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17 décembre 2024

Présidentielle US : Attention «chien enragé»!


France-Irak Actualité

Faucon USGilles Munier
Le général James Mathis, ancien chef du Centcom

Samedi 30 avril 2016

Dans la campagne présidentielle américaine, les néo-conservateurs jouent double-jeu. Ils soutiennent, faute de mieux, Hillary Clinton et tentent en même temps de convaincre James Mathis, un général des Marines à la retraite très anti-iranien, de faire acte de candidature. Ils espèrent ainsi barrer la route à Donald Trump, trop isolationniste à leur goût, ou tout du moins faire pression sur lui pour qu’il choisisse Mathis comme colistier.

James Mathis, 65 ans, ancien chef du Centcom (commandement des forces américaines au Moyen-Orient)surnommé « Mad dog », chien enragé – n’est pas du genre manipulable, mais il ne leur a pas dit non. Les néo-cons, soutenus par une poignée de milliardaires, ont donc formé une équipe de spécialistes des comportements électoraux pour préparer l’opinion US à son éventuelle candidature. John Nooman, ancien collaborateur de Jeb Bush qui en fait partie, est passé à l’attaque en traitant Trump de « fasciste lunatique » et Hillary Clinton de candidate ayant déjà « un pied dans une cellule de prison »! Il se dit prêt à supplier le général Mathis de se présenter pour « sauver l’Amérique »

Pour l’instant, James Mathis fait campagne contre l’Iran. A Washington, devant le Center for Strategic and International Studies, il a accusé le « régime de Téhéran » d’être une « menace durable pour la stabilité et la paix au Proche-Orient », pire que l’Etat islamique ou Al-Qaïda… Ses déclarations recoupent presque mots pour mots celles du général Lloyd Austin, actuel chef du Centom, qui dit que les proche-orientaux « sont préoccupés par les capacités (des Iraniens) dans le cyber, leur aptitude à miner les détroits, et par les activités nuisibles de la force Qods des Gardiens de la révolution ».

Certes, les négociations de Genève sur le nucléaire ont permis de lever les sanctions internationales contre l’Iran, mais pas toutes celles décidées aux Etats-Unis. Ces derniers jours, Ali Khamenei a accusé les Américains d’ « alimenter l’islamophobie » pour dissuader les entreprises étrangères de travailler en Iran. Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle US, il y a fort à parier que le « régime de Téhéran » demeurera une des cibles privilégiées de la future administration américaine.

 

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