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26 avril 2024

Le petit journal de Chris


 

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Chris

25/10/2014

Chris

 

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Exposition « Tahaluk » [Exténué] de l’artiste palestinien Iyad Sabbah, sur la plage de Gaza, une série de personnages en argile qui fuient leurs maisons, pour représenter le récent massacre perpétré par l’armée sioniste d’occupation dans le quartier de Shejaiya

(source Jamal Dajani

La communauté internationale promet de reconstruire Gaza… avec des ateliers de misère pour exploiter les ouvriers palestiniens

Par Max Blumenthal

Max Blumenthal est journaliste à AlterNet et l’auteur de « Goliath and Republican Gomorrah » (Basic/Nation Books, 2009). On peut le suivre sur Twitter à@MaxBlumenthal.

16.10.2014 – Le siège israélien de la Bande de Gaza a emmené dans son sillage un rituel tristement familier : l’armée israélienne détruit de grands pans de l’enclave côtière ghettoïsée, laissant derrière elle des dizaines de milliers de sans-abri, les vestiges du carnage et des monceaux de gravats. Ensuite, les diplomates occidentaux et arabes se précipitent vers une capitale du Moyen-Orient pour jouer les agents d’entretien de l’Etat juif, promettant des milliards d’aide pour nettoyer le gâchis laissé par Israël. Et, avec une régularité d’horloge, Israël détruit à nouveau tout un an ou deux après, bombardant Gaza avec une férocité sans précédent.

lire l’article : http://www.ism-france.org/analyses/La-communaute-internationale-promet-de-reconstruire-Gaza-avec-des-ateliers-de-misere-pour-exploiter-les-ouvriers-palestiniens-article-19240

 

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24 octobre 2014

Nettoyage ethnique par tous les moyens : la véritable politique israélienne de la « paix »

Par Ilan Pappé et Samer Jaber

Les pins sont apparus en Palestine avec l’établissement de l’Etat d’Israël. Le pin est en général une espèce européenne qu’on ne trouvait pas au Moyen-Orient avant le 20ème siècle. Il a été implanté en Palestine par les colons sionistes pour deux raisons principales. Tout d’abord, il donnait aux nouveaux colons juifs le sentiment que l’endroit où ils avaient émigré était en quelque sorte une partie de l’Europe. Et si la Palestine devait être « européanisée » de manière à être également « civilisée » – la population locale inférieure serait remplacée par une population supérieure. Ainsi le sionisme n’était pas seulement la rédemption d’une ancienne terre, il était aussi la revitalisation de ce qui était, aux yeux de ses adeptes, un désert arabe tant d’un point de vue écologique que culturel.

 

lire l’article :   http://www.ism-france.org/analyses/Nettoyage-ethnique-par-tous-les-moyens-la-veritable-politique-israelienne-de-la-paix–article-19242

 

 

 

 

 

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« G » comme Génocide : il nous faudra remplacer « occupation » par un mot plus significatif

http://www.info-palestine.eu/spip.php?article14999

Le mois dernier, lors de la célébration du Nouvel An Juif, les responsables Israéliens ont été piégés par leur mensonge révélateur. Peu de temps après avoir déclaré que le prénom masculin le plus populaire en Israël était « Youcef, » le ministère de l’intérieur a été contraint d’admettre que la première place revient en fait au prénom « Mohamed. »

 

Viendra le jour où un historien parviendra à inventer un mot qui décrit la stratégie propre à Israël qu’est la destruction progressive du peuple Palestinien (MEE)

Cette petite tromperie a coïncidé avec le discours du président Palestinien Mahmoud Abbas devant l’ONU. Il a suscité l’indignation parmi les Israéliens après qu’il ait qualifié de « génocide » le massacre perpétré pendant l’été dernier par Israël contre plus de 2100 Palestiniens de Gaza, majoritairement des civils.

Les deux incidents ont servi de rappel de l’extraordinaire pouvoir d’un seul mot.

La plupart des Israéliens ont du mal à envisager la possibilité que leur état Juif puisse produire plus de Mohamed que de Moshe. Parallèlement, et paradoxalement, Israël peut indiquer le nombre élevé des « Mohamed » pour démontrer qu’au pire, son objectif est d’éradiquer la diffusion d’un prénom Musulman, certainement pas ses porteurs.

Aussi bouleversant soit-il, le massacre de Gaza qui a coûté la vie à des centaines d’innocents est loin du massacre à l’échelle industrielle commis par l’Holocauste Nazi.

Ainsi, il n’y a aucune exagération dans l’idée qui suppose qu’Israël est en train de commettre un génocide. Le mois dernier, et au sujet de la récente attaque israélienne contre Gaza, un « jury » composé de spécialistes du droit international au tribunal populaire, connu sous l’appellation du Tribunal Russell, a conclu qu’Israël était coupable d’ « incitation au génocide. »

Le jury a soutenu que la punition collective des Palestiniens à long terme semble être conçue pour « infliger des conditions d’existence devant entraîner une destruction progressive des Palestiniens en tant que groupe. »

Pour cela, le tribunal a délibérément utilisé le même langage autrefois adopté par Raphaël Lemkin, un avocat Juif Polonais qui, après avoir fui l’Europe Nazie, a réussi à introduire le terme « génocide » dans le droit international.

Lemkin et les rédacteurs de la convention de l’ONU ont compris que pour commettre un génocide, il ne suffit pas d’avoir des camps de la mort ; le génocide peut en effet être accompli progressivement au moyen de négligence et d’abus intentionnel et systématique. Leur définition soulève des questions troublantes sur le traitement d’Israël envers Gaza, indépendamment des attaques militaires. Est-ce que, par exemple, le fait d’obliger les deux millions d’habitants de l’enclave de vivre sur les aquifères pollués avec l’eau de mer constitue-t-il un génocide ?

