Libye : les rebelles coupables de pillages, selon HRW
14 juillet 2011
Libye: les rebelles coupables de pillages, selon HRW
AP 13/07/11
TRIPOLI (AP) Les rebelles libyens ont pillé des commerces et des cliniques et incendié les habitations de partisans présumés de Moammar Kadhafi dans des villes passées sous leur contrôle dans les montagnes de l’ouest du pays, affirme Human Rights Watch dans un rapport publié mercredi.
HRW raconte avoir vu cinq maisons en flammes dans le village de Kaoualish, pris par les rebelles le 6 juillet, et des hommes armés charger à bord d’un camion des biens pillés dans un commerce. Quelques jours plus tard, neuf autres maisons avaient été incendiées.
HRW précise que des cliniques dans trois autres villes ont également été pillées et saccagées. « Nous avons tout pris », a reconnu un médecin rebelle à Awaniya interrogé par l’organisation américaine de défense des droits de l’homme.
Un commandant rebelle cité par HRW admet des abus, mais souligne qu’ils ne reflètent pas la politique de l’insurrection. « Si nous n’avions pas donné de directives, les gens auraient complètement brûlé ces villes », assure le colonel El-Moktar Firnana.
Le Conseil national de transition (CNT, organe politique de la rébellion) dément toute implication des combattants insurgés dans les faits dénoncés par HRW. « Ces actes ont été commis par des individus qui ne représentent pas le CNT ni la révolution du 17 février (date du début du soulèvement, ndlr) », a affirmé son porte-parole. Il a toutefois précisé que les rebelles éventuellement coupables de tels faits devraient être traduits en justice.
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Les rebelles libyens accusés d’exactions contre des civils
Le Figaro
http://www.lefigaro.fr/international/2011/07/13/01003-20110713ARTFIG00492-les-rebelles-libyens-accuses-d-exactions-contre-des-civils.php
Pillages, incendies, violences L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a accusé mercredi les rebelles libyens de s’être rendus coupables d’exactions à l’encontre de populations civiles. Selon l’ONG, ces violences se sont déroulées depuis juin jusqu’à la semaine dernière dans le Djebel Nefousa, une région montagneuse au sud de Tripoli. C’est là que la France a récemment reconnu avoir procédé à des parachutages d’armes légères à destination des insurgés. C’est de là également que ceux-ci ont engagé la semaine dernière leur offensive sur la capitale libyenne.
«Dans quatre villages capturés par les rebelles dans les monts Nefousa ces derniers mois, les combattants rebelles et leurs sympathisants ont saccagé des biens, brûlé certaines habitations, pillé des hôpitaux, des maisons et des commerces, et frappé certaines personnes soupçonnées de soutenir les forces gouvernementales», écrit HRW, qui affirme avoir assisté à certains de ces actes. L’organisation américaine s’appuie également sur des témoignages recueillis.
Les propos les plus édifiants sont tenus par un des commandants rebelles de la région, identifié comme le colonel El-Moktar Firnana. «Si nous n’avions pas donné des instructions, les gens auraient brûlé ces villages jusqu’au dernier», déclare-t-il, tout en assurant qu’il s’agit d’actes isolés dont les coupables ont été punis. Le numéro deux de la rébellion libyenne, Mahmoud Jibril, a également admis «quelques incidents» mais uniquement, selon lui, durant les deux premières semaines de l’insurrection lancée à la mi-février. «Ce n’est plus le cas dans les zones libérées», a-t-il affirmé.
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Benelux: « Le CNT, représentant légitime du peuple lybien »
belga, 13/07/11 11h20
Les trois pays du Benelux reconnaissent désormais le Conseil national de Transition (CNT, l’organe représentatif de la rébellion libyenne) comme « représentant légitime du peuple libyen pendant la transition » devant mener au départ du dirigeant Mouammar Kadhafi, a affirmé mercredi à Bruxelles le chef de la diplomatie belge, Steven Vanackere.
Il a fait cette annonce, dont la teneur a été confirmée par son homologue luxembourgeois, Jean Asselborn, alors que les ministres des Affaires étrangères des trois pays du Benelux s’apprêtaient à rencontrer une délégation du CNT en visite en Belgique, sous la conduite de son « numéro deux », Mahmoud Jibril.
« Nous reconnaissons le CNT comme représentant légitime du peuple libyen pendant la transition », a affirmé M. Vanackere à la presse à son arrivée au Palais d’Egmont, où devait se dérouler la rencontre entre la délégation libyenne et les ministres des Affaires étrangères des trois pays du Benelux, dont le Néerlandais Uri Rosenthal.
Le ministre des Affaires étrangères a toutefois rappelé la position habituelle de la Belgique, qui ne reconnaît que des Etats et non des régimes.
Ce dernier a réitéré la position de l’Occident, en affirmant que « Kadhafi doit partir » et que « son régime est illégitime ».
Le chef de la diplomatie néerlandaise a néanmoins plaidé pour une « solution politique » à la crise libyenne, alors que le colonel Kadhafi s’accroche au pouvoir face à une insurrection intérieure lancée à la mi-février et aux bombardements de l’Otan entamés fin mars.
