Aller à…
RSS Feed

22 décembre 2024

TUNISIE. Les fabulations d’Abdelfattah Mourou sur Ben Ali


TUNISIE. Les fabulations d’Abdelfattah Mourou sur Ben Ali

Abdelfattah Mourou à gauche, Youssef Qaradaoui au centre, Ahmed Mansour à droite. Trois frères musulmans au service de l’émirat islamo-mafieux du Qatar.
 
 

Pour ce mythomane islamiquement correct, Ben Ali rackettait les habitants de sa ville natale lorsqu’il était directeur de la Sûreté nationale. Abdelfattah Mourou jure évidemment sur Allah que l’histoire qu’on lui a racontée est authentique. Depuis qu’ils ont découvert leur véritable visage, les Tunisiens savent maintenant que pour les islamistes, le mensonge est aussi important que la Fatiha.

Ceux qui regardent encore la télévision de propagande islamiste et djihadiste, Al-Jazeera, ont certainement suivi la série de 12 émissions que le frère musulman Ahmed Mansour a consacrées à son frère en secte, Abdelfattah Mourou, dans son émission « Chahid ala Asr » (Témoin d’une époque). Sur plusieurs semaines, Mourou a pu reconstituer à sa façon sa propre légende ainsi que l’histoire du mouvement terroriste dont il a été l’un des fondateurs avant de s’en démarquer en 1992, par lâcheté et opportunisme
.On ne s’arrêtera pas sur les nombreux mensonges, contre-vérités et mystifications relevés dans cette émission qui réécrit l’histoire selon la vision et les objectifs politiques des Frères musulmans. On évoquera seulement le dernier en date, non guère parce qu’il concerne l’ancien président de la République, mais parce qu’il dénote le niveau moral et la bassesse politique d’Abdelfattah Mourou, l’homme aux deux vices : vice-président d’Ennahdha et vice-président de l’Assemblée des représentants du peuple.
Cet avocassier enturbanné raconte qu’à son retour « d’exil en Arabie Saoudite », en 1988, il s’est rendu à Hammam-Sousse, la ville natale de Ben Ali, où il avait une affaire à plaider. Des amis lui ont alors raconté cette histoire « édifiante » sur Ben Ali : « du temps où il était directeur de la Sûreté nationale, Ben Ali revenait chez lui à Hammam-Sousse où il s’installait chez un vendeur de fruits et sortait un petit carnet dans lequel il tenait une certaine comptabilité. Défilaient alors devant lui des femmes, des hommes, des jeunes, qui lui remettaient une enveloppe…Il s’est avéré qu’il percevait de l’argent des propriétaires de cafés, des restaurants, des hôtels et même de femmes de petites vertu…C’était des montants hebdomadaires… ».En réaction à ce récit extravagant, le journaliste de grande vertu, Ahmed Mansour, qui avait précédemment traité Bourguiba de tous les noms et les femmes tunisiennes de « prostituées », devant un ancien ministre très bourguibiste ( !), s’est exclamé : « mais c’est une mare de pourriture ! Et dire que cet homme vous a gouverné un quart de siècle » ! C’est à cette conclusion qu’il fallait parvenir.Issu d’une famille pauvre, Ben Ali aimait peut-être l’argent, mais pas autant que ce commerçant de l’islam et mercenaire de l’islamisme, et pas au point de vendre son pays à certaines monarchies du Golfe ainsi qu’à certains services de renseignement américains, français, allemands et britanniques. Même à l’époque où un ramassis d’opposants parisiens excellait dans la désinformation et la fabrication d’histoires fantasmagoriques, on n’a jamais entendu un tel mensonge grossier et d’autant plus abject qu’estampillé islamiquement « vrai ». Abdelfattah Mourou, le cheikh qui a fait de l’islam son gagne-pain, semble oublier que le parjure est un péché capital. Il est vrai que pour cet imposteur, jurer sur le Coran n’est qu’une formalité. Ses clients, certains avocats et juges qui l’ont bien connu, savent que dans son cabinet, il avait un Coran spécialement conçu pour le parjure: la couverture ressemblait à un Coran et l’intérieur était des pages blanches!!!Ben Ali était sans doute radicalement anti-islamiste, mais il n’interdisait pas à certaines de ses filles de porter le voile, à l’inverse du vénérable cheikh dont les filles ne l’ont jamais porté et qui se baignaient à la plage de Kherreddine en maillot deux pièces.

Qu’ils soient Tunisiens, Égyptiens, Syriens, Algériens ou autres, les Frères musulmans n’ont jamais affronté leurs adversaires sur le terrain politique. Pour avoir fait main basse sur l’islam, réduit à un fond de commerce, ils ont toujours choisi le terrain moral pour calomnier et accabler leurs ennemis. Mais si l’on gratte un peu leurs vies, leurs faits et méfaits sur des décennies, l’on se rend compte que c’est précisément sur ce terrain là qu’ils sont le plus fragiles et qu’ils n’ont strictement aucune leçon à donner aux autres. l’imam de l’OTAN et le mercenaire du Qatar, Youssef Qaradaoui, en est l’exemple parfait.

En tant que vice-président d’une Assemblée qui n’a du nationale que le nom, Abdelfattah Mourou est-il capable de rendre public son patrimoine immobilier et ses comptes bancaires, y compris celui de Dubaï ? A-t-il le courage « islamique » de dire aux Tunisiens comment a-t-il pu se constituer une telle fortune en si peu de temps. Ces questions valent également à Rached Ghannouchi, Hammadi Jebali, Ali Larayedh, Chourou, Ben Salem…et bien d’autres crapules islamistes.

Sociologiquement tunisois, psychologiquement hâbleur, idéologiquement Frère musulman, Abdelfattah Mourou s’est longtemps fait passer pour un islamiste moderne, comme Rached Ghannouchi s’est fait passer pour un islamiste « modéré ». Mais sa rencontre avec l’slamo-terroriste Wajdi Ghonim a fait tomber son masque. Mourou confessait alors à son invité venu conseiller à ses frères en secte d’accélérer le projet théocratique : « on n’affrontera pas de face les Tunisiens parce que notre but, ce sont leurs enfants, leurs femmes…Nous ne cherchons pas à convaincre ces Tunisiens mais à convertir leurs enfants, qui sont aujourd’hui entre nos mains. Notre objectif est de séparer cette génération de l’opinion de ses parents, et Dieu merci, nous y sommes parvenus… » ! Telle est la stratégie slamo-atlantiste.

Dans les années 70 et 80, contrairement à la pègre islamo-mafieuse depuis le coup d’Etat de janvier 2011 et même avant, le général Ben Ali ne passait pas ses week-ends à racketter la population de Hammam-Sousse mais à traquer la vermine islamiste partout en Tunisie. C’est ce que la vermine ne lui pardonne pas.

Le fils d’un cafetier qui était à la solde de la police coloniale est très mal placé pour donner des leçons de morale à un général engagé dans la résistance dès l’âge de 16 ans et qui a passé sa vie de soldat, d’officier, de ministre et de président au service de la Patrie. Il n’était sans doute pas parfait, il a commis la faute grave de laisser certains membres de sa famille sévir et avilir, mais sur le plan du patriotisme, Abdelfattah Mourou, ainsi que toute la clique islamiste, gauchiste et libérale issue du coup d’Etat de 2011, ne lui arrive pas à la cheville.

Karim Zmerli (Tunisie Secret)

 
Partager

Plus d’histoires deLibye