Ces attaques ont été lancées entre la fin avril et la mi-juillet, selon l’organisation qui avait déjà accusé en mai la coalition d’utiliser des armes à sous-munitions. Les sous-munitions provoquent des pertes civiles à la fois pendant les attaques, qui pourraient avoir visé des rebelles chiites Houthis, mais aussi après, lorsque des civils ont ramassé des sous-munitions qui ont alors explosé, explique HRW, basée à New York.
Les forces de la coalition, qui mènent depuis mars des raids aériens et d’autres opérations anti-rebelles au Yémen, devraient « arrêter immédiatement d’utiliser des sous-munitions », demande le groupe de défense des droits de l’Homme.
HRW dit avoir visité quatre des sept sites attaqués dans la province de Hajja et avoir trouvé sur chacun d’entre eux des sous-munitions ou des restes de roquettes à sous-munitions, qui n’avaient pas explosé. Les attaques semblent avoir été menées « sans discrimination ».
Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies devrait créer une commission d’enquête sur les sérieuses violations présumées des lois de la guerre par toutes les parties en conflit au Yémen depuis septembre 2014, ajoute le communiqué.
Ce n’est pas la première fois que des organisations de défense des droits de l’Homme, dont HRW, dénoncent l’utilisation d’armes à sous-munitions au Yémen depuis la constitution d’une coalition anti-rebelles par l’Arabie saoudite.