Littératures vagabondes – états d’âme à La Thalamège
31 janvier 2018
Les grosses orchades, les amples thalamèges..
30/01/2018
DEPUIS UR & URUK, ÇA N’EN FINIT PAS…
À l’occasion du 224e anniversaire de l’abolition de l’esclavage
(4 février 1794 – 4 février 2018)
L’association des amis du général Dumas
et Claude Ribbe
vous invitent à vous rassembler symboliquement
à Paris
dimanche 4 février 2018
à 18 heures
précises
devant le monument au général Dumas
Place du général-Catroux
75017 Paris
Métro Malesherbes
ligne 3 bus 94
avec le soutien du site
« Périssent les colonies plutôt qu’un principe ! »
Robespierre
Voici 224 ans, prenant acte de la révolte victorieuse des hommes et des femmes mis en esclavage dans la partie française de l’île de Saint-Domingue (depuis République d’Haïti) la convention nationale abolissait l’esclavage et reconnaissait la citoyenneté à tous les habitants des colonies, sans distinction de couleur. Aucune indemnité n’était accordée aux esclavagistes.
En mai 1802, Napoléon Bonaparte allait rétablir l’esclavage, perdant la colonie de Saint-Domingue et noyant la résistance héroïque de la Guadeloupe dans un bain de sang.
L’esclavage ne devait être définitivement aboli qu’en 1848, moyennant une indemnité pour les colons.
Même si l’abolition de 1794 a été imposée par la révolte des victimes, il s’agit d’un acte qui fait honneur à la République et fixe ses principes fondateurs.
Toute personne qui aspire à obtenir la nationalité française déclare adhérer aux valeurs de la Révolution.
L’abolition de l’esclavage raciste d’État, encouragé depuis 1627, avec l’aval de Richelieu, codifié en 1685 par Louis XIV, fut l’un des acquis les plus significatifs de la Révolution et donc figure au nombre des valeurs les plus sacrées de la République française.
Pourtant, cet événement fondamental, qui universalisait la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, semble avoir été effacé sinon de l’histoire de France du moins de la mémoire nationale.
Pour réparer cette injustice, l’association des amis du général Dumas, depuis le 4 février 2014, renouant avec une tradition qui remonte à 1795, et qui a été officialisée dès 1798, organise, pour la 5e année consécutive, la commémoration qu’imposent l’honneur, la dignité, l’équité et le bon sens.
C’est pourquoi il est important de se rassembler symboliquement, une fois de plus, le dimanche 4 février 2018, à 18 heures, place du général-Catroux, Paris 17e.
En mémoire des millions d’Africaines et d’Africains arrachés à leur terre, déportés, massacrés, violés, déshumanisés, tués au travail dans des conditions génocidaires, réduits, par la violence d’une législation monstrueuse, à la condition d’esclaves, mais qui toujours, pour ne jamais se départir de leur humanité, résistèrent jusqu’à la mort ou jusqu’a ce que la liberté leur soit enfin reconnue.
Source : Claude Ribbe.
*
Les islamophobes ne sont pas des baleines bleues
Georges Stanechy – Á contre-courant – 26 janvier 2018
« Le plus effrayant dans le totalitarisme n’est pas qu’il commette des atrocités mais qu’il détruise la notion même de vérité objective : il prétend contrôler le passé aussi bien que l’avenir. »
George Orwell (1)
Elle est arrivée !…
Qui ?… La livraison de la dernière des « escalopes » que la propagande islamophobe nous sert, avec autant de régularité qu’une horloge suisse le cri de son inénarrable coucou …
Sommes colossales investies à longueur d’années pour formater, fanatiser serait plus juste, les opinions publiques sous administration de l’OTAN, et jeter de l’huile sur le feu de la haine, par toutes les officines de la désinformation « atlantiste »…
Lancement en fanfare de cette « escaloperie » en francophonie (en Scandinavie et dans les pays anglophones, c’est du même fourneau même si les « cuistos » changent…), publiée aux éditions de L’Aube et diffusée depuis octobre 2017, dont je recommande la lecture pour mesurer l’insondable obscurantisme de nos maîtres à penser actuels, avec pour titre :
« Les musulmans ne sont pas des bébés phoques »
Et, en sous-titre : « Pour en finir avec notre déni ».
L’auteur ?… Nom de plume : André Versaille.
Nom véritable : André Asaël…
Par dérision, face à la bonne conscience à deux sous des « Belles Âmes », mon billet se doit de faire référence aux copains des bébés phoques : les baleines bleues.
Le titre étant révélateur par ses sous-entendus, inconscients pour être charitable : s’il est impératif de protéger les animaux en voie d’extinction, on a le droit de massacrer nos frères humains dès lors qu’ils n’acceptent pas leur servitude à notre égard.
