Soulèvements de la ter…miné ? Officiellement dissout mercredi matin en conseil des ministres, le collectif des Soulèvements de la Terre (SLT) a annoncé avoir saisi le Conseil d’Etat. «Nous sommes les Soulèvements de la Terre», répétaient les syndicalistes, politiques et activistes écologiques rassemblé·es ce mercredi en fin d’après-midi sur le parvis du Conseil d’Etat, venu·es dire leur opposition à la dissolution des Soulèvements de la Terre quelques heures plus tôt. Raphaël Kempf et Ainoha Pascual, avocat·es du collectif, ont annoncé saisir la plus haute juridiction administrative pour faire appel de la décision. Le collectif veut employer la procédure d’urgence de référé-liberté, au titre de l’atteinte à la liberté fondamentale d’association. Facilitée par la loi contre le séparatisme, la procédure de dissolution pourrait aussi être remise en cause au niveau européen devant la Cour européenne des Droits de l’Homme. La dissolution interdit aux membres du collectif de participer au maintien ou à la reconstitution du groupement et d’utiliser tout ce qui se rapporte à son identité (logo, slogans, symbole, réseaux sociaux…). Par ailleurs, la dissolution va permettre une surveillance accrue des militant·es proches du mouvement ; la loi sur le renseignement de 2015 ayant facilité le recours à des techniques spéciales par les services de renseignement. La décision du Conseil d’Etat devrait intervenir dans les 48 heures après sa saisine en référé-liberté. |