Les grosses orchades, les amples thalamèges.. Littératures vagabondes – états d’âme à La Thalamège
14 juin 2017
14/06/2017
ROUTES DE LA SOIE
Routes de la soie
Faudra-t-il attendre que les Chinois arrivent pour venir lui ouvrir les portes de sa geôle
?
La manifestation pour réclamer la libération honteusement différée de Georges Ibrahim Abdallah aura donc lieu, comme prévu, ce samedi 17 juin 2017 à Paris.
Départ à 15 h. place du Colonel Fabien. Dislocation vers 18 h. place de la République
Et voyons si la police parisienne va se conduire avec autant de mesure que la police moscovite envers les provocateurs salariés du pâle traître à son pays Navalny…
Message de Secours Rouge International Belgique :
Nous demandons aux personnes qui ne peuvent pas venir mais qui peuvent prêter leur voiture de nous contacter ici : srapapc@gmail.com MERCI.
Et venons-en aux routes de la soie en passant d’abord par Liège :
Ce que vous voyez à l’arrière-plan c’est le palais des Princes-Évêques, beau bâtiment du XVIIIe siècle affreusement défiguré par des colonnes métalliques, décadence XXIe oblige.
CHINATOWN – LIÈGE
Du 15 au 18 juin
Place Saint-Lambert
Chinatown
La deuxième édition du « Chinatown » liégeois s’ouvrira le 15 juin 2017 sur la Place Saint-Lambert. S’en suivront 4 jours de « chinoiseries ».
Dans le cadre de la Charte d’Amitié et de Collaboration entre la Province du Fujian et la Province de Liège, le « Chinatown » liégeois, organisé avec l’aide des associations chinoises locales, sera ouvert du 15 au 18 juin prochain au cœur de la Place Saint-Lambert.
Téléchargez notre brochure ! (C’est la province de Liège qui parle.)
Perron (symbole des libertés liégeoises)
Pour des informations détaillées si vous êtes d’ici ou de passage :
Sachez seulement que, depuis des années, la province de Liège et celle de Fujian, en Chine, entretiennent des relations d’amitié, des échanges culturels, commerciaux, touristiques et… d’étudiants. Qu’il existe à Liège un Institut Confucius, une école de Kung-Fu, une a.s.b.l. appelée « La recherche du Tao » et, bien entendu, des magasins et des restaurants chinois.
Ce qu’on ne trouve plus à Liège – ni ailleurs, d’ailleurs – c’est du thé Tuocha du Yunnan comprimé en forme de nids d’oiseau.
Ceci est un appel à M. Xi Jinping de rétablir cet approvisionnement essentiel, s’il veut que ses routes de la soie soient prises au sérieux !!!
Le Fujian ? C’est là :
En rouge
Et c’est ça :
Ville de Xiamen
Tout ce qu’il faut savoir sur le Fujian (ou du moins une bonne partie) se trouve ici :
http://www.bonjourshanghai.com/voyage-fujian/
« La ou les route(s) de la soie » c’est quoi ?
La nouvelle route de la soie ou la Ceinture et la Route2 (stratégie aussi appelée OBOR en anglais pour One Belt, One Road3) est une liaison ferroviaire entre la Chine et l’Europe passant par le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, la Pologne, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni.
Le nouveau nom est Initiative route et ceinture (Belt and Road Initiative, B&R selon l’acronyme anglais) afin de marquer le fait que ce projet ne se limite pas à une seule route4.
Outre l’amélioration de la connectivité ferroviaire, il s’agit aussi d’une stratégie de développement pour promouvoir la coopération entre les pays sur une vaste bande s’étendant à travers l’Eurasie et pour renforcer la position de la Chine sur le plan mondial, par exemple en préservant la connexion de la Chine avec le reste du monde en cas de tensions militaires sur ses zones côtières5.
La Nouvelle route de la soie a été dévoilée à l’automne 2013 par le gouvernement chinois en tant que pendant terrestre du collier de perles6 ; elle est l’une des priorités de la diplomatie chinoise, sous la présidence de Xi Jinping7.
Selon CNN, ce projet englobera 68 pays représentant 4,4 milliards d’habitants et 62 % du PIB mondial8.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_route_de_la_soie
Et en France ?
Le train de marchandises Wuhan-Lyon
Les voilà, lui et son parcours :
Le premier est arrivé à destination le 21 avril 2016 (il était parti de Wuhan le 6 avril).
Quinze jours pour parcourir 11.500 kms, avec changements de locomotives et transbordements de containers, parce qu’il existe des différences d’écartement des rails entre les différents pays parcourus (les changements se font à la frontière entre la Chine et le Kazakhstan, puis entre la Biélorussie et la Pologne).
