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24 novembre 2024

Ginette Skandrani, portrait d’une vraie résistante


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Ginette Skandrani, portrait d’une vraie résistante

Si beaucoup se targuent publiquement d’être d’authentiques « Résistants », d’autres se contentent de résister, discrètement, sans se mettre en avant.. Ginette Skandrani fait partie assurément partie de cette deuxième catégorie de personne, celles qui, malgré un parcours brillant, ont parfois payé le prix fort pour leur engagement. Le Cercle des Volontaires a décidé de lui consacrer un portrait vidéo.

 

Ginette Skandrani est née en 1938, d’une mère anarchiste et d’un père communiste qui, au moment de la Seconde Guerre Mondiale, rejoint la Résistance en devant membre des Francs-tireurs et partisans (FTP). Sa mère demeurera en Alsace, où Ginette grandira alors sous l’occupation nazie, ce qu’elle décrit comme une « époque dure ». Sa famille cache alors la grand-mère qui est d’origine tunisienne et manouche, et ce seront ses premiers actes de défiance. Leur maison est bombardée, elle raconte être obligée de se réfugier chez les voisins. Bien que sa mémoire soit assez « disparate », elle se remémore aussi sa mère, arrêtée plusieurs fois par la Gestapo, son côté rebelle à elle grandissant en conséquence. Puis vient la Libération, elle se souvient des Américains et de l’arrivée du chewing-gum.

 

La guerre terminée, elle part faire ses études. C’est une très bonne élève, elle aura des facilités, du fait qu’elle parle le Français, l’Allemand et l’Alsacien couramment. À 16 ans, son père lui fait rencontrer un représentant du Parti communiste algérien, juste après le 1er novembre 1954 (début de la Révolution algérienne), qui lui raconte la situation en Algérie. Il demande la permission à son père de l’emmener au cinéma, ce dernier répond que ce n’est pas à lui de la donner, et que c’est à Ginette de décider. Elle accepte, et sur le chemin du cinéma, alors qu’il lui montre sa carte d’identité, elle remarque l’inscription « français musulman », ce qui va la révolter, et marquer le début de son combat contre le racisme et le colonialisme. « Comment je peux t’aider ? » lui demande-t-elle, et c’est ainsi qu’elle rejoindra les indépendantistes algériens.

 

Elle débute alors en tant que « porteuse de valises », et selon ses propres dires, elle transportera des armes une fois au cours de ses trajets entre la frontière française, allemande et suisse. Elle se rend régulièrement au siège du Front de Libération Nationale (FLN) de Fribourg, ou de Francfort, puisque son apparence de jeune fille Alsacienne lui permet de passer la frontière en étant « inaperçue ». Durant cette période elle sera arrêtée, subira même une perquisition alors qu’elle cache chez elle un homme du FLN. C’est tout l’épisode de l’indépendance de l’Algérie que Ginette Skandrani a vécu, elle a activement participé à l’obtention de l’indépendance et elle décrit le combat anti-colonialiste qu’elle a toujours souhaité mener, elle ainsi que ses compagnons d’armes. L’un d’entre eux lui disait d’ailleurs : « Quand on aura libéré l’Algérie, on ira libérer la Palestine ! ». Lui n’a pas eu l’occasion, il est mort avant, mais elle s’engagera plus tard.

 

En 1983, elle co-fonde les Verts, propulsée par sa ferme opposition à la construction récente de la centrale nucléaire de Fessenheim, à côté de chez elle. Ginette est déjà sensibilisée au nucléaire par son père, qui l’avait emmené aux manifestations contre le nucléaire en Algérie. Au Parti communiste, il avait participé et organisé de nombreux rassemblements au sujet d’Hiroshima et Nagazaki, c’est donc « normal » pour elle de s’engager. Elle s’associe aux allemands et aux alsaciens – catégorie à part pour Ginette, elle ne les considère ni comme des français, ni comme des allemands – sur le terrain de la lutte contre le nucléaire, et c’est de celle-ci que naitront les Verts. Elle prend alors la tête de la commission défense au sein du parti. Elle travaille contre les essais nucléaires dans le Pacifique, et écrit alors un livre pour dénoncer les essais menés en Algérie et en Polynésie.