Le véritable problème de l’utilisation par Abbas du terme – puisqu’il va à l’encontre des notions populaires sur le génocide – est qu’il est devenu une cible facile des critiques. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le leader Palestinien de « provocation. » La gauche israélienne a, quant à elle, décrié cette exagération fantaisiste et inutile.

Mais les critiques ont mis la pression et ont contribué à enflammer plutôt qu’à éclairer.

Des experts comme Richard Falk et John Dugard, n’ont pas été les seuls à définir et à placer les actions d’Israël dans le contexte du génocide, d’éminents spécialistes et intellectuels israéliens le pensent également. D’ailleurs, feu Baruch Kimmerling avait inventé le mot « politicide » afin de faire prudemment passer l’idée d’un génocide israélien contre les Palestiniens.

Israël a néanmoins réussi à se protéger du lexique qu’on emploie pour critiquer des situations comparables qui surviennent partout dans le monde.

Dans les conflits où l’expulsion de groupes ethniques ou nationaux se produit, l’action est à juste titre identifiée comme nettoyage ethnique. Toutefois, dans le cas d’Israël, des historiens respectables tergiversent encore sur les évènements de 1948, même si plus de 80% des Palestiniens ont été expulsés par Israël qui s’apprêtait à créer un état Juif sur leur patrie.

De même pour l’ « apartheid. » Pendant des décennies, celui qui osait employer ce terme pour désigner Israël était écarté et décrié comme extrémiste ou antisémite. C’est seulement au fil des dernières années que le mot s’est imposé de façon timide et ce, principalement grâce à l’ancien président Américain, Jimmy Carter.

Et même dans ce cas, le mot « apartheid » est principalement utilisé comme un avertissement plutôt qu’une description du comportement d’Israël : les fervents partisans de la solution de deux états affirment qu’Israël est en danger de devenir à n’importe quel moment un état d’apartheid s’il ne se sépare pas des Palestiniens.

Au lieu de cela, on nous demande de nous contenter de l’étiquette « occupation. » Mais cela implique un état de choses temporaire, une transition avant le retour à la normale – exactement le contraire de ce qui se passe à Jérusalem, en Cisjordanie et à Gaza où l’occupation s’enracine, se métamorphose et se multiplie tel des cellules cancéreuses.

Les gardiens du lexique critique nous dépouillent d’une terminologie qui décrit la réalité épouvantable que vivent les Palestiniens en tant que groupe national et pas seulement en tant qu’individus. En vérité, la stratégie d’Israël se constitue de variantes de nettoyage ethnique, d’apartheid et de génocide.

Les observateurs, y compris l’Union Européenne, bien qu’ils préfèrent utiliser le concept le moins courant de « transfert par la force », reconnaissent et admettent qu’Israël poursuit le nettoyage ethnique des Palestiniens de la soi-disant zone C, presque les deux-tiers de la Cisjordanie, c’est-à-dire la majeure partie qui servira d’un possible état Palestinien dans l’avenir.

Afin d’éviter toute ressemblance avec l’Afrique du Sud et en tentant de dissimuler en partie les aspects visuels de la ségrégation qui lui ont été attribués [à l’Afrique du Sud], Israël a maîtrisé et a développé un apartheid sophistiqué qui s’empare des ressources [à l’instar de son fameux cousin] destinées essentiellement à un seul groupe ethnique national, en l’occurrence les Juifs et ce, au détriment d’un autre groupe qui est les Palestiniens.

Mais contrairement à l’apartheid de l’Afrique du Sud, dont les systèmes institutionnel et juridique sont progressivement devenus apathiques et encombrants, ceux d’Israël demeurent dynamiques et réactifs. Une poignée d’observateurs savent, par exemple, que presque tous les terrains résidentiels en Israël sont interdits d’accès aux citoyens Palestiniens, une mesure appliquée par des comités de contrôle sanctionnés récemment par les tribunaux israéliens.

Et que dire d’un plan qui vient d’être divulgué par les médias israéliens indiquant que Netanyahu et ses alliés complotent secrètement pour obliger les Palestiniens à se déplacer vers le Sinaï, avec des pressions directes des Etats-Unis pour forcer la main aux Egyptiens et les amener à trouver un accord ? Si cela s’avérait, on comprendra mieux les campagnes de bombardement des six dernières années plutôt que les opérations d’assouplissement qui précèdent une expulsion de masse des habitants de Gaza.

Une telle politique correspondrait parfaitement à la définition du génocide de Lemkin.

Viendra sans doute le jour où un historien inventera un mot pour décrire la stratégie propre à Israël qu’est la destruction progressive du peuple Palestinien.

Malheureusement, il serait peut-être trop tard pour aider les Palestiniens.

Jonathan Cook a reçu le Prix Spécial de journalisme Martha Gellhorn. Ses derniers livres sont Israel and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran and the to Remake the Middle East (Pluto Press) et Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair (Zed Books). Voici l’adresse de son site : http://www.jkcook.net.

Du même auteur :

Révélations des refuzniks israéliens : le côté obscur de la force d’occupation – 25 septebre 2014
En matière de vengeance, les Israéliens sont champions – 11juillet 2014
Le lent éveil des Israéliens à la réalité de la Nakba – 21 mai 2014
Deux poids, deux mesure pour les citoyens israéliens – 5 mai 2014
Les Israéliens se plaisent à vivre dans une bulle de déni – 1er mars 2014
Le système éducatif israélien engendre l’intolérance et le mensonge – 14 janvier 2014
La droite d’Israël s’attaque aux manuels scolaires – 7 octobre 2013
Et si on parlait des stocks d’armes chimiques en Israël ? – 20 septembre 2013
Israël cherche à mettre en opposition Arabes chrétiens et musulmans dans une confrontation cruelle – 29 août 2011
Des discussions inutiles, mais aussi lourdes de danger – 2 août 2013
Gros racistes contre petits racistes : comment l’apartheid israélien se joue la comédie – 26 juin 2013