Sans le moindre remord…
Soutenu par tous les médias de l’OTAN qui nous somment de le lire « d’urgence », « en priorité », ainsi que nous le martèle le site au nom si impérial : « Atlantico » ; dans son édition du 15 janvier 2018. (2)
Source : http://stanechy.over-blog.com/2018/01/les-islamophobes-ne-sont-pas-des-baleines-bleues.html
*
Message de Gilgamesh
« On parle d’une candidature de Mark Zuckerberg à la Maison Blanche… L’homme qui connaît le plus notre vie personnelle dirigeant le monde, ce serait un comble ! »
Frédéric Beigbeder
Un récent article du Soir de Bruxelles est consacré à une interview de Frederic Beigbeder, qui ressort de l’oubli où il était tombé avec un nouveau roman (Une vie sans fin, Grasset), reprenant sans le dire un thème jadis cher au Cavanna d’avant Parkinson : ne jamais mourir, ou alors très tard.
Ni Beigbeder ni Cavanna n’ont assez lu Robespierre (« Sparte brille comme un éclair dans des ténèbres immenses ») Ils ont aussi oublié Goethe, et, comme les autres humains qui n’ont jamais accédé à une quelconque maturité, rêvent de prolonger sans fin leur existence infantile, avec tout ce qu’elle implique de suicide invétéré. Passons.
Anatole Atlas, qui a été le premier à voir un POTUS en Mark Zuckerberg, nous envoie un commentaire de son cru… signé Gilgamesh.
Le Sens et la Sensure
Gilgamesh coupant en deux sa mère Tiamat
Héros de la première quête épique relatée par des signes d’écriture, je m’associe au commissaire Maigret, à Thyl Ulenspiegel et à un comparse belge contemporain, pour communiquer les résultats de notre enquête commune portant sur la nature et les causes de la misère intellectuelle en Belgique. De millénaires errances me firent, parmi d’innombrables migrants venus de Mésopotamie, trouver refuge en cette moderne Babel. Toute la lumière sera donc faite sur le mieux gardé des secrets publics : à quelles conditions de ses propriétaires est-il encore permis d’habiter le monde ?
L’ère moderne se découvre à nos yeux comme un système interdisant les relations archaïques entre terre et ciel, nature et culture, corps et esprit ; mais aussi les médiations entre foi et raison, science et religion, éthique et politique ; ceci, pour tirer profit d’industries fabriquant le simulacre de ces relations et médiations perdues, par des artefacts sans cesse plus frauduleux et mystificateurs. Ainsi le devenir-monde du marché, qui est aussi bien le devenir-marché du monde, aggrave-t-il de beaucoup le sort des marchandises humaines productrices de valeur, par l’intensive colonisation de leurs cerveaux comme consommateurs. On ne vend plus son âme au diable : on la lui achète, sous forme d’un boîtier électronique servant de sépulture au cadavre intérieur. Si je fus pionnier d’une geste de l’écriture autorisant à graver, dans l’argile ou sur parchemin, la mémoire des origines, que dire devant la soumission de toute la chaîne des employés aux actuelles industries éditoriales, ne publiant plus guère que des articles de magazines déguisés en livres ?
Dans une perspective de 5.ooo ans, jamais je n’ai vu des homoncules comme les présents dirigeants du globe, assumer des responsabilités dépassant à ce point leurs compétences, en affichant une arrogance telle dans leur désacralisation de l’univers, que cette ignorance même paraît l’unique caution du fantasme d’immortalité nourri par les robots de la Silicon Valley. N’est-ce pas sa seule finitude physique qui autorise l’homme à envisager un infini métaphysique ? J’en sais quelque chose, et ne peux m’empêcher de rire à gorge déployée quand je découvre, dans un quotidien belge de référence, sur plusieurs pages publicitaires, tel jet-setter mondain prostituant la parole à grands effets médiatiques en se prévalant de mon nom pour valoriser le sien sur le marché saturé du fake book. Ce foutriquet des talk shows n’a-t-il pas l’outrecuidance d’invoquer l’épopée de Gilgamesh comme argument de réclame pour un « road trip transhumaniste » préfigurant déjà la fatale accession à la Maison Blanche de Fakebookerberg ?
J’ai vu l’humanité se définir par ses facultés de transhumance, et n’ai pas oublié la leçon de Dante en appelant à trasumanar per verba : ces mots paraissent intraduisibles en vos jours où l’abolition du purgatoire, géniale invention de la Divine Comédie, s’accompagne de celle du vieil humanisme grec et chrétien (qui faisait écrire à Erasme : On ne naît pas homme, on le devient), pour promouvoir une scission barbare entre élus et damnés, enfer social et paradis fiscal*.