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Première visite de la rébellion libyenne à l’Otan
belga, 13/07
Une délégation du Conseil national de Transition (CNT, l’organe représentatif de la rébellion libyenne) a été reçue mercredi pour la première fois par l’Otan, qui bombarde depuis plus de quatre mois la Libye au nom de la protection de la population menacée par le régime du colonel Mouammar Kadhafi.
Cette réunion, au siège bruxellois de l’Alliance atlantique, avec les ambassadeurs des 28 pays alliés et ceux engagés à leurs côtés dans l’opération « Unified Protector » n’a toutefois été qu’informelle » car plusieurs membres de l’Otan n’ont pas reconnu le CNT comme « représentant légitime du peuple libyen » – un pas que les trois pays du Bénélux ont franchi mercredi.
La délégation, conduite par le « numéro deux » de la rébellion libyenne, Mahmoud Jibril, a également été reçue par le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen.
« Ils ont une grande responsabilité dans la transition en douceur vers un avenir démocratique et ouvert en Libye », a souligné à l’issue de l’entretien M. Rasmussen, alors que l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Right Watch (HRW) accuse les rebelles libyens d’être responsables d’incendies, de pillages et d’abus sur des civils lors de leur offensive sur Tripoli – ce qu’a réfuté M. Jibril.
Les délégués « nous ont exposés leur vision de l’avenir de leur pays, fondée sur la démocratie, l’Etat de droit et le respect des droits de l’Homme », a ajouté M. Rasmussen, cité dans un communiqué.
La rencontre « a donné l’occasion » à l’Otan, qui intervient depuis le 31 mars en Libye, « de réaffirmer sa volonté de poursuivre sa campagne militaire aussi longtemps que nécessaire », a confié à l’AFP un diplomate allié.
Durant l’entretien, « M. Jibril et les ambassadeurs des pays de l’Otan sont convenus qu’en ce qui concerne la transition et l’amorce d’une solution politique en Libye, la responsabilité en incombait au Groupe de contact » international chargé du dossier libyen, où siègent l’Union africaine et la Ligue arabe, a souligné le même diplomate.
Pour la suite, pour la période qu’il est convenue d’appeler « post-Kadhafi », a-t-il précisé, « la planification et la préparation relèvent des Libyens eux-mêmes avec le soutien de la communauté internationale, notamment de l’ONU ».
Les pays de l’Otan et la délégation du CNT se sont par ailleurs entendus sur trois points, a précisé M. Ramussen: que l’Otan « poursuivra » son opération militaire « pour protéger les civils libyens », tant que ceux-ci seront menacés, que « le régime de Kadhafi a perdu toute légitimité », et enfin qu' »une solution politique doit être trouvée (…) maintenant ». (belga)
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Libye : Amnesty accuse les rebelles de torture et d’exactions
Par Zineb Dryef | Rue89 | 16/06/2011
Quatre mois après le début du conflit en Libye, la confusion règne toujours à l’ouest du pays, en proie à de violents affrontements entre les forces pro-Kadhafi et les rebelles. Aucune organisation humanitaire n’a accès à cette région du pays, les déplacements n’étant possibles que dans les villes libérées par l’opposition.
Donatella Rovera, conseillère sur la réaction aux crises à Amnesty International, est rentrée de Libye après trois mois passés à arpenter les villes de Misratah, Benghazi, Ajdabiya et Ras Lanouf. Son témoignage éclaire certaines zones d’ombres.
Rue89 : Vous avez pu rencontrer des mercenaires dans les centres de détention tenus par l’opposition.
Donatella Rovera : Il y a eu une certaine hystérie de la part des médias autour de la question des mercenaires. Le Conseil national de la transition (CNT) a organisé des visites dans les prisons pour que les journalistes « voient » les mercenaires, mais il s’agissait surtout de pauvres jeunes gens terrorisés, pas forcément liés au conflit. Mais ils ont été filmés, photographiés, ils étaient reconnaissables.
Ils ont été libérés puisqu’il n’y avait pas de preuves contre eux. La plupart ont d’ailleurs quitté la Libye. Il n’en reste quasiment plus en détention, peut-être quatre ou cinq à Misrata. J’ai rencontré un jeune Algérien dans une prison de Misrata. Il n’était pas du tout mercenaire, il travaillait dans une pâtisserie. Son patron a dû faire une lettre pour prouver qu’il ne mentait pas.
Vous voulez dire qu’il n’y avait pas de mercenaires ?
On n’a pas vu de mercenaires, sauf si cela s’est passé dans l’ouest où nous n’avons pas accès. Nous avons rentré des étrangers et des Libyens noirs qui ont été pris pour cible par les anti-Kadhafi. Le comportement des combattants de l’opposition à leur égard pose question. Ils ont commis des violations graves.
Quel type d’exactions ?
Les rebelles sont responsables de nombreuses attaques contre les étrangers et les Libyens noirs, soupçonnés d’être des mercenaires. Certains ont été assassinés.