 

 

 

10 octobre 2014 – Palestine Chronicle – Vous pouvez consulter cet article en anglais à :
http://www.palestinechronicle.com/i…
Traduction : Info-Palestine.eu – Niha

 

 

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Jérusalem – 20 octobre 2014

Al-Quds au cœur de la Palestine et de la nation : Soutien à la résistance maqdisie palestinienne 
N° 13 – octobre 2014

http://www.ism-france.org/analyses/Al-Quds-au-coeur-de-la-Palestine-et-de-la-nation-Soutien-a-la-resistance-maqdisie-palestinienne-N-13-octobre-2014-article-19238

Par Rim al-Khatib

La bataille sur la souveraineté de la mosquée al-Aqsa, et sur la ville d’al-Quds par extension, est-elle engagée ? C’est ce que semblent prouver les récentes mesures prises par l’occupation, profitant des fêtes juives pour fixer de nouvelles règles, la première étant l’instauration de la souveraineté sioniste sur un des lieux saints les plus prestigieux du monde arabo-musulman. Profitant des guerres inter-arabes, de la nouvelle guerre déclenchée par les impérialismes contre la région, sous couvert de combattre « Daesh », et de la soumission de l’Autorité palestinienne à la « communauté internationale », les autorités de l’occupation ont lancé une véritable guerre contre la présence palestinienne dans al-Quds et notamment dans la mosquée al-Aqsa.

 

Ce faisant, elles se vengent de la défaite cuisante de l’entité coloniale que la résistance palestinienne a asséné à Gaza, au cours des mois de juillet et août, en prenant pour cible les Maqdissis, les femmes et les hommes, les jeunes et les enfants. Des rapports alarmants signalent la torture des enfants palestiniens dans les prisons et les centres d’arrestations et le nombre des Palestiniens arrêtés au cours de ces derniers mois montre que, même sans la couverture arabe et musulmane requise, les Maqdissis ont décidé de résister et d’affronter l’occupant, sur chaque parcelle de la ville d’al-Quds, et dans chaque maison. Le visage hideux de la colonie sioniste n’est plus à démontrer. Le calme colonial ne règne pas sur la ville d’al-Quds.

I – Al-Quds occupée : asphyxie et purification ethnico-religieuse

L’entité coloniale poursuit ses crimes en chassant les bédouins palestiniens de la région maqdissie, pour agrandir ses colonies de peuplement et entièrement judaïser la région d’al-Quds. Les bédouins palestiniens furent déjà expulsés en 1948 de la région d’al-Naqab, après son occupation. Les autorités sionistes planifient d’étendre la zone coloniale A1 et d’expulser 15000 Palestiniens qui y vivent vers la région d’Ariha (Jéricho), et encercler la ville d’al-Quds par une présence juive massive. La zone A1 visée a une superficie de 12 km2, et les autorités coloniales y ont déjà détruit plus de 23 villages bédouins, soit 350 maisons et de nombreuses écoles ont été fermées.

Les colons protégés par la police de l’occupation s’emparent le 30 septembre de 10 immeubles et maisons dans le quartier de Selwan, appartenant aux familles Beydoun, Karaki, Abu Sbeih, Zawahra, Abbassi, Khayat, Qara’in, Yamani.

L’occupant oblige un Maqdissi à démolir sa maison, dans la quartier Soueih, région de Ras al-Amoud, près de la mosquée al-Aqsa, sous le prétexte que la maison n’a pas été autorisée par l’occupation.

L’administration coloniale a l’intention de construire 600 unités d’habitation  dans les colonies installées dans al-Quds, Maale Adumim et Gilo, Neve Yakob et Pesgat Zeev, Har Homa.

Les tombes fictives : depuis plusieurs années, les autorités de l’occupation construisent un peu partout sur la terre de Palestine des « tombes fictives » pour prétendre que les Juifs ont habité et sont morts en Palestine occupée. La dernière en date de ces falsifications historiques est la plantation de tombes fictives sur le terrain Saloudha, prétendant qu’il est un cimetière juif. Ce terrain de 34 dunums appartenant au waqf musulman est menacé d’expropriation, depuis les années 80. Le 28 septembre, un groupe de colons tente de planter des tombes fictives dans le quartier Wadi Rababa, à Selwan, au sud de la mosquée al-Aqsa. En parallèle, l’occupant détruit les tombes des musulmans comme il l’a fait le 21 septembre en détruisant 20 tombes appartenant à des familles maqdissies dans le cimetière Youssefiya, près de la porte al-Asbat.

Le chercheur maqdissi, Hayel Soundouqa a déclaré que les autorités de l’occupation ont accéléré la judaïsation dans l’ancienne ville d’al-Quds. 170 unités de colonisation se trouvent à l’intérieur de la ville intra-muros, avec 4500 colons. Les Maqdissis sont par contre pourchassés et leurs maisons démolies.

Le président de l’Union des parents d’élèves dans la ville d’al-Quds, Abdel Karim Lafi a mis en garde contre la détérioration des écoles, au niveau des bâtiments et du programme scolaire imposé par l’occupation. Il a signalé le manque de 3055 classes dans les écoles d’al-Quds, et depuis l’année scolaire 2011-2012, les programmes scolaires ont été modifiés pour correspondre à l’idéologie de l’occupation. Des pressions sont exercées sur les directions des écoles palestiniennes pour qu’elles adoptent les programmes sionistes. Il a de même dénoncé la répression des enfants et élèves, qui sont assassinés (Mohammad Abu Khdayr, Mohammad Sonoqrot et Malak Abu Sanina) ou arrêtés.

II – Al-Quds occupée : répression

Un sondage d’opinion parmi les sionistes montre que 84% d’entre eux appuient la fermeture de la mosquée al-Aqsa face aux fidèles musulmans lors des fêtes juives, c’est-à-dire lorsque les sionistes profanent la mosquée. Le ministre de l’intérieur dans la colonie menace de fermer la mosquée face aux fidèles, pour la première fois depuis son occupation en 1967.

