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24 novembre 2024

Irak : «la contrebande pétrolière de Daesh en Turquie menace à la souveraineté de l’Irak»


Irak : «la contrebande pétrolière de Daesh en Turquie menace à la souveraineté de l’Irak»

Source: Sputnik

Tandis que la Turquie déploie des troupes terrestres, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a accusé Ankara d’être le noyau de la «majorité» des opérations illégales de ventes pétrolières des terroristes.

Lors de la rencontre avec le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, Haider al-Abadi a souligné l’importance de l’arrêt de la contrebande de pétrole dans les régions contrôlées par Daesh, en Irak et en Syrie. Le Premier ministre a appelé les pays du monde entier à apporter un soutien international à son pays dans la lutte contre les terroristes.

«La Turquie est un voisin de l’Irak. Ce pays doit se comporter de manière amicale avec l’Irak. On nous a promis de bloquer l’accès des terroristes, néanmoins nous avons besoin de plus d’actions pour mettre fin à l’extraction de pétrole par Daesh en Syrie et en Irak au profit de la Turquie, de l’interdiction de la contrebande du pétrole volé en Syrie et en Irak, et de l’arrêt du financement de Daesh grâce à ces ventes illégales», a précisé le Premier ministre.

D’après les dernières estimations, plus de 43 % des revenus de Daesh sont assurés par la vente illégale du pétrole volé. Le ministère russe de la Défense a dévoilé, la semaine dernière, des données de ses services de renseignement selon lesquelles la plus grande partie du pétrole volé par les terroristes se vend sur le territoire turc.

© RT France

Pourtant, la Turquie qui est un membre de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, continue à entreprendre des initiatives isolées dans la région. Le 1er décembre, Ankara a envoyé plus d’une centaine de soldats équipés de chars et d’artillerie en Irak près de Mossoul, ville contrôlée par Daesh.

Lire aussi : L’Iran est prêt à présenter des preuves du commerce de pétrole entre la Turquie et Daesh

Bagdad exige le retrait des troupes turques, car Ankara viole, selon lui, sa souveraineté, mais Recep Tayyip Erdogan insiste sur le fait que ses soldats font partie de la coalition occidentale et entraînent les forces irakiennes dans leur lutte contre Daesh.

«La présence des troupes turques sur le sol irakien est inacceptable car elles sont arrivées sans autorisation du gouvernement irakien», a conclu le Premier ministre.

Le 6 décembre, Bagdad a donné à Ankara 48 heures pour retirer ses troupes. «Si nous ne recevons pas de signes positifs avant la date limite, nous ferons usage de notre droit à porter plainte auprès du Conseil de Sécurité», a précisé  le porte-parole du gouvernement Saad al-Hadithi, hier.

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