« Pour être immortels, cessez d’être des homo sapiens » : un tel slogan de propagande, craché par le bonimenteur médiatique, s’étalait en pleine page de la gazette ce week-end. Comment vous parviendra la voix d’un homme, s’il appartient à l’immense peuple sans terres qui parcourt les déserts et les mers d’une Terre privée de ses peuples, depuis que s’est approprié leur parole une race élue de winners ? La grossièreté des manipulations quotidiennes entremêlant terrorisme, services policiers occultes et discours apologétiques, sur fond d’une peur de la mort dont se nourrit le Nuit et Brouillard visuel et sonore de la Kulturindustrie, peut seule expliquer le succès de ces sous-produits culturels, emballés comme des œuvres littéraires sous le label d’une contribution au sens de la vie. Toute autre démarche n’est-elle pas punie par la Sensure ?
En la cité d’Uruk, première ville-monde, se vivait déjà l’intuition de la Sphère. L’ère moderne, qui éprouva la rotondité physique du globe, se meurt d’un aplatissement psychique inhérent au renversement de ces deux axes mentaux qui structuraient homo sapiens : l’axe vertical de la Parole, incommensurable et qualitatif ; l’axe horizontal de la Valeur, traçant le domaine du mesurable et du quantifiable. C’est désormais la richesse qui est sans mesure, quand toute expression de l’esprit se voit réduite aux critères du marché. De sorte que l’imagination au pouvoir est devenue le mantra des entreprises, qui s’emparent chaque jour de la révolution pour agrémenter le vocabulaire d’une tyrannie libertaire. Mais tout art, toute littérature en l’ère bourgeoise ne furent-ils pas un sursaut spirituel et intellectuel contre la subordination d’homo sapiens à des intér��ts mercantiles, entretenue par une valetaille idéologique ?
J’ai donc pris pour scribe un personnage littéraire dont le nom d’atlante mythique évoque l’axe entre terre et ciel, son prénom suggérant une relation secrète entre l’Anatolie et l’Atlantide. N’a-t-il pas fait paraître naguère un recueil intitulé « De la Belgique », ayant eu pour sous-titre : Phénoménologie de l’absence d’esprit ? Se voulant à lui seul race, nation, confrérie religieuse et loge maçonnique, il voue son existence humaine à l’édification d’une cathédrale cosmythologique sans nul droit de cité. En tant que migrant d’essence, exilé d’existence, réfugié ontologique, si sa « nationalité » administrative devait servir de critère l’exonérant des traques et rafles policières, sur ordre de Herr Doktor Bubble Gum (auquel il s’oppose depuis son premier roman), mon scribe s’en déferait comme d’un linge malpropre et revendiquerait plutôt l’asile politique au Congo, en Russie ou à Cuba, voire dans l’État de Palestine. Il va de soi que je l’y escorterais, en compagnie de Thyl Ulenspiegel et du commissaire Maigret.
GILGAMESH, le 28 janvier 2018
Source : www.spherisme.be
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* Ces abolitions s’accompagnent, rappelons-le, de celle du passé défini comme temps de conjugaison du français, au prétexte que c’est « un temps élitiste » [NdE].
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Mise à jour sur la pétition pour A’hed Tamimi
Le lobby…
Al Faraby – 28 janvier 2018
(Via Roland Richa – France)
Le BNVCA demande aux Préfets des départements français du 92,93 et 94 de, je cite :
« faire annuler l’arrêté illégal et abusif des Maires de Gennevilliers, Stains, Bondy, Vitry, qui veulent déclarer unilatéralement la reconnaissance prématurée d’un État de Palestine ».
Excusez-moi… j’ai sauté une étape. J’oublie la présentation.
Le BNVCA est le « Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme ».
Rassurez-vous. Ça n’a rien à voir avec son titre.
En réalité, le BNVCA est un lobby de soutien inconditionnel aux gouvernements israéliens quels qu’ils soient.
Il assimile systématiquement toute critique de l’État d’Israël à de l’antisémitisme.
Il essaie par la menace et l’intimidation d’empêcher la dénonciation des politiques israéliennes de colonisation, d’occupation, d’apartheid et d’épuration ethnique.
Il essaie de criminaliser toutes les actions de soutien aux droits du peuple palestinien et notamment les actions de BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) qualifiés selon lui de « discrimination raciale » et d’« incitation à la haine et à la violence ».
De ce fait, il n’est pas difficile de deviner la position du BNVCA concernant la jeune Palestinienne A’hed Tamimi, puisqu’elle a osé gifler un soldat de l’État d’Israël qui se veut celui du peuple juif.