Des responsables du mouvement islamique dans les territoires occupés en 48 ont déclaré que des parties arabes ont récemment fait pression sur leur mouvement et proposé de cesser les cours dispensés dans la mosquée al-Aqsa (Massateb al-‘ilm, programme d’études qui assure une présence permanente dans la mosquée, en vue de la protéger contre les colons) en contrepartie de reculer le moment du partage de la mosquée. Ces parties arabes non spécifiées agissent pour le compte de l’occupation. Elles ne font que répéter l’intervention des « parties arabes » lors de la révolution de 36-39, qui a abouti à faire avorter la révolution contre les Britanniques et les sionistes à la fois.

Le premier ministre sioniste Netanyahu réclame une main de fer contre les Palestiniens, accusés de troubler la tranquillité de l’institution occupante. En réunion avec la police coloniale, il a réclamé une répression plus féroce contre les jeunes et les enfants, et les manifestations et marches qui se sont multipliées ces derniers mois. Juste après, les policiers ont attaqué les fidèles dans la mosquée al-Aqsa, et ont profané la mosquée al-Qibali qui s’y trouve, en lançant des grenades sur les fidèles. De violents affrontements ont eu lieu à l’intérieur de la mosquée, où les Palestiniens ont résisté autant que possible.

Parmi les prisonniers maqdissis détenus, Samer et Shirine Issawi. Samer Issawi avait mené la plus longue grève de la faim pour réclamer sa libération (272 jours), et Shirine, sa sœur, ancienne détenue et avocat. Le 23 juin dernier, Samer et Shirine Issawi sont arrêtés dans le cadre de la répression sauvage qui a touché la ville d’al-Quds et plusieurs villes de Cisjordanie, avant et après l’agression contre Gaza. Aujourd’hui, l’état de santé de Samer Issawi est en train de se détériorer.

Amjad Abou Mos’ab, président du comité des familles des prisonniers dans la ville occupée d’al-Quds, a signalé que depuis l’assassinat du jeune Mohammad Abu Khdayr, 700 Maqdissis ont été arrêtés, et 120 d’entre eux sont toujours détenus et ceux qui ont été libérés sont souvent sous ordre administratif de détention à domicile. Il a rappelé qu’il y a 270 prisonniers maqdissis, dont 36 condamnés à la perpétuité, et 5 condamnés à plus de 20 ans de prison, et parmi ces prisonniers, deux femmes et 250 enfants (fin septembre).

Un enfant âgé de 9 ans est arrêté le 24 septembre dans le quartier Jabal Zaytoun, accusé de lancer des pierres sur un véhicule de colons. L’enfant Mohamad Khaled Zaghal, 11 ans, a également été arrêté après que des colons aient tenté de l’enlever. L’enfant a été accusé de lancer des pierres. Les forces armées sionistes ont reconnu avoir arrêté pendant une semaine du mois de septembre 64 Maqdissis, dont 53 mineurs.

Les forces de l’occupation arrêtent le 7 octobre 6 jeunes Maqdissis près de la porte Hatta, qui donne accès à la mosquée al-Aqsa. Elles ont également arrêté le jeune Louay Rajabi, à Selwan, qui fut lourdement tabassé. Deux autres jeunes Ali Daana et Mohammad Dweik, âgés de 19 ans, ont été arrêtés à Selwan. Le 9 octobre, le jeune Mrad Ashhab de la vieille ville d’al-Quds et l’enfant Abdel Rahim Khatib (15 ans) sont arrêtés. Le 20 septembre, deux journalistes, Ahmad Barahma et Riad Qadria sont arrêtés au barrage « Zaïm » à l’est de la ville d’al-Quds, et brutalement frappés alors qu’ils organisaient une tournée de journalistes. Le 21 septembre, trois femmes sont arrêtées dans la mosquée al-Aqsa après avoir glorifié Allah le Très-Haut lors du passage de colons qui profanaient la mosquée.

Le 12 octobre, quatre Maqdissis sont arrêtés à She’fat, au nord d’al-Quds, pour « jets de pierre », disent les sionistes. Le 13 du même mois, un enfant de 15 ans est arrêté dans la vieille ville pour le même motif.

Un colon « israélien » écrase sciemment le 25/9 l’enfant maqdissi Adam Rishq, âgé de 10 ans, à Selwan.

La pratique d’éloigner des fidèles de la mosquée al-Aqsa ou des Maqdissis de la ville d’al-Quds se poursuit : le 13 octobre, Nihad Zghayar a été éloigné pour une durée de deux mois de sa mosquée.

Les forces de l’occupation poursuivent les cars transportant les fidèles se dirigeant des villes et villages de la Palestine occupée en 48 vers al-Quds et la mosquée al-Aqsa. Le 17 septembre, un car en provenance de la ville de Sakhnine en Galilée est arrêté et les Palestiniens sommés d’en descendre. Après leur refus, le car est encerclé pendant 5 heures et empêché de poursuivre sa route.

Le 24 septembre, jour prévu pour la profanation de la mosquée al-Aqsa par les sionistes, les forces armées sionistes investissent la mosquée et tirent sur les fidèles, faisant 30 blessés.

III – Al-Quds occupée : les lieux saints

La mosquée al-Aqsa est en cours de judaïsation. Les occupants procèdent à son partage entre musulmans et juifs, dans le temps et dans l’espace, comme ils ont fait pour la mosquée al-Ibrahimi dans la ville d’al-Khalil (Hébron). La police de l’occupant réprime les fidèles, notamment lors des fêtes juives, période pendant laquelle l’entité coloniale a décidé que ce sont les juifs qui doivent s’y trouver. C’est ainsi que tout au long de la première moitié du mois d’octobre, les forces sécuritaires de l’entité coloniale ont interdit aux fidèles d’entrer dans leur mosquée. Mais ces derniers ont refusé l’ordre colonial et ont affronté les sionistes, aux alentours et à l’intérieur même de la mosquée. Les forces sécuritaires de l’occupation ont encerclé pendant plusieurs jours la mosquée pour empêcher les fidèles d’y prier, surtout les hommes de moins de 60 ans et les femmes de tout âge.

