Rétablir la liberté d’expression en France
4 mars 2017
Il n’existe pas de liberté de conscience sans liberté d’expression. Pas de liberté tout court sans liberté d’expression.
Abrogation des lois liberticides Gayssot Fabius et des lois dites mémorielles.
Exposé des motifs :
Spinoza « Où l’on montre que dans un état libre il est loisible a chacun de penser ce qu’il veut et dire ce qu’il pense » Traité théologico-politique, chapitre XX page 327 , Editions Flammarion
Les lois Gayssot et Fabius ainsi que les lois mémorielles réintroduisent la notion de crime sans victime. elle réintroduisent une forme de blasphème qui lui n’a toujours pas été abrogé en France (Alsace-Moselle )
Leur existence remettent en cause la liberté d’expression garantie par la constitution. Refuser de les abroger c’est violer la constitution. En aucun cas il n’est possible sur le plan scientifique et historique que le législateur impose une lecture de l’histoire qui est celle de Lanzmann dans sa Shoah.
1791, la révolution dans son premier code pénal fait disparaître : « cette foule de crimes imaginaires qui grossissait les anciens recueils de nos lois ». Furent supprimés le blasphème, le sacrilège, la sorcellerie, l’hérésie, le suicide, l’homosexualité .Dans le droit fil du siècle des lumières il fallait en finir avec le fanatisme religieux. Il s’agissait comme le plaidait le juriste Beccaria de laïciser le droit.
La révolution renonçait à sanctionner des crimes sans victime, à savoir les offenses à des entités abstraites ou symboliques. C’est une évidence que la liberté d’expression comme celle de pensée ne peut être soumise à aucune restriction.
Si les violences physiques, les insultes ad hominem doivent être sanctionnées, il est stupide de penser pouvoir interdire les idées les plus folles.
L’oeuvre de Sade ne peut tomber sous le coup de la loi, le sadique oui.
Quant aux tenants du « hate speech » défendu par un Jérémy Waldron, ce discours est pure contradiction. Il revient à remettre en cause tout notre fonctionnement psychologique, il n’y a pas de discours d’amour sans discours de haine. Qui parmi les victimes d’attentats ne peuvent pas haïr au moins les commanditaires des assassins d’un être cher innocent ?
C’est donc une aberration de dire que la laïcité doit respecter les religions qui sont des entités irrationnelles. Au nom de quel principe les citoyens d’un état laïque se voient interdit de porter un jugement publique sur les religions ? Encore une fois critiquer le christianisme le judaïsme ou l’islam c’est critiquer des formes de perversion de la pensée humaine et en aucun cas cela s’adresse à un juif ou un musulman particulier, bien que cela interroge ceux qui sont victimes des pouvoirs sacerdotaux très terrestres et non transcendants
Jamais la France depuis 1945 n’a connu une telle remise en cause de la liberté d’expression.
Dans les faits, cette liberté n’existe que pour les propriétaires des médias et de la presse qui imposent leur idéologie et la ligne politique du pays .Il n’y a pas de presse indépendante en France .
Pour le citoyen s’exprimer librement, c’est tomber sous le coup de la loi.
Prenons deux exemples
Si je reproduis ce jugement d’Ataturk, je suis catégorisé par la presse comme islamophobe et ennemi du vivre ensemble :
« Depuis plus de 500 ans, les règles et les théories d’un vieux Cheikh arabe et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous le détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture , ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements , ce qu’il apprend à l’école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu’à ses pensées les plus intimes. L’Islam , cette théologie absurde d’un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies » Mustapha Kémal Ataturk.
Je reproduit ces passages de Karl Marx extrait de zur judenfrage, sur la question juive, édition la fabrique page 66 et 67 . Je suis jugé pour antisémitisme ?
« Ne cherchons pas le secret du juif dans sa religion, mais cherchons le secret de la religion dans le juif réel. Quel est le fondement profane du judaïsme, Le besoin pratique, le profit personnel.
Quel est le culte profane du juif ? l’agiotage. Quel est son dieu profane ? l’argent. Eh bien s‘émanciper de l’agiotage et de l’argent, donc du judaïsme pratique réel, serait l’autoémancipation de notre temps… Nous reconnaissons donc dans le judaïsme un élément universel actuel et antisocial qui, du fait de l’évolution historique à laquelle les juifs ont collaboré avec zèle en mauvaise part, a été porté à son niveau actuel, à un niveau où il doit nécessairement se dissoudre.
L’émancipation des juifs, dans son ultime acception, est l’humanité s’émancipant du judaïsme. le juif c’est déjà émancipé d’une manière juive .»
« Le juif qui n’est, par exemple, que toléré à Vienne préside, par sa puissance d’argent, aux destinées de tout l’empire. Le juif , qui peut être dépourvu de tout droit dans le plus petit Etat d’Allemagne , décide du sort de l’Europe . » … ( B . Bauer, la question juive, page 114)
« …l’argent est devenu la puissance mondiale et l’esprit pratique est devenu l’esprit pratique des peuples chrétiens, Les juifs se sont émancipés dans la mesure où les chrétiens sont devenus des juifs »
Evidemment ces textes doient être resitués dans son époque où les juifs étaient réprimés. La question se pose autrement dans le contexte actuel où les juifs sont des citoyens comme les autres.
Reste à expliquer ce qu’il est convenu d’appeler l’antisémitisme dans le contexte actuel ou le judaïsme vit une nouvelle péripétie de son histoire avec l’apparition du sionisme version nationaliste du judaïsme.
Dans une étude datant de 2014 Fondapol (fondation pour l’émancipation politique portant sur 575 personnes, étaient présentés comme des « préjugés antisémites » :
Premier préjugé antisémite selon Fondapol « Les juifs utilisent aujourd’hui dans leur propre intérêt leur statut de victimes du génocide nazi pendant la seconde guerre mondiale ».
Deuxième « préjugé » antisémite : Les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine de l’économie et de la finance.
Troisième « préjugé » : Les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine des médias.
Quatrième : Les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine politique.
Cinquième : Il existe un complot sioniste à l’échelle mondiale.
Bien entendu c’est une erreur de dire le juif en général, DSK ce n’est pas le juif en général mais le juif DSK. Ceci dit, il eut été souhaitable que Fondapol enquête à partir de la situation réelle qui est celle de la France actuelle et du monde judéo-chrétien : sur quelle base objective reposent ces « préjugés » antisémites ? Nous assistons à cette prouesse extraordinaire de la part des détenteurs du pouvoir en France de faire p asser pour des préjugés « antisémites » des faits objectifs non discutables.
En réalité un des facteurs principal de la haine du juif actuellement en France c’est la colonisation de peuplement de la Palestine et l’idéologie sioniste.
Au nom de quel principe devrions nous interdire la diffusion de Karl Marx pour ne pas parler d’un certain Voltaire pour antisémitisme ?
Les lois Gayssot Fabius et les lois mémorielles rétablissent une forme de blasphème, le PPAPA demande leur abolition
Jean Brière et Ginette Hess Skandrani
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