Vers une intervention en Libye ?
1 février 2016
Finalement, l’Algérie refuse de défiler le 14 juillet à Paris !Les pieds-noirs étaient des Français, pas des migrantsEt si on aidait les
L’avion de l’envoyé spécial de l’ONU, Martin Kobler, s’est vu refuser l’autorisation d’atterrir sur les aéroports de Tripoli, Misrata et Zentane.
Les deux gouvernements provisoires libyens (Tobrouk et Tripoli) refusent de se plier aux exigences de l’ONU et les contacts se sont gravement détériorés après l’annonce des poursuites judiciaires engagées par le gouvernement de Tripoli contre les militaires nommés par le gouvernement de Fayez Sarraj au sein du Haut Comité sécuritaire, chargé de protéger le nouveau gouvernement d’union nationale.
Cela est considéré par l’ONU comme une entrave caractérisée au processus de paix et un refus d’installation d’un gouvernement de réconciliation.
Bien que Martin Kobler, au nom de l’ONU, ait affirmé qu’une intervention militaire en Libye n’était pas envisagée pour le moment, les deux gouvernements ont des raisons de se montrer inquiets après l’annonce, jeudi dernier, du ministre italien de la Défense, Roberta Pinotti, qui affirmait que tout au long du mois de janvier les responsables militaires américains, anglais et français s’étaient rencontrés afin d’élaborer un plan contre Daech et qu’il y avait un accord total sur la nécessité d’une action concertée.
Cette déclaration venant confirmer les échos émanant du Pentagone sur une action militaire en Libye en cas de nécessité absolue si la menace du groupe État islamique se précisait.
Or, cette menace se précise. Plus de 3.000 combattants de Daech seraient disséminés dans tout le pays.
Les deux gouvernements provisoires libyens estiment que cette intervention plongerait le pays dans un chaos total.
Après le rejet, par le gouvernement de Tobrouk, de la composition d’un gouvernement de 32 ministres proposé par Sarraj, et l’enlèvement de deux députés, Nabil Aoun (libéré depuis) et Mohamed Reyidh (toujours détenu), les bonnes volontés réciproques ont vu leurs pourparlers, pour l’organisation d’un gouvernement plus restreint, réduits à néant.
Les dix prochains jours risquent d’être décisifs pour l’avenir du peuple libyen et celui des pays du pourtour méditerranéen.