La mosquée al-Qibali est envahie par les forces coloniales, ses fenêtres en verre sont brisées et les bombes sonores et brûlantes sont lancées contre les fidèles, blessant une vingtaine d’entre eux et incendiant des tapis. Après être parvenues à chasser tous les fidèles de la mosquée, les forces coloniales de l’occupation autorisent 70 colons à profaner la mosquée.

Le 9 octobre, des dizaines de colons envahissent le quartier Hawsh Shehabi, à proximité de la mosquée al-Aqsa, pour pratiquer des rituels talmudiques.

Au même moment, la police de l’occupation confisquait les cartes d’identité d’un grand nombre de jeunes, qui devaient aller les récupérer au poste d’interrogatoire d’al-Moskobiyya. Le 10 octobre, les fidèles ont été obligés d’accomplir les prières sur l’asphalte, devant la mosquée al-Aqsa, qui leur fut interdite.

Le 13 octobre, les forces de l’occupation interdisent, dès l’aube, aux fidèles d’entrer dans leur mosquée, fermant toutes les portes y conduisant, pendant qu’elles permettaient à 158 colons dirigés par le député fasciste Moshe Feglin de la profaner. Elles avaient d’abord tenu à expulser tous les fidèles restés dans la mosquée pendant la nuit, et coupé le courant électrique dans la mosquée al-Qibali.

Le 14 octobre, 30 membres des services sécuritaires sionistes et 200 colons profanent la mosquée, en entrant du côté de la porte de Maghariba. Ils sont reçus par les « Allah Akbar » des fidèles, qui étaient présents dans la mosquée.

L’entité sioniste envisage de transformer les places à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa (appelée communément esplanade des mosquées) en un espace public, placé sous l’autorité de la municipalité de l’occupation, afin que les touristes et colons religieux puissent y entrer en toute liberté. Cet espace « public » sera notamment envahi par différentes constructions religieuses juives, prélude à la profanation régulière de la mosquée. C’est ce plan que les sionistes veulent faire accepter par les Palestiniens, par les armes et la répression.

« L’occupant prépare un scénario clair, en faisant entrer les colons juifs et les touristes étrangers dans la mosquée al-Aqsa, » dit Abu Layl, second vice-président du mouvement islamique dans les territoires occupés en 48. « Les touristes étrangers semblent être formés à ces événements, ce qui signifie qu’ils font partie du complot, car des touristes normaux fuient les troubles mais ceux-ci s’arrêtent pour prendre des photos. » (24 septembre)

Profanation de la mosquée al-Aqsa par 117 colons le 24 septembre et 217 colons le 30/9, par 152 membres des services sécuritaires sionistes le 22 septembre et le 23/9, les femmes sont interdites d’entrer dans leur mosquée.

Sheikh Najeh Bkayrat, précédent directeur de la mosquée al-Aqsa, a dénoncé les tunnels construits autour et sous la mosquée al-Aqsa, affirmant que le creusement des tunnels falsifie et menace l’histoire et détruit les vestiges musulmans et palestiniens, et que ces tunnels bafouent l’accord de La Haye de 1951 qui stipule que l’occupant ne doit pas modifier le caractère humain et civilisationnel des terres occupées.

IV – Al-Quds occupée : résistance palestinienne

De nombreuses opérations de jets de pierre contre les colons et contre le tram ont lieu depuis plusieurs mois. La direction du tram a décidé de réduire les voitures en circulation, 14 voitures ayant été supprimées sur les 23. D’après le quotidien sioniste Ha’aretz, la compagnie du tram a subi de lourdes pertes, et les colons craignent de s’en servir pour leurs déplacements. De même, le tourisme sioniste est en baisse, depuis deux mois.

Le Ha’aretz mentionne dans un article que les affrontements permanents dans la ville d’al-Quds tracent « une ligne de la peur » et que les Maqdissis ont tracé une ligne séparant les deux parties de la ville, avec les jets de pierre, puisque 100 « incidents » de jets de pierre ont été signalés sur le tram qui transporte les colons. De son côté, le maire de la municipalité de l’occupation, Nir Barakat a souhaité cacher les informations relatives aux jets de pierre contre le tram, pour ne pas apeurer les colons.

Des soldats et des garde-frontières ont été blessés le 11 octobre par les pierres lancées par les jeunes Maqdissis.

Le haut comité de suivi des masses arabes dans les territoires occupés en 1948 a appelé à une mobilisation générale le mercredi 15 octobre, afin d’empêcher les colons de profaner la mosquée al-Aqsa. La marche spectaculaire des Palestiniens a permis l’ouverture des portes de la mosquée, fermées par l’occupant.

Pour empêcher les colons de profaner la mosquée al-Aqsa à la date du 24 septembre, des centaines de fidèles y entrent pour la prière du ‘isha et y restent toute la nuit, parmi eux des dirigeants du mouvement islamique des territoires occupés en 48. Pendant plusieurs jours, les fidèles musulmans ont pris place dans les pourtours de la mosquée al-Aqsa qui leur est interdite pour accomplir leurs prières, devant les barrages installés par les forces armées sionistes.

