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23 décembre 2024

Le nouveau procès de « Carlos » commence lundi 13 mars à Paris


Publié le 08/03/2017

  • Le nouveau procès de

« CARLOS, c’est un patriote vénézuélien qui s’est fait Palestinien. Il a été enlevé illégalement et il est détenu injustement par la France. Je le considère comme un grand parmi les combattants révolutionnaires ». (Commandant Hugo Chavez)

 

Petit rappel pour les jeunes qui n’étaient pas nés

 

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Carlos, de son vrai nom Ilich Ramirez Sanchez est un révolutionnaire vénézuélien qui s’est battu pendant près d’un quart de siècle pour la Palestine. Il est le fils d’un avocat communiste vénézuélien, qui a prénommé ses trois fils Ilich, Vladimir et Lénine. Un peu le même cas de figure que dans la famille Vergès. Carlos était l’aîné.

À la fin de ses études secondaires (il avait 17 ans), il a assisté à la troisième conférence Tricontinental. Après quoi, il est parti continuer ses études à l’université Patrice Lumumba de Moscou.

Il a ensuite suivi une formation de guerillero au camp d’entraînement du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) à Amman.

Le reste appartient à l’histoire.

Si vous voulez des détails, vous pouvez consulter sa fiche Wikipédia, à condition de posséder un Décodex alternatif de dernière génération et récemment révisé : Carlos y est appelé « terroriste » toutes les trois lignes et « Chacal » entre les coups, qualificatifs dont n’ont jamais pu s’enorgueillir des agneaux comme M. Ariel Sharon par exemple, pour n’en citer qu’un. Donc : prudence.

Carlos a commis des actes de guerre (la guerre, c’est vilain et sanglant, mais qui a commencé ?) et a aussi été accusé de crimes qu’il n’avait pas commis. C’est une tradition. Quand Hitler a fait brûler le Reichstag, il en a accusé Marinus van der Lubbe. Et tout le monde a fait semblant de le croire.

Faut-il voir dans l’acharnement de l’État français contre Carlos, la main d’Israël ? À n’en pas douter. M. Charles Pasqua de sac..cageante mémoire, n’ayant rien à refuser à ses homologues de Tel Aviv, a fait kidnapper Carlos un jour d’août 1994 sur une table d’opération, au Soudan, car la CIA et Guantanamo ne sont pas les inventeurs de la chose. Il l’a fait traîner en France devant des cours spéciales Qui l’ont condamné. Deux fois. À perpétuité les deux fois. La deuxième avec une peine de sûreté de 18 ans. Il y a 23 ans qu’il est au gnouf, dont 10 d’isolement absolu.

Mais ce n’est pas encore assez. Comment contourner l’obligation d’avoir à le rendre au pays qui le réclame ? Fastoche.

En 1974, au Drugstore Publicis du boulevard Saint Germain, une grenade a été lancée dans la foule depuis la mezzanine du restaurant. Deux morts et 34 blessés dont des enfants. Les témoins en état de témoigner ont vu « une ombre » s’enfuir. Personne n’avait encore entendu parler des « false flags » alors. Des années après les faits, les autorités françaises ont décidé que l’ombre était Carlos. Qui a été deux fois reconnu innocent de l’accusation par des tribunaux. Qu’à cela ne tienne. On va lui faire un troisième procès, qu’est-ce qu’on risque ? Parce que, si on ne veut pas le rendre au Venezuela malgré les accords internationaux qu’on a signés, il faut bien trouver quelque chose…

Depuis 1974, beaucoup de témoins ont disparu. Les policiers de l’époque ne sont plus là. La dernière juge à s’être occupée de l’affaire est à la retraite. L’avocat de l’accusé, Me Vergès, est mort de vieillesse et le Publicis Saint Germain n’existe plus. C’est donc une espèce de procès archéologique qui va se dérouler du 13 au 31 de ce mois de mars 2017, à la cour d’Assises de Paris : 4, boulevard du Palais, dans le 1er arrondissementRez-de-chaussée – Salle 3 (à côté des chambres correctionnelles). Les audiences seront publiques. Elles se tiendront de 9 heures à midi et de 14 h à… plus d’heureMétro : Cité.

Il serait souhaitable que des jeunes gens et des jeunes femmes en grands  nombres viennent assurer les « élites » qu’on les surveille et faire savoir à l’accusé qu’on ne l’oublie pas.

 

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En l’absence de Me Vergès empêché, il sera défendu par Me Isabelle Coutant-Peyre, qui est aussi sa compagne. « Dans ce dossier, il n’y a rien », dit-elle. « C’est un dossier totalement fabriqué ». Avec Me Coutant-Peyre, plaideront Me Francis Vuillemin et des avocats turcs dont les noms nous sont inconnus.

 

Liberté pour Carlos !

 

Les amis de Carlos tiendront une conférence-débat à Paris le 19 mars. L’affiche, dès qu’elle sera prête, paraîtra ici même.

http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs.be/archive/2017/03/07/otan-and-so-on-8707736.html

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