Les pays qui mènent une guerre par procuration en Ukraine pourraient bien voir le conflit déborder sur leur territoire. Déjà on découvre que les Français tombés au champ d’honneur ukrainien et recrutés par un très officiel bureau de la légion des volontaires ont des profils suspects, mais ce qui se passe en Italie où la police vient de démonter une filière d’Ukrainiens montant des actions terroristes armés dit qu’il pourrait bien nous arriver ce qui est arrivé dans bien des pays arabes où les gens recrutés pour le Djhad en Afghanistan par des fondamentalistes du Golfe et la CIA, derrière Ben Laden et d’autres, dont le noble but était de faire la peau aux soviétiques, sont devenus des bandes armées organisant la terreur et le massacre des populations civiles. Nous avons déjà en matière de délinquance et de trafic d’armes quelques “géorgiens” et autres “tchétchènes”, pseudos exilés politiques et vrais malfrats, les “Ukrainiens” ne dépareront pas. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Jean-Luc Picker pour histoire et société).
Par Alexander Rubinstein, paru le 22 novembre 2022 dans DefendDemocracay
La police italienne a annoncé avoir effectué des raids contre l’organisation néo-nazie ‘Ordre d’Hagal’. Le groupe, mis en examen pour recel d’armes et planification d’actes terroristes, a établi des liens serrés avec le bataillon Azov en Ukraine.
Le 15 novembre, la police a arrêté 5 membres de cette organisation et continue à en rechercher un sixième. Il semble qu’il soit en Ukraine, où il se bat contre les Russes au sein du bataillon Azov – qui a été formellement intégré dans la Garde Nationale Ukrainienne, un corps de l’armée ukrainienne. Les membres d’Hagal sont soupçonnés d’avoir planifié des attaques terroristes contre des cibles civiles et policières. Selon des informations parues dans la presse italienne, les membres du groupe avaient des contacts directs et fréquents sur Telegram, non seulement avec le bataillon Azov, mais aussi avec Secteur Droit et Centuria, d’autres formations néo-nazies ukrainiennes, « probablement dans le but d’être recrutés dans les rangs de ces groupes de combat »
Dès 2019, la police a ouvert une enquête, avec une surveillance serrée des ordinateurs et des messages, qui a permis d’établir les intentions violentes des membres du groupe. Un des membres arrêtés par la police, Giampiero Testa, considéré comme « dangereusement proche des groupes nationalistes d’extrême droite ukrainiens » planifiait d’attaquer un poste de police à Marigliano, dans l’agglomération de Naples. L’homme qui est en fuite au sein du bataillon Azov, Anton Radomsky, est un citoyen ukrainien qui vivait en Italie avant d’aller rejoindre l’armée ukrainienne. Selon la police, il planifiait une attaque contre un centre commercial de Naples, le Volcano Buono.
En janvier 2021, Testa, sur écoute, déclarait qu’il « organiserait un massacre comme en Nouvelle Zélande, sauf que je n’irai pas chez les nègres, mais directement contre la caserne de Marigliano ». Le massacre en Nouvelle Zélande auquel il est fait référence a vu un tireur abattre 51 fidèles dans une mosquée de Christchurch. L’homme a déclaré qu’il avait visité l’Ukraine et arborait un Sonnenrad nazi (soleil noir) sur son bomber. Le New York Times, en 2019, mentionnait que ce symbole « est utilisé communément par le bataillon Azov, une organisation paramilitaire néo-nazie ukrainienne ». En février, il se vantait au téléphone : « Comme [le tireur fasciste de Christchurch], Tarrant… tutututu. Dans la caserne de Marigliano. Boom boom, je les tue tous ».
Au cours d’une perquisition en 2021, la police avait déjà saisi « des armes à air comprimés » pouvant « facilement être converties pour tirer de vrai balles », des munitions, diverses pièces d’équipement et jusqu’à un lanceur de grenade.
Le groupe est aussi accusé d’avoir organisé des entrainements paramilitaires à Naples et à Caserta, ainsi que des séminaires promouvant des idées suprémacistes et négationnistes à l’égard de l’holocauste.
Une vidéo des arrestations, diffusée sur la chaîne d’information Sky Tg24, montre des couteaux d’assaut, une hache nordique, une batte ornée des mots ‘Leader Mussolini’, un drapeau à croix gammée, un masque à gaz, un T-shirt du bataillon Azov ainsi qu’un livre écrit par un combattant d’Azov : ‘Valhalla Express’.
D’après la police, outre l’Ukraine, certains membres de l’Ordre d’Hagal se sont aussi rendus en Israël où ils ont été formés au Krav Maga et à l’usage des armes blanches. Ils ont même reçus des diplômes à la fin du stage.
L’opération de police s’est déroulée sur 13 provinces italiennes et a impliqué 26 fouilles au corps et perquisitions de domicile et d’ordinateurs.
Quatre des individus arrêtés sont soupçonnés d’« association en vue de terrorisme ou de subversion de l’ordre démocratique ». Il s’agit de Maurizion Ammendola, fondateur du groupe, son vice-président Michele Rinaldi, ainsi que deux simples membres, Giampiero Testa et Nassimiliano Mariano. Le cinquième, Fabio Colarossi est soupçonné de diffuser de la propagande neo-nazie.
On sait que le nazisme a trouvé un havre de protection au sein des forces armées ukrainiennes. Ces arrestations de membres de l’Ordre de Hagal montrent le risque de contamination que nous fait courir la guerre par proxy de l’OTAN. En encourageant et en finançant cette guerre, les gouvernements occidentaux encouragent et financent aussi des vétérans empreints d’une idéologie extrémiste qui reviendront ensuite dans leurs pays et villes d’origine à travers l’Europe. Le Secrétaire Général d’Interpol, Juergen Stock a aussi averti que « la grande disponibilité des armes dans le conflit en cours se traduira par une prolifération d’armes illicites après la fin du conflit ». De son côté, Grayzone cite un document rédigé en 2022 par le ministère de la sécurité intérieure qui prend acte du fait que « les groupes ukrainiens ultranationalistes y compris le mouvement Azov cherchent activement à recruter des extrémistes violents, suprémacistes blancs aux idéologies fondées sur le racisme ou l’opposition ethnique pour combattre contre les russes au sein de différents bataillons de volontaires néo-nazis ». Le document, toutefois, s’inquiète de ce que le renseignement n’a pas d’information « sur la formation que les combattants étrangers reçoivent en Ukraine et qu’ils pourront importer et diffuser au sein de milices et de groupes nationalistes blancs aux Etats-Unis ».