AlahedRien de nouveau et rien de sérieux
dans la Conférence de Paris sur le climatAkil Cheikh HusseinSamedi 26 décembre 2015 Chaque année, une conférence internationale se tient dans le but de sauver la Planète du désastre climatique. Pourtant, ce désastre ne fait que s’aggraver et détruire la vie. C’est qu’il est devenu une véritable opportunité pour l’investissement capitaliste. Un dessin représentant la tour Eiffel toute imposante, admirable et lourdement pesante. Ce colossal monument métallique qui est l’un des plus importantes constructions de la capitale française et, en un mot, l’un des principaux symboles de la civilisation industrielle, s’allonge rien que sur une feuille d’arbre verte qui, exposée au soleil, commence à se calciner sous ses femmes brulantes. Ce dessin est le logotype de la Conférence de Paris de 2015 sur le Climat qui s’est tenue entre 30 novembre et 12 décembre. Un symbole qui reflète à merveille la mesure du désastre : Dix-mille tonnes de fer que seule une fragile feuille d’arbre empêche encore de s’abattre sur la civilisation et la vie entière. Mais pourquoi cette tempête d’applaudissement, cette éphorie, ces embrassades, ces mains qui se serrent fortement en signe de félicitation ? Un accord sans précédentCar le désastre est maintenant derrière nous, les hommes. La civilisation et la vie ne seront pas détruites ! Comment il en sera ainsi alors que 195 chefs d’Etats ont fait la queue derrière le président français, François Hollande, et son ministre des affaires extérieures, Laurent Fabius, pour signer un accord sans précédent dont le but est de stopper le phénomène de l’embrasement mondial appelé réchauffement climatique. Il ne s’agit seulement pas de réduire, généralement et sans assez de précision, ce phénomène. L’accord insiste sur le fait de ne pas permettre au réchauffement mondial d’aller au-delà de 2 degrés centésimales d’ici l’an 2100. Avec toute l’insolence d’une telle promesse. Deux degrés seulement, alors que des spécialistes affirment que la température de la terre a augmenté depuis l’époque antérieure à la révolution industrielle jusqu’à nos jours de 6 degrés centésimales. D’autres spécialistes pensent que l’augmentation est de 4,8 pour cent. Cela signifie, abstraction faite des chiffres les plus proches de la réalité, que ce formidable exploit qu’est l’accord conclu par la Conférence de Paris est semblable aux publicités qui envahissent les écrans de télévisions pour la promotion des lessives ou des produits hygiéniques. Dans ce sens, la conférence de Paris ainsi que les 32 conférences et sommets qui l’ont précédée depuis la Conférence de Stockholm qui s’est tenue en 1972, sont ni plus ni moins qu’un hystérique ballet mondial exécuté par une poignée d’anthropophages avant d’avaler la chair de la victime. Ces sommets et conférences réunissant des centaines de chefs d’Etats, des milliers de fonctionnaires, journalistes et autres, ainsi que les incalculables comités, équipes, études et recherches entre chaque sommet et l’autre auxquels s’ajoutent des voyages, des hôtels et des frais sont eux-mêmes une grande contribution à l’exacerbation de la catastrophe climatique. Les mesures qui, selon l’accord, devraient être appliquées depuis 2020 ou 2025 jusqu’à l’heureuse date promise qu’est l’an 2100, visent à se débarrasser du mal que représentent le pétrole et le Gaz, ou en d’autres termes plus scientifiques, l’énergie fossile, Mais ce n’est pas pour mettre la main sur cette énergie fossile que l’Occident lance ses guerres qui font des millions de morts et qui détruisent tous sur leur passage ? La condition obligatoireSi vous savez que la révolution industrielle sur laquelle reposent les modes de vie actuels qui reposent, eux-mêmes, sur des machine qui, de la voiture à l’avion et au climatiseur, fonctionnent grâce à des moteurs qui brûlent des combustibles pour les transformer en énergie, Pourquoi donc vous ne vous montrez pas assez audacieux pour mettre à l’index cette révolution qui est l’unique responsable du désastre climatique ? L’amitié avec l’environnement et la lutte contre l’effet de serre sont des mensonges semblables aux guerres qu’on lance pour promouvoir la démocratie ou éradiquer le terrorisme. En effet, le désastre climatique est, à l’instar des guerres qui rapportent des gains à l’industrie d’armement, et à l’instar des maladies qui rapportent des gains aux institutions médicales, un domaine fertile pour l’investissement et les gains. Non seulement parce qu’il permet à l’Occident avancé du point de vue technologique de poursuivre son exploitation des pays pauvres en leur fournissant à des prix élevés les techniques nécessaires pour produire ce qu’on appelle mensongèrement énergie « propre », mais parce qu’il lui permet surtout d’être l’unique fournisseur de la nourriture sur le plan mondial. N’est-ce pas que, dans les conditions de l’aggravation du désastre, il possède les techniques nécessaires pour produire les produits nutritifs, lui, qui a pu jusqu’à maintenant détruire les sources traditionnelles de la nourriture dans le monde ? Il existe des maladies qui ne peuvent pas être traitées autrement que par la chirurgie. Mais si, pour une raison ou une autre, on ne trouve pas d’anesthésiant, le fait de rester en vie implique l’accord du malade à ce que l’opération soit faite dans la chair toute vivante. Cela veut dire que le renoncement total aux moteurs qui fonctionnent en brûlant pétrole, gaz, électricité ou atome, est devenu une condition obligatoire pour la survie. Source : French.alahednews Le sommaire d’Akil Cheikh Hussein
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