Khaled al-Batch, dirigeant au mouvement du Jihad islamique en Palestine, a déclaré que ce qui se déroule actuellement dans la ville d’al-Quds et la mosquée al-Aqsa est un défi lancé à la nation arabo-islamique. Quant à Khalil al-Hayya, dirigeant au mouvement Hamas, il a affirmé que la recrudescence des attaques sionistes contre la mosquée al-Aqsa va accroître la fermeté et la volonté des Palestiniens à la défendre et la protéger. De son côté, le secrétaire général adjoint du mouvement du Jihad islamique en Palestine, Ziyad Nakhalé, a déclaré que la mosquée al-Aqsa représente la ligne directrice du combat contre le projet « israélien ». Il a insisté sur la nécessité de se mobiliser pour que la libération d’al-Quds et de la Palestine soit la ligne directrice de l’unité de la nation.

Le 10 octobre, les jeunes étudiants d’Abu Dis lancent des pierres contre les soldats de l’occupation, venus les provoquer aux abords de l’Université. Des affrontements ont suivi.

Le bloc islamique dans les universités en Cisjordanie (bloc du Hamas) lance la campagne « Etudiants pour al-Aqsa » pour soutenir et défendre la mosquée.

Sheikh Ikrima Sabri réclame le maintien des institutions palestiniennes dans la ville d’al-Quds, qui ont tendance depuis plusieurs années à s’installer à Ramallah, pour fuir la répression coloniale. Pour lui, cette répression vise à judaïser la ville d’al-Quds en la vidant de toute présence palestinienne.

V- Al-Quds occupée : une figure nationale : le maqdissi Khalil Sakakini (1878 – 1953)

Né en 1878 à al-Quds, Khalil Sakakini a participé au renouveau de la politique éducative des Palestiniens, considérant que sa tâche consistait à résister pour libérer l’individu et la patrie. Son activité a débuté en 1908, de retour des Etats-Unis. En septembre de la même année, il fonde une association islamo-chrétienne avec trois de ses amis et rejoint le comité pour l’Union et le Progrès en lutte contre la centralisation ottomane et pour une autonomie arabe. Il participe en 1919 à la première conférence palestinienne en soutien à l’unité des chrétiens et musulmans en Palestine et à l’unité avec la grande Syrie, sous la direction du roi Fayçal.

Entre 1922 et 1924, il est secrétaire du « Club arabe » et en 1923-24, il agit comme secrétaire à la place de Jamal al-Hussayni au Haut comité arabe. C’est lui qui prononce le discours contre le mandat britannique et le mouvement sioniste à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa. Son nationalisme fervent l’entraîne à réclamer la conversion des chrétiens de son pays à l’islam, pour sauver l’unité du mouvement national (lui-même est chrétien). Bien que fonctionnaire dans la Palestine mandataire (sous occupation britannique), il refuse de nombreux postes ou des rencontres lorsque sa présence signifie une entérination de l’occupation et du sionisme. La maison qu’il construit à al-Quds en 1937 est composée de plusieurs pièces, chacune portant le nom d’une ville arabe : Damas, Le Caire, Cordoue.

Khalil Sakakini a considéré que l’éducation est une voie vers l’émancipation, l’unité arabe et la lutte contre le sionisme. Il a défendu l’apprentissage de la littérature arabe. En tant qu’éducateur et patriote, Sakakini a favorisé la coopération entre l’école et la population, il a encouragé la formation de conseils d’élèves, comme cela a eu lieu dans les villages de ‘Ayn Yabrud, Turmus’ayya et Sinjil dans la province de Ramallah. Il rassemblait les enseignants chez lui pour leur expliquer comment faire passer des messages patriotiques dans les textes enseignés. Il a dénoncé à plusieurs reprises le système scolaire établi par l’occupation britannique et a failli démissionner plusieurs fois de son poste d’inspecteur, jugeant que l’occupant ne favorisait pas la culture arabe.

Malgré les traits nationalistes marqués de sa personnalité, l’auteur de l’étude sur Khalil Sakakini, parue dans « Jerusalem Quarterly » N° 59, souligne les contradictions de son parcours. (Kamal Moed, « Educator in the service of the Homeland : Kalil al-Sakakini’s conflicted identities ».)

VI – Al-Quds occupée : solidarité

Des députés koweitiens, soucieux d’assurer une présence permanente arabo-musulmane dans la mosquée al-Aqsa, étudient les moyens juridiques d’y entrer, sans l’aval des autorités sionistes (?), insistant sur le fait qu’ils ne souhaitent pas normaliser les relations avec l’occupant.

L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas est de plus en plus déchirée et soumise aux pressions arabes et internationales. Le premier ministre al-Hamdallah et le président Mahmoud Abbas appellent à la « résistance populaire » contre l’occupant à al-Quds et en Cisjordanie , mais leurs services sécuritaires arrêtent les manifestants (pourtant lutte pacifique) et répriment toute idée de résistance. Des déclarations pour se donner bonne conscience d’une part et plaire à leurs bailleurs de fond, de l’autre, et semer la zizanie entre Palestiniens.

Au Maroc, des manifestations de solidarité avec les Maqdissis et pour la protection de la mosquée al-Aqsa se sont déroulées le 17 octobre. Les manifestants réclament également la criminalisation de la normalisation des rapports avec l’entité coloniale.

En Jordanie, les manifestants ont réclamé la fin de la normalisation des relations avec l’occupant et l’expulsion de l’ambassadeur sioniste, ainsi que des mesures concrètes du pouvoir jordanien pour la protection de la mosquée al-Aqsa, le 17 octobre.

Au Liban, plusieurs marches de solidarité avec les Maqdissis se sont déroulées dans les camps de réfugiés palestiniens, et un sit-in a été organisé devant le siège de l’ESCWA (représentant de l’ONU) où se sont exprimées plusieurs personnalités politiques appartenant à différentes organisations palestiniennes.

