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6 décembre 2024

Libye : Six mois de bombardements… et une confusion totale, c’est France Soir qui le dit


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Tous les mensonges proférés, toutes les accusations proclamées, toutes les insultes, les manipulations médiatiques commencent enfin à voir le jour. Car si même un journal France Soir le sort c’est que l’on doit discuter ferme dans les rédactions. j’espère que cette presse alignée, conditionnée, collabo, trouillarde et sclérosée finira par s’excuser. Sinon, nous pourrons toujours la boycotter car nous n’avons pas besoin d’elle, puisqu’elle nous ment et que nous sommes obligés de chercher les informations par nous même.
Ginette
Libye : Six mois de bombardements… et une confusion totale
Alors que la guerre en Libye s’enlise, les doutes se multiplient sur l’issue du conflit.

Les combats continuent en Libye SIPA
Ce devait être une guerre éclair. Le régime du colonel Kadhafi devait tomber en quelques jours, comme un fruit pourri. Et la population libyenne allait forcément se soulever en masse contre le dictateur… Hélas ! malgré six mois de bombardements intensifs, rien de tout cela ne s’est produit. Cette guerre, qui coûte chaque jour un million et demi d’euros à la France, n’a pas atteint ses objectifs. D’où cette question : les Occidentaux ne se sont-ils pas lancés trop vite dans cette guerre, sur la base d’informations erronées ?

Exemple : pour obtenir l’intervention étrangère, la rébellion a fait état de « milliers de morts », sous les balles de l’armée de Kadhafi. Aujourd’hui, la plupart des observateurs estiment que ces chiffres ont été gonflés. Des médecins occidentaux, présents en Libye, avaient très tôt mis en doute ces bilans, indiquant qu’il y avait très peu de blessés dans les hôpitaux. Ces allégations ont pourtant justifié en partie l’intervention des Occidentaux.

Manipulations ?

Autre exemple : le Conseil national de transition (CNT), ce gouvernement provisoire opposé à Mouammar Kadhafi, reconnu par 30 nations dont la France, a exhibé, dès le début du conflit, des « mercenaires africains à la solde de Kadhafi ». D’après le CNT, ces mercenaires avaient perpétré des actes atroces contre la population. Cet argument a lui aussi pesé dans la décision occidentale d’intervenir en Libye « pour éviter un massacre de civils ». Or Amnesty international a révélé que ces mercenaires supposés étaient en réalité de simples travailleurs émigrés.

Erreur d’analyse

Il est vrai que ces informations étaient crédibles, car le régime de Kadhafi a multiplié, depuis 42 ans, les actes terroristes et la répression intérieure. Son régime a été lâché par l’ensemble de la communauté internationale. Mais l’intervention militaire ne fait pas pour autant l’unanimité. Pour certains, il y a eu des erreurs d’analyse du côté occidental. Contrairement à ce qui s’est produit en Tunisie ou en Egypte, le soulèvement populaire contre le dictateur ne s’est pas produit. Mouammar Kadhafi, malgré ses excès et ses opposants, bénéficie encore de soutiens parmi la population et les tribus. Dans ce contexte, Jean-Pierrot Mahi, président de l’Association panafricaine « We are Africa », demande : « Est-il légitime que l’Otan veuille renverser un chef d’Etat dont la population ne réclame pas en bloc le départ ? »

Pour renforcer les doutes, voilà que des dissensions, parfois violentes, apparaissent au sein du CNT. D’où l’interrogation de ce diplomate occidental : « Certes, le départ de Kadhafi est souhaitable. Mais s’il tombe, qui prendra le pouvoir en Libye ? Les démocrates ou les islamistes ? Personne ne le sait ! »

Résultat : les dirigeants de la coalition ne réclament plus, comme préalable à l’arrêt des bombardements, le départ de Libye de Kadhafi : « Il peut rester dans son pays, mais il faut qu’il abandonne le pouvoir », dit en substance Alain Juppé, notre ministre des Affaires étrangères.

Une source libyenne proche du pouvoir explique à France-Soir : « Chacun pressent que la guerre n’apportera pas de solution. Les deux parties doivent donc s’asseoir à une table de négociations. » Depuis plusieurs semaines, des discussions informelles ont lieu entre rebelles et représentants de Kadhafi… qui se connaissent depuis longtemps. Un proche du dictateur a même été reçu secrètement à Paris, il y a quelques semaines, pour tenter de trouver une solution. Certes, sans résultat, mais la démarche est significative, des deux côtés.

Difficulté inattendue pour parvenir à une solution négociée, selon un diplomate : « L’intervention occidentale, parce qu’elle a échoué jusqu’à présent, a renforcé le colonel Kadhafi. Un moment affaibli, le voilà à nouveau inflexible. Contrairement aux plans de l’Otan, il ne pourra pas être complètement exclu de la négociation. »

Les rebelles progressent, pourparlers à Djerba
Les rebelles libyens ont réussi hier leur plus importante percée sur le terrain depuis six mois, en s’emparant de trois villes clés sur la route de Tripoli, dont Zawiyah, située à une quarantaine de kilomètres de la capitale. Les insurgés resserrent l’étau autour du bastion du colonel Mouammar Kadhafi, alors même que des pourparlers secrets sont en cours depuis dimanche à Djerba (Tunisie) entre rebelles et représentants du régime libyen. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a envoyé hier un représentant spécial sur place pour se joindre à ces discussions sur l’avenir de la Libye. Le colonel Mouammar Kadhafi paraît néanmoins toujours inflexible. « La fin du colonisateur est proche et la fin des rats est proche », a-t-il lancé dans un message sonore retransmis par la télévision d’Etat, en appelant ses partisans à se mobiliser. Quelques heures plus tard, son ministre de l’Intérieur, Nasser al-Mabrouk Abdullah, arrivait au Caire avec des membres de sa famille, sur fond de rumeurs – non confirmées – laissant entendre qu’il abandonnait le « guide » libyen.
Par Patrick Meney, C. O.
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