 

Les Verts la délègue sur le sujet de l’indépendance Kanak, dossier dont elle va s’occuper avec rigueur, aux alentours de 1988. Elle raconte, encore choquée, comment le GIGN avait massacré les Kanaks à l’époque. Elle évoque aussi le début de son conflit avec les Verts, lors de l’enterrement de Yeiwéné Yeiwéné et de Jean-Marie Tjibaou, deux résistants Kanaks assassinés. Elle souhaitait aller aux enterrements, sans souci de l’image du parti, puisque c’est avant tout son anti-colonialisme qui l’animait, et qu’elle ne désirait pas s’occuper des problèmes anti-Kanaks. C’est selon elle ce qui fait, entre autre, qu’elle aura toujours eu une réputation de radicale chez les Verts.

 

En 1989, Ginette fait alors son premier voyage vers la Palestine. Elle voit alors « les camps », « la répression », la façon dont les palestiniens ont été, et sont toujours traités. Elle raconte s’être prise une balle dans le bras à Ramallah, tirée par une militaire de l’armée israélienne, et avoir vu la même militaire abattre un enfant palestinien d’une balle en pleine tête, juste à côté d’elle. Totalement révoltée par ce qu’elle vient de vivre, lorsqu’elle retourne en France elle fait un scandale à France Culture dès sa première interview, où la journaliste sera virée tellement les propos de Ginette Skandrani étaient dérangeants. « C’était l’horreur de voir comment ils vivaient » explique-t-elle. Elle s’est d’ailleurs rendue à Gaza, et a travaillé en tant que secouriste, afin d’aider les palestiniens dans un hôpital où l’on amenait les grands brûlés, ceux qui avaient été brûlés au lance-flamme nous raconte Ginette. Elle a écrit à la suite de ce séjour choquant, un livre intitulé Voyage au cœur de l’Inti Fada, qui souleva un débat chez les Verts, où elle fut d’ailleurs « horrifiée du nombre de sionistes ». Elle raconte au cours de l’interview comment son éditeur (les Verts) avait entreposé les livres sans les vendre, et comment elle a décidé un soir d’aller les dérober pour les distribuer gratuitement….

 

Toujours très proche du FLP, elle a d’ailleurs rencontré Georges Habache, le fondateur du mouvement, en Tunisie, en 1967. Étant elle-même mariée à un tunisien, elle est donc considérée comme arabe, et peut adhérer au FLP. Elle milite alors, et encore aujourd’hui, pour la décolonisation de toute la Palestine, de la Méditerranée jusqu’au Jourdain, « afin de construire une terre où ils vivraient tous ensemble ». Elle refuse catégoriquement la solution de deux États l’un à côté de l’autre, une solution qu’elle ne considère tout simplement « pas viable ». « Qu’est-ce qu’il reste, il reste même pas 20% de la Palestine historique » scande-t-elle. Elle met en avant le fait que les palestiniens sont totalement démunis face à l’armement massif d’Israël, qui possède l’arme nucléaire, sans compter sur le soutien des États-Unis. « Comment est-ce qu’il vivrait ce petit État palestinien, il pourrait pas exister. Et puis la terre est palestinienne, ce sont les européens en 48 […] qui sont allés coloniser la Palestine. » Et avant qu’on puisse la taxer d’antisémitisme comme certains pourraient s’empresser de le faire, voilà ce qu’elle répond : « Le fait qu’ils soient juifs, c’est pas mon problème, [mon problème] c’est qu’ils sont européens. »

 

Dès 1990, elle s’engage dans une nouvelle lutte, au moment de la première Guerre du Golfe. Elle participe à toutes les manifestations, contre la première et la seconde guerre du Golfe. Les Verts lui reprocheront à ce moment d’avoir signé un appel contre la guerre sans demander l’autorisation du parti, ce à quoi elle rétorquera qu’elle est indépendante, et peut signer ce qu’elle souhaite. Elle milite pour la levée de l’embargo, et rappelle que Mitterrand était pour la première guerre, alors que Chirac était contre la seconde. Les Verts désapprouvent à nouveau son comportement, ils réprouvent sa participation à une manifestation contre la guerre en Irak, alors qu’il y avait « des gens du FN ». Elle leur répondra alors : « Je regrette, s’il s’agit d’empêcher une guerre, j’irai manifester avec le Diable. »