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Omar Barghouti: La reconnaissance d’ un Etat Palestinien sans l’intégralité de ses droits n’a pas de sens


Média Palestine                    

 

Omar Barghouti est un militant palestinien et l’un des fondateurs du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions. Il est l’auteur de « Boycott, Désinvestissement, Sanctions : Le Combat Mondial pour les Droits des Palestiniens. »

 

Le vote écrasant du Parlement britannique pour la reconnaissance d’un « Etat de Palestine » peut vraiment être un signe de « où souffle le vent », comme l’a commenté l’ambassadeur britannique à Tel-Aviv – un reflet de l’érosion significative du soutien public au régime israélien d’occupation et de déni des droits des Palestiniens. Mais il ne faudrait pas le voir en noir et blanc.

Si c’est le premier pas vers la reconnaissance du droit irréfutable du peuple palestinien à l’auto-détermination, ce serait alors une contribution positive à l’établissement d’une paix juste et durable en conformité avec la législation internationale.

Lire la suite : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2014/10/omar-barghouti-la-reconnaissance-d-un.html

 

 

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Edward Saïd et la solution à un seul état


Ibrahim Halawi – MEE                          

 

Avec la reconnaissance symbolique cette semaine de l’état de Palestine « à côté de l’état d’Israël » au Royaume-Uni, le débat vieux de plusieurs décennies a été relancé. Les avocats dans la communauté internationale d’une solution à deux états et les inconditionnels des Accords d’Oslo font briller leurs chaussures et ressortent leurs vieux costumes.

 

Dans le même temps, un théoricien et un intellectuel américano-palestinien à la sagesse proverbiale doit se retourner dans sa tombe… Edward Saïd l’avait dit il y a bien longtemps et cela ne pourrait être plus juste aujourd’hui : « La question, je crois, n’est pas de savoir comment trouver les moyens de les maintenir séparés, mais de voir s’il est possible pour eux de vivre ensemble et aussi paisiblement que possible. »

Lire la suite : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2014/10/edward-said-et-la-solution-un-seul-etat.html

 

 

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kobane, une étape du plan de Washington pour détruire le régime syrien

Par Angry Arab

 

://arretsurinfo.ch/kobane-une-etape-du-plan-de-washington-pour-detruire-le-regime-syrien/

le20 octobre 2014dans Etats-Unis, Hégémonie, Ingérence, Syrie

Ce qui se passe en ce moment en Syrie est d’une complexité inouïe tant les forces en présence sont nombreuses et les intérêts, même entre alliés ou présumés tels, contradictoires.

Les Etats Unis, on le sait, bombardent les positions de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL ou EI, Daesh) dans le secteur de Kobane (Ayn al-Arab) ville kurde que cette organisation assiège et ailleurs en Syrie, détruisant au passage des infrastructures économiques qui permettent aux civils de survivre.

Le régime syrien aurait consenti à ces frappes.. A mon avis, il n’avait guère le choix et il doit s’estimer bien heureux de ne pas être ciblé directement par les attaques aériennes américaines.

J’écris directement parce que je considère qu’en dernière analyse, derrière l’EIIL, c’est le gouvernement syrien qui est visé.

C’est ce que je suggérais dans un précédent post en observant que l’affaiblissement et l’élimination de l’EIIL n’était pour les Etats Unis que le prélude à une nouvelle phase de la guerre anti-Assad menée par Washington, une phase qui passe par le recrutement d’une armée de mercenaires.

Et aussi par un retournement d’alliances pour les Kurdes de Syrie qui étaient alliés jusqu’à présent avec le régime syrien.

On comprend mieux maintenant pourquoi les bombardements menés par l’aviation américaine sur les forces de l’EIIl à Kobane ont été dans un premier temps marqués par une efficacité plus que douteuse : l’EIIL a été en quelque sorte l’instrument des Etats Unis pour persuader les Kurdes syriens de revoir leur position.

Le largage par les Américains d’armes destinées aux miliciens du PYD semblent confirmer le repositionnement des Kurdes dans une nouvelle phase de la stratégie américaine de lutte contre le régime syrien. Tout comme l’adoption par les USA et l’UE de nouvelles sanctions contre les régime syrien

Il va sans dire que tout cela n’augure rien de bon, ni pour la Syrie, ni pour la région à laquelle les Etats Unis et leurs alliés occidentaux semblent prêts à faire subir des années de violence et de chaos. [Djazaïri]

 

Qui sortira vainqueur de Kobane (‘Ayn-al-‘Arab) ?

Ali, le correspondant en chef d’Angry Arab en Turquie m’a envoyé ce commentaire :

« Kobane : un coup gagnant pour les Etats Unis. Personne n’a encore attiré l’attention sur ce fait évident, mais à la vérité, qu’int gagné l’Etat Islamique (EI, Daesh) , la Turquie ou les Kurdes syriens avec l’attaque surprise de l’EI sur Kobane. A part que les Etats Unis ont fait avancer leur agenda politique sous le mot d’ordre d’Obama qui est « d’affaiblir et de détruire l’EI »…

Premièrement, l’EI n’obtiendra rien s’il s’empare complètement de la ville kurde assiégée. Kobane n’a pas d’intérêt stratégique si on la compare avec d’autres objectifs potentiels pour l’EI avant qu’il se lance dans la campagne contre Kobane le 15 septembre : le premier objectif potentiel était à l’évidence la ville d’Azaz, une ville frontalière avec la Turquie située au nord d’Alep et qui a eu un rôle crucial pour l’approvisionnement d’autres groupes armés actifs dans la Syrie du nord. L’EI était à la porte d’Azaz.