Comme doit le croire aussi le BNVCA.
Al Faraby,
Dimanche, 28 janvier 2018
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SYRIE : Les Français causent trop
Main courante – L’ANTIPRESSE – 28 janvier 2018
Le 20 janvier à 20h, France 2 diffusait une interview d’un jihadiste français arrêté en zone kurde turco-syrienne. Pourquoi son garde geôlier est-il lui aussi français? Que fait la France dans les parages?
Pour rappel: les armées kurdes en question ont officiellement été formées pour combattre Daech dans leur région, il s’avère qu’elles ont aussi combattu l’armée syrienne avant d’y instaurer une base US. Elles comptent aujourd’hui 3000 soldats américains, 15000 Kurdes et 15000 combattants de Daech qui les ont rejoints.
Il s’agit donc pour les USA de créer une zone « autonome » entre les 2 pays et d’y maintenir une base arrière capable d’assurer leur hégémonie sur la région.
Cette vidéo n’est donc qu’un aveu du repositionnement français non plus derrière Daech/EI/Nosra totalement vaincus, mais encore une fois derrière la nouvelle stratégie de déstabilisation américaine de la région.
L’intervention turque entamée le 21 janvier dans la région et le retrait parallèle des troupes russes en parallèle est toutefois une réponse inattendue pour l’Occident. L’espoir US de laisser une écharde entre Turquie et Syrie s’amenuise, même si ce n’est pas rassurant pour la Syrie qui y voit encore une invasion.
Erdogan, qui a lui-même beaucoup flirté avec les intégristes, semble avoir tourné casaque depuis le coup d’État manqué orchestré contre lui par les USA l’an dernier. Il a promis de quitter le sol syrien aussitôt les forces Kurdes écrasées.
L’avenir nous en dira plus…
Source : http://log.antipresse.net/post/syrie-les-francais-causent-trop?mc_cid=f993a6159a&mc_eid=9c7f6678f2
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Avec du retard, mais on ne s’en lasse pas…
« Et le fils de pute…il a été saqué ! » : Joe Biden se vante d’avoir forcé l’Ukraine à destituer un de ses hauts fonctionnaires pour de l’argent
Tyler Durden – Zero Hedge
Arrêt sur info – 26 janvier 2018
Publié le 24 janvier 2018 sous le titre Son Of A Bitch Got Fired! » : Joe Biden Brags He Forced Ukraine To Fire Key Official In Exchange For Money
Le président Petro Poroshenko et le Vice président Joe Biden à Davos en janvier 2016. [State Department photo]
L’ex-Vice-Président Joe Biden vient de laisser tomber avec désinvolture une information qui a fait l’effet d’une bombe, en admettant qu’il était personnellement et directement intervenu dans les affaires intérieures de l’Ukraine : il s’est vanté, sur scène, lors d’un événement qui se déroulait au Conseil des Relations Étrangères US (CRE), qu’il avait fait démettre un haut dirigeant du gouvernement de Kiev pratiquement en claquant des doigts.
« Je les ai regardés et j’ai dit : “Je pars dans six heures. Si votre procureur n’est pas saqué, vous n’aurez pas le fric.”» a déclaré Biden, mardi, dans un aveu qui faisait suite à des révélations antérieures, d’après lesquelles les USA ont tiré les ficelles en coulisses pour contrôler le gouvernement ukrainien au point que les envoyés US sont même allés jusqu’à dicter qui pouvait occuper des postes-clés dans le pays ravagé par la guerre.
Biden a ainsi confirmé ce qui n’avait fait l’objet, jusque-là, que d’allusions par un haut fonctionnaire anonyme au New Yorker, en 2016. Il avait été alors révélé que le Procureur Général de l’Ukraine – fonction qui équivaut à celle d’Attorney General aux USA – avait été démis de ses fonctions, rien que parce que l’administration Obama menaçait de ne pas payer un milliard de dollars en garanties de prêts.
Traduction : c.l. pour A.S.I.
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POLOGNE – ISRAËL
Haaretz Daily
Ofer Aderet 28.01.2018
Le président d’une organisation de guides demande des éclaircissements concernant la législation qui criminalise quiconque tient les Polonais pour responsables des crimes nazis.
Une organisation de guides israéliens accompagnateurs de tours en Pologne – comprenant des éducateurs qui conduisent des groupes d’Israéliens à travers le pays – a exprimé son inquiétude devant la possibilité de voir ses membres poursuivis en justice, après l’adoption de la loi…
[Le reste est réservé aux souscripteurs, mais l’extrait nous paraît suffisamment explicite. Les G.O.]
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Mis en ligne le 29 janvier 2018.