 

En 2003, au moment de la loi Fabius-Gayssot, Ginette pétitionne, et dénonce le fait que ce genre de lois ne s’en prennent qu’aux non-juifs qui désirent critiquer la politique d’Israël, en citant l’exemple de Roger Garaudy, condamné le 27 février 1998 pour contestation de crimes contre l’humanité et diffamation raciale, et dont les recours en justice échoueront. Au sujet de la loi Gayssot, elle déclare : « C’est une loi qui, vraiment, met à bas ce pourquoi nos parents se sont battus toute leur vie, c’est-à-dire la liberté d’expression ». Ginette Skandrani est avant tout pour le droit d’expression aux révisionnistes, et cela sans nécessairement partager leurs convictions, puisque ce qu’elle désire avant tout c’est pouvoir discuter, et débattre avec ces personnes, plutôt que de les censurer et de les mettre en prison.

 

En 2006, elle sera exclue des Verts suite à un texte militant pour la décolonisation totale de la Palestine. Les Verts lui reprocheront alors, selon elle, deux choses : laisser trainer ses textes partout, c’est-à-dire sur Internet, ainsi que fréquenter des infréquentables, tels que Serge Thion, avec qui ils l’enjoignaient de cesser ses relations. Elle réplique qu’elle ne souhaite pas mettre de mur devant ses textes, et que l’amitié est la plus précieuse des valeurs qu’elle possède. Elle est donc exclue, bien que soutenue par la fédération des Corses, ou encore des Basques. Mais, Ginette explique que les Verts sont constitués de fédérations régionales, et que son exclusion est alors jugée en Ile-de-France. Malgré qu’ils n’aient pas le quota nécessaire, ils ne vont d’ailleurs pas l’exclure de manière tranchée, mais simplement « ne pas lui permettre de renouveler son adhésion. » Son non-renouvellement d’adhésion, ou exclusion, ne semble pas tellement la bouleverser, elle nous dit à ce sujet : « Moi je dirais franchement que je m’en foutais un peu, parce que je m’étais déjà salement engagé avec eux par rapport à l’Algérie où ils avaient soutenus l’arrêt du processus électoral ». Elle était à l’époque contre le fait d’exclure le mouvement islamiste d’Algérie, et elle explique comment il s’est maintenant éparpillé partout à travers le Sahel. « Si on m’avait écouté, on en serait pas là, il fallait les inclure » conclue-t-elle.

 

À la suite de son exclusion des Verts, elle commence à recevoir des menaces de mort. Deux douilles lui sont envoyées par courrier, accompagnées d’un message : « la prochaine n’arrivera pas par la poste ». Elle explique ne pas avoir pris la menace au sérieux : « moi j’ai pris ça plutôt à la rigolade, parce que je suis pas du genre à m’inquiéter pour rien » avoue-t-elle. Mais un jour, elle est agressée à son domicile. Quatre hommes (dont au moins un était membre du Bétar) arrivent à s’infiltrer dans son immeuble et, munis de casques de scooters, ils frappent à sa porte et rentrent chez elle, puis la rouent de coup. « Ils voulaient me tuer » raconte-t-elle. Elle est secouru par sa petite fille, ainsi qu’un des gardes du corps de Dieudonné, qui était dans le quartier et a entendu ses cris, et ils la transportent à l’hôpital, d’où elle ressortira avec plusieurs points de sutures à l’arcade sourcilière, ainsi qu’au cuir chevelu, un traumatisme crânien, et le souvenir d’une expérience traumatisante. Leur motif reste assez flou, ils lui disent : « Tu sais pourquoi on est là ». Elle met en relation l’accusation d’antisémitisme qui planait sur elle au moment de son exclusion des Verts, et pense que ceci a largement contribué. Elle raconte que pour s’unir avec le Parti Socialiste, les Verts avaient reçu huit conditions, dont l’une d’elle était de « se débarrasser de Ginette Skandrani », et c’est ce qui signe le début de la cabale à son encontre. « De toutes façons, j’étais contre l’alliance parce que je ne voulais pas m’associer avec le parti sioniste. »

