L’hostilité des Etats-Unis envers le marché éventuel entre la Russie et l’Iran n’est un secret pour personne, a fait savoir le porte-parole du département d’Etat américain.
Le département d’Etat est préoccupé par le contrat éventuel sur la fourniture de systèmes de missiles antiaériens S-300 à l’Iran par la Russie. De ce fait, il compte vérifier si l’entente ne contredit pas le régime des sanctions américaines introduites contre la République islamique, a annoncé John Kirby, porte-parole du département d’Etat des Etats-Unis, mardi.
Il a souligné que l’attitude négative de Washington envers ce marché éventuel n’était pas un secret. Ainsi, le secrétaire d’Etat John Kerry en a précédemment informé son homologue russe, a-t-il ajouté.
Dans le même temps, M.Kirby a admis que le contrat était conforme aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
L’accord devrait être signé d’ici le 26 ou 27 août à Moscou avec la participation d’une délégation des militaires iraniens et de représentants russes.
Le ministre iranien de la Défense, le général Hussein Dahqa, a déclaré que selon les termes du nouveau contrat, Téhéran obtiendra la version modernisée des systèmes de missiles S-300 (ZRS S-300).
Le 18 août, une source du ministère iranien de la Défense a fait savoir que suite à la signature du nouveau contrat, Téhéran retirerait sa plainte contre la Russie. L’Iran exigeait que Moscou rembourse quatre millions de dollars d’astreinte suite au refus de respecter ses engagements selon le contrat signé en 2007.
La Russie et l’Iran ont signé en 2007 un contrat de livraison de systèmes antiaériens S-300 pour un montant d’environ 900 millions de dollars. Cependant, l’exécution de ce contrat a été suspendue en 2010 par le président russe de l’époque Dmitri Medvedev dans le cadre de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui interdisait de fournir des armements offensifs à Téhéran en raison de son programme nucléaire.
En avril dernier, le président Vladimir Poutine a signé un décret levant l’interdiction de livrer des missiles sol-air S-300 à l’Iran.
En juin dernier, le conseiller du Kremlin pour la coopération technico-militaire Vladimir Kojine a fait savoir que Moscou et Téhéran préparaient un nouveau contrat de livraison des S-300.
(Sputnik)