La reine Corruption: les relations secrètes au sein du Parti démocrate US révélées
27 juillet 2016
Il y a quelque temps, une fuite de données importante a secoué le Parti démocrate, depuis lors le scandale fait couler toujours plus d’encre. Après la fuite, la présidente du parti Debbie Wasserman Schultz a été obligée d’annoncer sa démission, ce qui — en soi — suscite une polémique. Le fondateur du site Wikileaks, qui a publié les données en question, fait la lumière sur le chaos existant au sein du parti dans un entretien lors de l’émission américaine Democracy Now.
« Nous avons pris ces données, nous les avons analysées, vérifiées, les avons rendu propres et exploitables pour les présenter ensuite aux journalistes, aux médias et au public — voilà ce qui s’est passé », explique-t-il.
Mais la question qui fâche n’est plus la fuite même mais plutôt les conséquences qu’elle a entraînées. Et M.Assange pose ainsi la question: qu’est-ce que la démission de la présidente du Parti démocrate signifie pour le parti, que révèle-t-elle sur son fonctionnement?
Le plus intéressant, c’est la réaction de la candidate à la présidentielle Hillary Clinton, précise-t-il. Mme Clinton a immédiatement proclamé Debbie Wasserman Schultz son amie, l’a intégrée dans sa campagne… est-ce donc là que se cache l’algorithme mystérieux qui régit tout le fonctionnement du parti?
« C’est un message intéressant, celui diffusé par Mme Clinton, que si quelqu’un agit de façon corrompue et bénéfique pour elle, on va prendre soin de cette personne », conclut M. Assange.
Mais c’est un signe bien troublant dans le contexte de la présidentielle qui approche, car la campagne électorale semble déjà implanter la corruption à tous les échelons.
« Peu importe la façon dont on se comporte et ce qu’on fait. Si ce comportement est bénéfique pour Mme Clinton, on est placé sous son aile », poursuit-il.
Un scandale a éclaté autour de la publication par Wikileaks de 19.252 messages électroniques du Comité national du Parti démocrate des Etats-Unis. Ces courriers révèlent que, lors de la bataille des primaires, les instances dirigeantes des démocrates soutenaient ouvertement Hillary Clinton au détriment de l’autre candidat démocrate, Bernie Sanders, qui a finalement perdu.