La France et le royaume Uni derrière la division de la Libye
15 novembre 2016
Wikileaks, Révélations sur le rôle de la France en Libye
https://wikileaks.org/clinton-emails/emailid/18528
La France et le royaume Uni derrière la division de la Libye
H: FRANCE & UK BEHIND LIBYA BREAKUP. SID
From: Hillary Clinton To: Jake Sullivan Date: 2012-03-09
Subject: H: FRANCE & UK BEHIND LIBYA BREAKUP. SID
traduction Maria Poumier
UNCLASSIFIED U.S. Department of State Case No. F-2014-20439 Doc No. C05795142 Date: 11/30/2015 RELEASE IN PART B6 From: H <hrod17@clintonemail.com> Sent: Friday, March 9, 2012 7:40 AM To: ‘sulliyanjj@state.goy’ Subject: Fw: H: France 8t UK behind Libya breakup. Sid Attachments: hrc libya breakup.france&uk behind split 030812.docx
C’est difficile à croire. Qu’en pensez-vous?
This one strains credulity. What do you think? From: sbwhoeop i [mailto:! Sent: Thursday, March 08, 2012 06:50 PM To: H Subject: H: France & UK behind Libya breakup. Sid CONFIDENTIAL March 8, 2012 For: Hillary From: Sid Re: France & UK behind Libya breakup
Durant la période de mi-janvier 2012 à mars 2012 des officiers de la DGSE (Direction Generale de la Securite Exterieure) et les services secrets britanniques (SIS—MI-6) ont activé des contacts qu’ils avaient de longue date avec des dirigeants civils et des chefs de tribus dans l’Est de la Libye, pour les encourager à établir une zone semi-autonome dans la province historique de Cyrénaïque (Barqa en arabe). Selon des sources hautement fiables, cet effort a été entrepris par des conseillers du président Nicolas Sarkozy après des plaintes d’hommes d’affaires français disant que le nouveau gouvernement libyen ne remerciait pas convenablement les firmes françaises pour le rôle décisif joué par la France pour soutenir la révolution de 2011 contre l’ancien dictateur Muammar al Kadhafi.
Le SIS a en outre pris contact à ce sujet avec le bureau du premier ministre David Cameron. Cet effort hautement confidentiel vient en réponse à l’inaptitude du gouvernement de transition à Tripoli pour organiser efficacement le pays et discuter de façon effective avec les sociétés occidentales.
2. les hommes d’affaires et officiers des services secrets considèrent qu’un régime semi-autonome à Benghazi permettra d’offrir des opportunités pour les entreprises dans cette région. Ceci en retour leur permettra d’envisager de nouveaux projets. Les mêmes pensent aussi que les milices islamistes à l’Est ne constituent pas une menace sérieuse. Selon une source fiable, les officiers français pensent que cette situation est le résultat naturel de l’échec de el-Keib pour organiser le pays et pour désarmer les milices ethniques et régionales qui ont le plus combattu contre les forces de Kadhafi pendant la révolution.
3. Commentaire de la source: de l’avis d’une source très sensible, le gouvernement français et les hommes d’affaires s’attendaient à recevoir 35% des bénéfices du nouvel essor de la Libye après la chute de Kadhafi. Comme bien des hommes d’affaires occidentaux, ces officiers français avaient conclu des accords informels avec l’ancien premier ministre Mahmoud Jibril et ses conseillers, pour voir finalement ces accords ignorés ou remisés lorsqu’Abdurrahim el-keib est devenu chef du gouvernement en octobre 2011. A leur avis, une fois que ce dernier a transféré le gouvernement de Benghazi à Tripoli, le gouvernement est devenu inefficace et inaccessible. Ces individus pensent aussi que la nomination (voir UNCLASSIFIED U.S. Department of State Case No. F-2014-20439 Doc No. C05795142 Date: 11/30/2015) du ministre du pétrole Abdulrahman Ben Yeeza, qui a longtemps été officier de la compagnie pétrolière italienne (ENI) a joué un rôle. Selon ces sources, la plus grande partie des champs pétroliers exploités par ENI se trouvent dans la partie occidentale de la Libye, et Ben Yezza s’est centré sur cette région, ne parvenant pas à organiser de nouvelles activités à l’Est de Benghazi. Les mêmes officiers disent que les influences des milices occidentales, surtout celles de la région de Zintan, ont affaibli l’influence des Anciens de l’Est.
4. Une source extrêmement sensible a affirmé que DGSE et SIS tentent de contrôler l’infléchissement vers un Etat semi-autonome dans un cadre fédéral. Cependant, ils ont été surpris par l’intention de El-Keib, exprimées en public et dans des rencontres secrètes avec le ministre de la défense Ousama al Juwali, natif de Zintan, pour utiliser la force afin de maintenir l’unité du pays.
El-Keib est aussi engagé auprès de Ben Aissa, malgré sa frustration à cause de la situation chaotique à Tripoli. Cette ambiance affecte les nouveaux projets d’implantation, et a beaucoup irrité les hommes d’affaire de France et d’autres pays occidentaux
5. (Commentaire de la source : selon une source bien placée ayant accès à l’ancienne famille royale (al Senussi), tandis que ces officiers occidentaux se concentrent sur la situation chaotique des affaires, ils risquent le déclenchement d’une guerre civile, parce qu’ils échouent à reconnaître la relation compliquée et ancienne entre les parties Est et Ouest du pays. Kadhafi, en tant que dictateur absolu, avait supprimé ces différences, mais elles ont émergé à nouveau après sa mort. En outre, el-Keib discute avec de vieilles connaissances parmi les Frères musulmans d’Egypte, dans un effort pour appliquer leur influence sur les Anciens des tribus orientales, et aider à maintenir l’unité du pays.traduction Maria Poumiertt