En bateau il aurait fallu deux à trois fois plus de temps, et en avion… aussi, ce qui ne surprendra pas les voygeurs accoutumés à passer beaucoup plus de temps dans les aéroports que dans les avions.
La route existait déjà entre la Chine et Duisbourg, dans la Rurh : le segment qui va désormais jusqu’à Lyon est donc une prolongation.
On se rappellera que M. XI Jinping s’était rendu à Lyon en mars 2014, pour inaugurer le Centre pour la promotion des relations entre la Chine et Lyon et le Musée de l’Institut franco-chinois de Lyon.
Environ 80 entreprises chinoises se sont jusqu’à présent implantées en région lyonnaise, tandis qu’une centaine d’entreprises lyonnaises s’implantaient en Chine.
Pour l’instant, trois de ces trains sont prévus, par semaine, entre la Chine et l’Europe.
Les nouvelles routes de la soie :
itinéraire sino-lyonnais d’une admiration mutuelle
http://www.ifc-lyon.com/fr/les-nouvelles-routes-de-la-soi…
Et voilà Lyon en train de redevenir peut-être ce qu’elle était au temps de Rabelais et du roi Louis XII…
On the road :
Megan McCormick a emprunté pour vous la Route de la Soie depuis l’ancienne capitale de la Chine, Xi’An, jusqu’à l’actuelle frontière ouest du pays (vidéo 50’)
Une des nombreuses festivités chinoises
Les Bateaux-Dragons
La fête des Bateaux-Dragon (Duanwu Jie), le 5 du 5e mois lunaire, tombait cette année le 30 mai. À cette occasion, diverses activités ont été organisées à travers la Chine. Voir aussi ICI .
Chaque année, lors de la fête, dans toutes les régions chinoises, on organise une course de bateaux-dragons.
Les Chinois n’oublient pas non plus de manger des Zongzi, gâteaux triangulaires de riz ou de millet glutineux, enveloppés de feuilles de roseau ou d’autres plantes. Selon des documents historiques, cet aliment est apparu pendant la période des Royaumes Combattants. Avec le temps, ses variétés se sont multipliées, par exemple le gâteau de jujubes, de purée de haricots rouges, de jaune d’œuf, de jambon ou farci de porc.
Pendant la fête, les mères doivent confectionner pour leurs enfants des sachets à parfum dans lesquels elles remplissent des plantes aromatiques et médicinales. Les sachets sont enfilés par un fil de soie et portés au cou des enfants ou accrochés au vêtement. Ces gracieux ornements ont encore pour effet d’exorciser les démons et dissiper la maladie.
Quelques photos (elles sont de 2013 mais se reproduisent tous les ans) :
http://french.china.org.cn/photos/2013-06/12/content_2910…
La Chine pour les enfants
Contes de Chine : à l’origine des grandes fêtes
Les fêtes chinoises qui ponctuent le calendrier lunaire, sont issues de légendes anciennes. Dans ce livre illustré sont présentées les contes des huit plus grandes célébrations de l’année : la fête du printemps, la fête des lanternes, la fête Qingming, la fête Duanwu, la fête Qiqiao, la fête de la mi-automne (ou fête de la lune), la fête Chongyang, et la fête de Laba. Des légendes toujours divertissantes et subtiles. Pour chacun des contes est associée une brève présentation ainsi qu’une activité emblématique : recette des raviolis, fabrication d’un lampion en papier, réalisation d’un cerf-volant etc. Dans la grande tradition chinoise, les peintures sur papier de riz de He Zhihong donnent à ce livre une sensibilité toute particulière.
Auteurs : Guillaume Olive et Zhihong He
Édition Seuil Jeunesse
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Et toute une série d’autres livres destinés aux enfants, pour une fois pas made in Hollywood (quel rafraîchissement !) :
https://lespetitsmandarins.fr/bibliographie.html
Pédantisons quelque peu pour les adultes
Origines de la fête de Duanwu Jie
Cette fête du retour du printemps est liée à un mythe, lui-même né de l’histoire vraie du poète Qu Yuan – qui vécut à la cour de Chu au IVe siècle avant notre ère.
C’était le temps des Royaumes combattants.
La légende dit que Qu Yan a tenté de mettre Huai, roi de Chu, en garde contre une invasion par le royaume de Qi. Mais parce que c’était aussi le temps des factions combattantes pour le pouvoir, Qu Yuan, non seulement ne fut pas écouté mais fut envoyé en exil, où il se consacra à l’enseignement et à la poésie (Qu Yuan est le père de la poésie chinoise). Lorsque l’invasion qu’il avait redoutée eut lieu, il empoigna, dit-on, une lourde pierre et se jeta dans la rivière Mi Luo. Les villageois, catastrophés, se seraient alors précipités sur leurs bateaux pour partir à la recherche de son corps, en emportant des boulettes de riz à jeter aux poissons afin qu’ils ne le mangent pas.
