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25 novembre 2024

Non à la guerre


5 NOVEMBRE

Non à la guerre
dans les rues pour la paix et contre les partis de guerreLe 5 novembre, la manifestation annoncée par Conte et progressivement partagée par différents partis aura finalement lieu, dont la contribution rend toutefois le jugement sur l’événement complexe

.Le fait que ce soit Giuseppe Conte qui ait lancé une grande mobilisation pour la paix, après que les syndicats et les partis de l’ancien centre-gauche soient restés immobiles jusqu’à présent ou aient partagé jusqu’au bout les choix de guerre du gouvernement Draghi, a été un signal important qui a eu un large écho et a créé des attentes quant au poids que le résultat de la mobilisation peut avoir dans l’équilibre italien, dans un sens ou dans un autre.Sur la place, donc, les gens de la paix doivent tous être là, sans « si » ni « mais », en exprimant les deux exigences que la majorité des Italiens partagent, hors de la guerre et hors des embargos. Toute autre façon d’être sur la place n’aurait aucun sens. Pour les Italiens, la paix signifie en fait le respect de l’article 11 de la Constitution, donc la paix est invoquée, mais surtout la fin d’une condition d’illégitimité constitutionnelle que les choix de Draghi ont créée et que le Président de la République a entérinée.L’adhésion à la manifestation du 5 novembre a également été annoncée par diverses associations, notamment catholiques et pacifistes, qui ont par nature une position non directement politique qui aura certainement du poids même si leur position ne coïncide pas avec les objectifs dominants du mouvement anti-guerre. Mais cela ne peut être une contradiction et un élément de division. Unis pour la paix est aussi notre slogan !Ce qui est plutôt inquiétant, c’est que sur la place, il y aura aussi des représentants politiques et syndicaux qui se sont toujours déclarés pour l’envoi d’armes en Ukraine et pour les sanctions. PD en tête. Il faut donc préciser ici que l’on ne peut pas mettre ensemble le diable et l’eau bénite.

 

D’un côté, il y a ceux qui veulent la paix en refusant d’envoyer des armes et en luttant pour imposer des négociations pour la fin du conflit et le respect de l’article 11 de la Constitution, et de l’autre ceux qui sont plutôt d’accord avec les choix de l’OTAN et des gouvernements italiens. C’est une contradiction incompatible avec ceux qui veulent descendre dans la rue contre la guerre.Pour être explicite, il faut dire que la présence du DP à la manifestation du 5 est non seulement polluante, mais déprécie aussi sa valeur par rapport aux effets qu’il doit avoir. Ceux qui luttent contre la guerre et demandent la fin des hostilités ne peuvent pas se tenir aux côtés de ceux qui soutiennent les gouvernements de la guerre et les positions des États-Unis et de l’OTAN, car le message qui serait donné est équivoque. La paix est un objectif concret et l’appeler de ses vœux devient une couverture pour ceux qui, comme le parti démocrate, veulent se refaire une virginité après leur défaite électorale pour ensuite reproposer les choix de l’OTAN.La question se pose également pour les syndicats confédéraux qui ont annoncé leur présence sur la place, notamment la CGIL. Ces syndicats n’ont certainement pas ce qu’il faut, car après un premier balbutiement contre l’envoi d’armes, ils sont allés se purger à la manifestation convoquée par le maire piddino de Florence, Nardella, pour soutenir l’Ukraine dans la guerre. Puis le silence s’est installé.

Et il est également grave qu’en ce qui concerne les conséquences économiques et sociales de la guerre, aucune action n’ait été entreprise pour lutter contre l’inflation et la hausse des coûts de l’énergie et de nombreuses matières premières en exigeant l’ajustement des salaires et des pensions. En réalité, les syndicats confédéraux maintiennent une subalternité politique et de négociation substantielle par rapport aux gouvernements, et surtout ils n’ont pas exigé que la cause de la détérioration des conditions de vie des travailleurs, c’est-à-dire la participation de l’Italie à la guerre et aux sanctions, soit supprimée.C’est pourquoi le 5 novembre, il est nécessaire de manifester unis, mais aussi de faire comprendre que ceux qui veulent la paix n’ont rien à voir avec ceux qui soutiennent la guerre ou ne défendent pas les travailleurs en lutte en s’accrochant à la demande d’avoir une table de négociation avec le nouveau gouvernement. Tout cela devra être dit pendant la manifestation, en sauvegardant son caractère unitaire, mais sans accepter le transformisme et le camouflage des responsabilités.Aginform23 octobre 2022

À alexandermoumbaris
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