Le second objectif potentiel était l’aéroport de Deir ezZor qui a été une base très importante pour le ravitaillement des troupes de l’armée syrienne présentes dans la ville assiégée. L’EI a lancé des attaques pour prendre cet aéroport mais avec de faibles effectifs comparées à l’attaque contre Kobane. Le troisième objectif potentiel était Hasakah au nord où les Kurdes contrôlent des puits de pétrole avec l’aide de facto de l’armée syrienne présente dans la ville. Kobane n’a pas de puits de pétrole, n’est pas une route logistique et l’EI contrôle déjà deux points de passage frontaliers dans la région. Il s’agit de Jarablus, à quelques kilomètres à l’ouest de Kobane et de Tall Abiad à l’est. Mais comme on le sait, l’EI a attaqué Kobane avec au moins 3 000 hommes avec un soutien d’artillerie, des tanks, des véhicules blindés, des canons anti-aériens montés sur des pick-ups. Et à cause de la résistance des miliciens kurdes du PYG et des frappes aériennes américaines, l’EI payera un prix très élevé pour une ville sans importance particulière même s’il s’en empare complètement.

 

Deuxièmement, qu’a obtenu la Turquie quand on voit que les organes de presse occidentaux sont pleins de commentaires affirmant que la Turquie était derrière l’attaque de l’EI sur Kobane ? Erdogan est maintenant portraituré comme le ‘monstre derrière l’EI’ et un soulèvement kurde frappe soudain la Turquie et menace le soi-disant processus de paix. Et maintenant, le PYD de Syrie qui est affilié au PKK est en contact direct avec Washington, ce qui doit être un cauchemar pour Ankara.

Troisièmement, les Kurdes syriens, qui se considèrent eux-mêmes comme « vainqueurs » étant donné que les Etats Unis les ont reconnus, voient Kobane, la capitale de leur province de Rojava, tomber en ruines tandis que la majorité des civils ont fui vers la Turquie.

Les Etats Unis sont le seul gagnant, que vous le vouliez ou non… En effet, avec Kobane ils légitimisent leur opération contre l’EI aux niveaux international et régional, ils trouvent un ‘partenaire’ absolument stratégique avec les Kurdes de Turquie, et ils savent pouvoir librement dicter leur position au PYD… Avant l’offensive sur Kobane, Reuters avait révélé que les Etats Unis envisageaient d’armer les organisations kurdes de Syrie à la condition préalable qu’ils « rompent leur alliance avec Assad ». Et cette exigence n’est bien sûr pas nouvelle car, ainsi que l’a révélé Foreign Policy, Washington poussait les Kurdes en ce sens depuis plus de deux ans.

Maintenant, les rêves des Etats Unis se réalisent grâce à l’EI. Le résultat des discussions entre le PYD et les Etats Unis reste encore imprécis, mais alors que les Etats Unis accentuent leur campagne aérienne contre les cibles de l’EI dans et autour de Kobane, la chose évidente est que ce que les Etats Unis ont mis sur la table a été accepté, au moins en partie, par la délégation du PYD. Notez que juste après ces discussions directes, le leader du PYD Saleh Muslim s’est rendu au Kurdistan irakien et a participé à une réunion avec Barzani et avec des politiciens kurdes syriens soutenus par Barzani. Lors de cette réunion, le PYD a promis un « partage de pouvoir » avec les groupes soutenus par Barzani pour l’administration de Rojava.

Donc, selon mon opinion, la victoire des Kurdes sur l’EI avec l’aide des Etats Unis ne pourra que décevoir les espoirs des gens de gauche pour les droits des peuples du Moyen Orient.

PS : notez l’hypocrisie sans limites des médias grand public. Premièrement, la ville de Salamiyya située dans l’est de la province de Hama est attaquée par l’EI mais il n’y a pas un seul reportage sur la situation dans cette ville. L’envoyé spécial de l’ONU dit que ‘Kobane pourrait être un autre Srebrenica’ mais qu’est-ce qui nous attend si l’EI prend cette ville qui est pleine de « kouffar’ (mécréants, la population de la ville est constituée d’Alaouites, de Chiites, d’Ismaéliens et de Duodécimains). Deuxièmement, ce n’est pas la première attaque de l’EI sur des zones à peuplement kurde. L’EI et ses alliés de l’époque – considérés comme des modérés – avaient attaqué des villes kurdes en 2013, mais les femmes combattantes kurdes n’ont pas fait les unes, ou personne ne parlait du rôle de la Turquie. Les médias parlaient au contraire de « l’alliance cachée entre Assad et les Kurdes de Syrie. »

The Angry Arab, 19 octobre 2014 (Traduit de l’anglais par Djazaïri)

Source: http://mounadil.wordpress.com/2014/10/20/kobane-une-etape-du-plan-de-washington-pour-detruire-le-regime-syrien/

 

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Pourquoi l’Occident va perdre sa nouvelle guerre froide avec la Russie

Par Liam Halligan
le 23 octobre 2014 dans Crises/guerresEtats-UnisHégémonieRussieUkraine

Les sanctions à propos de l’Ukraine, heurteront beaucoup plus l’Allemagne et la France que quiconque, y compris Moscou.

LIRE L’ARTICLE :  http://arretsurinfo.ch/pourquoi-loccident-va-perdre-sa-nouvelle-guerre-froide-avec-la-russie/

 

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« La Grèce est un laboratoire pour tester des politiques effroyables »PHILIPPE MENUT, ALEX ANFRUNS

Philippe Menut, ex-journaliste à France 2 et France 3, devenu journaliste indépendant, a réalisé un documentaire… Un gros plan à la fois humain et économique sur les causes et les conséquences de la crise grecque, le film donne la parole aux salariés, militants, économistes, médecins, ministres, chômeurs, philosophes… Ils donnent leur éclairage sur la crise vécue de l’intérieur, et témoignent de la résistance et de la solidarité du peuple grec. La Grèce est un laboratoire. Le film ouvre le débat sur l’avenir d’une zone euro en crise, livrée à un capitalisme financiarisé. Un documentaire lanceur d’alerte.

Lire l’article

 

 

 

 

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ATTENTION AU TRAITÉ TRANSATLANTIQUE :

 

Après, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas !
Alors comme il vaut toujours mieux agir avant que réagir lorsque tout est fini, cliquez  ICI

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