Cette légende est, comme absolument partout, la rationalisation d’une coutume préhistorique dont le sens a été perdu mais pas les gestes : sur les gravures anciennes, ce sont de jeunes et belles vierges qu’on voit jeter des offrandes dans le fleuve, pendant que les hommes rament (ou pagaient) à tours de bras en faisant un maximum de bruit pour effrayer les mauvais esprits.
Les offrandes aux poissons, appelées zongzi, sont traditionnellement de forme triangulaire, le riz, farci de divers ingrédients, étant enveloppé dans deux feuilles de bambou :
Il est de tradition aussi de boire du vin de realgar (surtout après la course). Et, comme la commémoration de la mort de Qu Yuan tombe le 5e jour du 5e mois lunaire, la fête des Zongzi et des bateaux-dragons est aussi appelée « fête du doube 5 » ou Duanwu.
Mais Duanwu est également une fête des enfants : on leur suspend au cou des sachets contenant des herbes magiques censées les protéger contre toutes sortes de maux et, comme c’est le seul jour de l’année où les œufs sont réputés tenir debout sur la pointe, on ne compte plus les générations de petits Chinois qui s’y sont essayés et continuent à s’y essayer sans se décourager.
Bon, chez nous, ils les cherchent dans les jardins où les cloches les ont déposés en revenant de Rome…
Quant aux gâteaux triangulaires, nous en avons (eu), nous aussi. Dans les Ardennes, ils étaient à trois ou à cinq trous, parfois décorés en leur milieu d’un œil ouvert (ou d’un grain d’orge en train de germer, allez savoir) et dédiés à saint Loup. On les partageait avec… les moutons (pour les préserver du loup). Et Cyrano de Bergerac, qui n’était pourtant pas ardennais, se vante, dans sa comédie du Pédant joué : « Je suis le grand Diable Vauvert. C’est moy qui fais dire la Patenostre du Loup : Qui nouë l’Esguillette aux nouveaux mariez : Qui fais tourner le Sas : Qui pétris le Gasteau triangulaire, etc… etc…». Car le monde est plus petit qu’on ne croit et ne descendons-nous pas tous de Lucy ?
Les courses des bateaux-dragons
Il y en a partout dans le monde, surtout là où il y a de l’eau et des Chinois, mais il y en a même désormais dans le Morbihan.
Comme sur les trirèmes grecques, les polyrèmes latines ou les galères des rois de France, il y a, sur chaque bateau-dragon, un maître de nage qui rythme sur son tambour l’effort des rameurs tel un vrai chef d’orchestre.
À Stanley Bay (Hong Kong), la course prend des allures d’Olympiades.
Mais dans le Fujian, où les rivières et les canaux traversent des villes parfois petites… surtout de nuit et pour peu qu’il pleuve…c’est une tout autre histoire.
Petit clin d’œil hexagonal pour finir
La Route de la Soie personnelle de Georges Stanechy
Pause Zen : Le Blues…
Georges Stanechy – À contre-courant – 13 mai 2017
J’ai le Blues…
Après le Flamby bourré de gélatine, voir cette caste corrompue imposer, euphorique, un Toy Boy…
Au peuple de France, transformé en troupeau de moutons. Sur l’injonction de leurs maîtres, abrutis de peur et de propagande, courant droit vers le bord de la falaise pour se précipiter dans le vide…
Du crétinisme, de la servitude, de la veulerie, de la paupérisation…
Face à ce désastre décérébré, pour évacuer toute amertume, autant prendre la Route.
Pas la US 66, celle de Thelma et Louise, de Bagdad Café ou des émules de Jack Kerouac et Neal Cassady ; tombée en ruine, quelques tronçons servant de musée pour touristes. Symbole du délabrement d’un Occident sclérosé dans l’arrogance de sa décadence…
Mais, la Route de la Soie.
En Asie centrale, sous le soleil et les nuits étoilées de la fulgurante Renaissance en cours d’une époque où toutes les ethnies, cultures, traditions, religions et croyances cohabitaient dans les échanges des fastueux caravansérails.
Dans mon sac à dos, mes chanteurs de Blues préférés…
Dans ma tête, le refrain chanté par Sam McClain :
“When the hurt is over, all the pain is gone… Quand la blessure est cicatrisée, toute la douleur disparaît…”.
Un de mes blues préférés, sublime dialogue entre le chanteur, la guitare solo et le piano, sur le rythme d’un cœur apaisé…
Je vous le livre :
En vous disant : « à bientôt » …
Source : http://stanechy.over-blog.com/2017/05/pause-zen-le-blues….
Mis en ligne le 14 juin 2017.