Certains soirs, des raids ont été menés contre toutes les personnes soupçonnées d’avoir été proches du régime et contre celles dont on savait qu’elles avaient travaillé pour le régime de Kadhafi, notamment à la Sécurité intérieure. On a retrouvé des notes près de certains cadavres disant : « C’est le sort réservé aux chiens de Kadhafi. »
Enfin, on a eu connaissance d’actes de torture sur des prétendus mercenaires et sur des soldats faits prisonniers.
Il faut agir maintenant. Les gens du CNT sont contre ces pratiques, je les crois sincères mais ils ne contrôlent pas la situation. Ont-ils vraiment la volonté politique de demander des comptes aux combattants rebelles ? [remplacez ‘les gens du CNT’ par les les gens du régime de Kadhafi dans cette phrase, ça fait tout de suite bizarre…]
Sur la question des mercenaires, par exemple, le CNT en a beaucoup parlé au début du conflit, notamment sur Al Jazeera qui est très regardée en Libye. Ces accusations n’étaient pas fondées et ils ont constaté les conséquences de cette légende. Il devraient avoir le courage de retourner sur Al Jazeera et sur la nouvelle chaîne d’opposition libyenne pour démonter cette rumeur et condamner les violences. Mais ils ne le font pas, ce n’est pas une priorité pour eux.
Les enquêteurs de la Cour pénale internationale (CPI) disent avoir des preuves que Mouammar Kadhafi a encouragé les viols en Libye.
On n’a pas pu vérifier ces accusations de viols systématiques. On n’en conclut rien, on continue à chercher.
On a parlé d’un bilan humain très lourd. Plusieurs milliers de personnes tuées par les forces loyalistes.
Je suis arrivée fin février, ce n’était pas encore la guerre mais c’était le plus fort de la répression des manifestations. A Al-Baïda, une soixantaine de personnes sont mortes et à Benghazi, entre 100 et 110 personnes ont été tuées. C’est beaucoup, c’est grave mais ce ne sont pas les milliers de morts annoncés.
Les civils ont surtout payé un lourd tribu à Ajdabiyah, notamment quand ils essayaient de fuir les combats. A Misrata, c’était le pire : les roquettes pleuvaient sur la ville à la fin du mois d’avril. Des centaines de roquettes sont tombées sur les quartiers résidentiels. Des bombes à fragmentation ont été utilisées et éparpillées sur une zone habitée très étendue. Les forces pro-kadhafistes en ont utilisé dans le centre-ville de Misrata. Il y a aussi des mines antipersonnel aux abords d’Ajdabiyah et dans des quartiers résidentiels de Misrata.
Il y a également eu beaucoup d’enlèvements d’opposants au début du conflit et ça continue. Tous ne sont pas combattants. A Misrata, ce sont parfois tous les hommes d’une même famille qui ont été enlevés à leur domicile, même lorsqu’ils n’étaient pas impliqués dans les combats. On en recense plusieurs centaines. Leurs familles n’ont pas de nouvelles. Parfois, on en a vu réapparaître à la télévision libyenne, ils font des aveux forcés du type « j’étais drogué » ou « je suis membre d’Al Qaeda ».
Que peut faire la communauté internationale ?
La communauté internationale n’est pas en mesure d’exiger quelque chose de la part de Kadhafi sur les disparitions par exemple mais elle peut user de son influence auprès de l’opposition pour faire en sorte que les tortures et les violences cessent dès aujourd’hui. Même s’il ne s’agit pas d’une pratique généralisée, il faut faire quelque chose.
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EuroNew, 18 mai
L’image montre des rebelles défoncer les portes d’une habitation, pénétrer et tirer à l’intérieur sur tout ce qui est dedans. Le commentaire (cf ci-dessous) dit que ‘ce sont probablement des soldats de Khadafi » à l’intérieur (pour ne surtout pas dire ‘soldats gouvernementaux’), mais qu’il n’y a par ailleurs pas moyen de savoir ce qui se passe… La ville est parait-il « désertée par la population » de toute manière, ils sont disparus où? chassés par qui? aucun intérêt?
Commentaire d’Euronews:
«Bref coup de semonce des rebelles libyens avant de pénétrer dans une maison où se nicheraient des soldats de larmée régulière. Le mode opératoire semble rodé : tirs nourris, évacuation des lieux, tout va très vite. Cette expédition a lieu à Tawarga, à une quarantaine de kilomètres de Misrata, où les rebelles ont remporté une victoire stratégique le 11 mai dernier.
Ici on ne voit pas de blessés mais des morts, observe notre reporter Alberto Arce.
Les rebelles sont en train de continuer à tirer à lintérieur, ce sont très probablement des soldats de Khadafi qui résistent à lattaque des rebelles. Les tirs sont très violents, je ne sais pas ce qui se passse, il y a beaucoup de confusion.
Dans cette petite ville désertée par la population, les rebelles saventurent de maison en maison, ils fouillent, ils tuent, ils se font tuer aussi.
Mais ils restent déterminés à étendre le champs des territoire contrôlés. Le conflit libyen a déjà fait des milliers de morts, selon le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno-Ocampo.»
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