 

En 2007-2009, elle s’engage aux côtés de Dieudonné dans le Parti anti-sioniste. C’est après son sketch sur France 3 qu’elle décide d’aller rencontrer l’humoriste, dès le lendemain, au théâtre de la main d’Or. Elle le connait déjà, l’ayant auparavant soutenu aux élections de Dreux, avec les Verts, contre le FN. Dès qu’ils se voient, ils sympathisent : « Dieudonné était pro-palestinien naturellement mais il ne comprenait pas la Palestine » explique-t-elle. Elle l’instruit alors sur le sujet, l’informe sur les problématiques. « Dieudonné est un de mes amis et restera un de mes amis, mais je n’ai jamais supporté Soral. […] Ce qu’il y avait avec cette liste anti-sioniste c’était quelque chose de génial, parce qu’il y avait des gens de droite, d’extrême-droite, des gens de gauche, d’extrême-gauche, il y avait des musulmans chiites et des musulmans sunnites dessus, sur cette liste, on est arrivés avec un espèce de mélange, on aurait pu en faire quelque chose s’il n’y avait pas eu Soral » nous raconte Ginette. « Soral a voulu prendre la tête, dès qu’il voit un micro, il court, il pousse tout le monde, il m’a fait tomber deux fois. […] Mais il est pas très courageux parce que quand on a fait de la distribution des tracts devant Pyrénées, quand on s’est fait attaquer par la LDJ, Soral s’est caché dans un supermarché, et nous avons vu Gouasmi qui lui, s’est mis devant les jeunes et qui s’est bagarré contre la LDJ. […] Donc Soral c’est juste une grande gueule, il n’a pas beaucoup de courage. »

 

Certains résistants n’échappent pas aussi aisément à leurs ennemis, comme ce fut le cas par exemple de Kadhafi, que Ginette Skandrani a connu, et même rencontré plusieurs fois. La première fois qu’elle se rend en Libye, c’est en 1990, au moment de l’embargo. Elle prend l’avion jusqu’en Tunisie et passe ensuite par le désert pour atteindre la Libye. Ce qu’elle trouve là-bas l’émerveille, elle déclare avoir été « enchantée » par la démocratie directe qui se mettait en place en Libye. « Les gens ne payaient pas de loyer, ils avaient leur maison, ils payaient pas l’électricité, l’école était gratuite, tout était gratuit. […] Ils étaient heureux les libyens. » De 1990 jusqu’à 2013, Ginette s’est rendue une vingtaine de fois en Libye, où elle a d’ailleurs participé à de nombreux congrès, sur l’écologie, le sionisme, ou encore le pacifisme.

 

Ce qui l’intéresse surtout, c’est le soutien de Kadhafi pour les mouvements indépendantistes comme les Kanaks, aux côtés desquels elle se rend en Libye. Kadhafi soutient aussi les basques, les irlandais (avec des réserves toutefoi)s, ainsi que la Palestine, un bureau du FLP étant d’ailleurs installé à Tripoli. « Comme ils avaient compris que je m’intéressais avant tout à la démocratie directe parce que j’étais anarchiste – pour moi les élections c’était des pièges à cons – et que pour moi, la démocratie directe c’était pas une démocratie parlementaire mais c’était une démocratie citoyenne, dans la rue, dans les villages, dans les villes, dans les campagnes, où les gens puissent s’exprimer sur ce qu’ils veulent. […] Et moi, j’étais entièrement d’accord avec leurs positions, donc ils m’invitaient partout ». Elle était en Libye quand les premiers américains sont arrivés. Elle tient pour responsable de leur arrivée le fils de Kadhafi, auquel elle reproche aussi d’avoir libéré les islamistes de prison. Elle décide de ne plus retourner en Libye jusqu’en mars 2013, au moment des bombardements menés par la France et par l’OTAN. Elle y emmène Dieudonné, à ses côtés, ainsi que plusieurs autres personnes.

