP) que le pays s’engage à appliquer et à ratifier.

  • Le plutonium

L’accord vise à rendre impossible la production par l’Iran de plutonium 239, l’autre composante possible d’une bombe nucléaire.

– Le réacteur à eau lourde en construction à Arak sera modifié de façon à ne pas pouvoir produire de plutonium de qualité militaire. Les déchets produits seront envoyés à l’étranger pendant toute la durée de vie du réacteur.

– Téhéran ne pourra pas construire de nouveau réacteur à eau lourde pendant 15 ans.

  • Les sanctions seront levées

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit adopter très rapidement une nouvelle résolution pour approuver l’accord et annuler toutes les résolutions précédentes contre le programme nucléaire iranien. Certaines mesures seront toutefois maintenues à titre d’exception.

– Les sanctions américaines et européennes en lien avec le programme nucléaire iranien et visant les secteurs des finances, de l’énergie (notamment le gaz et le pétrole) et du transport seront levées «dès la mise en œuvre» par l’Iran de ses engagements nucléaires, attestée par un rapport de l’AIEA, soit probablement pas avant 2016.

– Les sanctions sur les armes de l’ONU : elles seront maintenues pendant cinq ans, mais des exceptions pourront désormais être accordées par le Conseil de sécurité. Tout commerce lié à des missiles balistiques ayant une capacité d’emporter des têtes nucléaires reste interdit, pour une durée illimitée

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