Création de la Commission d’enquête non gouvernementale pour connaître la vérité en Libye
27 juin 2011
CREATION DE LA PREMIERE COMMISSION D’ENQUETE INDEPENDANTE POUR CONNAITRE LA VERITE EN LIBYE
Tripoli, 27-29 mars 2011
Nous avions programmé ce voyage organisé par Omar Tahar du mouvement d’amitié
et de coopération entre les peuples européens et libyens afin d’aller voir sur place, et tenter de comprendre les horreurs que déblatéraient à longueur de journée nos médias.
Et c’est dans l’esprit de cette coopération entre nos deux peuples que nous avons placé ce voyage qui s’est avéré plus compliqué que nous ne le pensions.
Nous sommes arrivés à Tripoli en passant par Djerba, à cause de l’exclusion aérienne imposée par les Occidentaux, qui ne nous permettait d’accéder directement en Libye.
Nous avons roulé six heures durant, traversant plusieurs bourgs dont des maisons éventrées par les durs combats qui ont eu lieu entre les insurgés et les forces restées fidèles au Guide nous rappelaient que nous étions dans un pays en guerre. De nombreux contrôles, des attentes toux feux éteints, des alertes ont jalonné ce voyage.
Déjà de longues attentes à la frontière tuniso-libyenne et la vue de ces longues files de réfugiés, en majorité noirs, très dignes, avec leurs grosses valises et baluchons énormes, avec des femmes tenant de jeunes enfants à la main, nous ont amenés dans le vif du sujet: ce ne sont pas des hordes se précipitant pour envahir l’Europe, ce sont des ouvriers ou employés immigrés légaux qui tentent de rentrer chez eux. Certains nous l’ont affirmé lorsque nous les avons croisés dans les toilettes du HCR: ils redoutaient les bombardements des Occidentaux et ont préféré s’enfuir, laissant tout derrière eux, ce qui fait que nous avons vite compris pourquoi les échoppes étaient fermées, et les maisons le long de la route étaient vides.
En arrivant à Tripoli nous avons été étonnés par le calme qui y régnait. Les bains de sang et les milliers de morts n’étaient pas là au rendez-vous. Pas de mendiants, pas de policiers menaçants non plus. Par contre de nombreuses constructions de logements prouvent que le pays était en bonne santé économique depuis la levée de l’embargo Visiblement, le congrès général qui dirige le pays préférait investir en Libye plutôt que de nourrir les banques
occidentales comme nous le susurrent les mêmes médias.
Décidément les mensonges colportés afin d’imposer cette résolution 1973 défendue par notre matamore Sarkozy sous l’injonction de son terrible mentor israélien Bernard Henri Levy, sous prétexte de protéger les populations civiles, a permis à un petit groupe d’ insurgés d’avancer dans la conquête du pays, et a condamné de fait l’ensemble du peuple libyen à subir ces bombardements, avec l’aval de ceux qui parmi les Occidentaux ne pensent qu’aux profits à tirer de cette situation.
Nous avions vu les rassemblements pacifiques et non-violents en Tunisie et en Egypte et nous nous sommes réjouis pour ces peuples enfin libérés. Mais contrairement à ce qui s’est passé en Tunisie et en Egypte les émeutes libyennes n’avaient rien de pacifique. Les insurgés étaient armés, violents et programmés afin de prendre le pouvoir. On peut s’étonner de l’information diffusée par les médias selon laquelle Khaddafi distribue des armes à la population: serait-ce pour alimenter la rébellion?
Lorsque nous discutons avec les Libyens dans la rue, sur la Place Verte, ou à l’hôtel, ils tiennent à nous serrer chaleureusement la main, et nous disent des insurgés: « ce sont des groupes d’islamistes armés type Al Qaïda, avec des agents étrangers. Ils ne s’entendent même pas entre eux. D’où ont-ils sortis tous ces milliers de drapeaux du roi Idriss en trois couleurs, alors que cela fait 42 ans qu’il a été détrôné, et que les jeunes n’ont même pas entendu parler de lui ? »
Tous ceux qui ont proposé une médiation afin de rétablir le dialogue ont été rejetés y compris le président Vénézuélien ou l’Unité Africaine.
Les Tripolitains défendent spontanément leur gouvernement, en manifestant tous les jours contre l’agression occidentale: « Ils veulent juste la peau de notre Kadhafi parce que cela fait quarante ans qu’il dérange les impérialistes etles sionistes et il n’est pas prêt de s’arrêter ». Les jeunes nous disent également que si Kadhafi tombe c’est non seulement la Libye qui sera détruite mais également toute l’Afrique qui sera victime des colonisateurs, car Kadhafi est un Africain et il a rendu possible l’unification de l’Afrique afin d’en faire un continent indépendant des rapaces et pilleurs de toute sorte. A plusieurs reprises, des femmes âgées se précipitent spontanément pour nous dire que le peuple libyen est prêt à mourir pour protéger son fils Khaddafi.
Tous les mensonges qui tournent en boucle sur nos télés, y compris la télé occidentalisée et collabo : El Jazeera, commencent à être dévoilés. Traiter Kadhafi de dictateur sanguinaire, Hitler, raciste, fasciste etc, afin de mieux le dépouiller n’est pas digne d’une société qui se prétend civilisée.
Nous dénonçons avant tout les médias menteurs et affabulateurs. Nous avons tenu une conférence de presse devant une cinquantaine de journalistes occidentaux, emmenés chaque jour en car par les autorités constater l’ampleur des dégâts causés par les bombardements occidentaux. Pourtant, nos télévisions ne montrent que des images d’insurgés vantards sur des routes désertes.
Nous appelons les associations, groupes ou personnes à nous rejoindre dans cette COMMISSION D’ENQUETE INDEPENDANTE POUR CONNAITRE LA VERITE EN LIBYE.
Ginette Hess Skandrani, Maria Poumier, Omar Tahar, Dieudonné Mballah M’Ballah, Smaïn Betrouni, Joseph Elise