 

Elle crée une commission d’enquête pour découvrir la vérité, sur le fait qui est alors martelé en boucle dans les médias occidentaux que Kadhafi serait en train d’assassiner son peuple. En Libye, elle est même invitée à la télévision, où elle aura l’occasion de dénoncer la propagande de guerre occidentale, cela sans effet toutefois, comme elle le reconnait. « Ils voulaient la peau de Kadhafi, ils voulaient détruire la Libye, ils voulaient son pétrole. […] Ce que Kadhafi était en train de faire en Afrique, il avait financé des satellites où les africains pouvaient téléphoner d’un pays à l’autre. Avant, pour téléphoner du Sénégal au Mali il fallait qu’ils passent par New-York. […] Il voulait créer un FMI africain et il était en train de créer des banques africaines, donc c’est pour ça qu’ils l’ont tué, et pour son pétrole. » Ginette désirait finir sa vie en Libye, y prendre sa retraite, désormais ce n’est plus du tout son souhait. La dernière fois qu’elle y a été, elle a frôlé la mort dans un taxi, où elle a failli être poignardée, pour avoir été reconnue par le chauffeur comme étant une personne qui avait été vue à la télévision aux côtés de Kadhafi. « Donc moi, j’peux plus y aller ! » regrette-t-elle.

 

Ginette a créé une association nommée La Pierre et l’Olivier, créée en faveur du peuple « de Palestine, parce que nous c’était toute la Palestine qu’on voulait décoloniser ». Elle anime deux blogs, La Voix de la Libye, et La Voix de la Syrie. Elle y recense toutes les infos sur la résistance, le parti vert avec les kadhafistes, et les gens des tribus dont beaucoup sont restées fidèles à Kadhafi. Elle explique d’ailleurs que la population est toujours en contact avec le fils de Kadhafi, mais qu’il y a deux gouvernements, un islamiste et un laïque, avec un mélange de gens qui ont trahis Kadhafi et d’autres pas. « C’est inimaginable ce qui se passe en Libye, c’est le chaos ». La situation est en effet assez désastreuse, un million cinq cent mille réfugiés partout en Afrique et à travers le Moyen-Orient. « Les pays africains ont perdus énormément avec Kadhafi. Les Libyens se rendent compte qu’ils ont perdus, […] ils sont ‘clochardisés’, […] ils avaient les meilleurs hôpitaux, tout, des facs ». Et Ginette conclue sur la Libye : « La Libye, c’était un pays où on vivait bien. »

 

Son dernier livre, qui se découpe en trois tomes, s’intitule « Ginette la rebelle ». C’est une autobiographie que vous pourrez découvrir sur le site d’une autre association qu’elle a co-fondé avec Maria Poumier, La Plume et l’Enclume. Elle n’a pas encore trouvé d’éditeur, mais il est toutefois disponible en ligne. Ginette Skandrani revient sur ses œuvres principales : Les Assises de l’Écologie, Les Essais Nucléaires en Algérie, « un petit livre sur le cancer », ainsi que plusieurs manifestes, sur le génocide palestinien, l’esclavage, l’éradication du sionisme, ainsi qu’un manifeste sur Dieudonné écrit avec Maria Poumier.

 

Le parcours d’une vie est donc souvent bien plus révélateur que les discours ou les étiquettes que l’on peut mettre sur un individu, et s’il est aisé de juger de la qualité d’une personne sur ses dires ou ses idées, il n’en demeure pas moins bien plus judicieux d’observer ses actes, et de mettre les deux en rapport. Ainsi, l’expérience que Ginette Skandrani nous rapporte n’est ni plus ni moins que celle d’une vraie résistante, toujours de toutes les luttes, et sur tous les fronts, prête à mettre sa vie et sa santé en péril pour les causes qui l’animent, en France et à travers le monde, comme elle nous le raconte plus amplement au cours de l’interview.

 

Propos recueillis par Raphaël Berland
Article rédigé par Arby

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