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26 avril 2024

Un chef d’Al Qaïda dit avoir acquis des armes libyennes par AFP


Un chef d’Al-Qaïda dit avoir acquis des armes libyennes

Mauritanie : un chef d’Aqmi dit avoir acquis des armes libyennes

AFP le 09.11.11

Un chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Mokhtar Belmokhtar, affirme que son organisation a acquis des armes libyennes durant le conflit ayant abouti à la chute de Mouammar Kadhafi, dans un entretien avec une agence mauritanienne privée d’information en ligne.

Il a par ailleurs indiqué qu’Aqmi réclamait toujours le retrait des troupes françaises d’Afghanistan en contrepartie des otages français que détient au Sahel cette organisation ayant fait allégeance à Al-Qaïda et à son chef Oussama ben Laden, tué au Pakistan le 2 mai 2011.

« Les combattants d’Aqmi ont été les plus grands bénéficiaires des révolutions dans le monde arabe (…) et pour ce qui est de l’acquisition, par nous, de l’armement en Libye, c’est une chose tout à fait normale », a déclaré Mokhtar Belmokhtar à l’Agence Nouakchott Informations (ANI).

Cette agence de presse a régulièrement publié par le passé des communiqués ou des déclarations de membres d’Aqmi sans jamais avoir été démentie.
M. Belmokhtar, qui est d’origine algérienne, n’a pas donné de détails sur les armes reçues par son organisation alors que de nombreux spécialistes se sont déjà inquiétés de la dissémination d’armes libyennes au Sahel à la faveur du conflit en Libye.

Il a par ailleurs déconseillé aux ex-rebelles libyens de déposer les armes après la mort de Kadhafi, tué le 20 octobre.

Il a estimé que les « armes aux mains des combattants (ex-rebelles libyens) constituent le gage de leur gloire et de la réalisation des objectifs de la révolution qui restent la mise en place d’un régime islamiste » en Libye.

Le dirigeant d’Aqmi a reconnu l’existence de « relations idéologiques » entre son organisation et les « jeunes combattants islamistes » libyens, affirmant toutefois: « Nous n’avons pas combattu avec eux, sur le terrain, contre les forces de Kadhafi ».
Selon lui, de « jeunes islamistes, des jihadistes (…), ont constitué le fer de lance de la révolution en Libye ».

S’agissant des quatre otages français toujours détenus, il a indiqué qu’Aqmi réclamait toujours le retrait des troupes françaises d’Afghanistan en contrepartie de leur libération.
« Notre direction avait exigé pour leur libération la sortie des forces françaises d’Afghanistan, ceci reste entièrement valable. Nous n’avons pas changé d’objectifs », a-t-il affirmé.
Quatre Français enlevés par Aqmi le 16 septembre 2010 à Arlit (nord du Niger), site d’extraction d’uranium, sont toujours retenus en otages.

En octobre, le ministre français de la Défense Gérard Longuet avait indiqué qu’ils étaient vivants. « Il y a des négociations, rien ne peut être dit, le fil n’est pas rompu », avait-il assuré.
M. Belmokhtar a également accusé le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz de mener une guerre par procuration contre Aqmi au profit de la France. Mais « le principe de la mise à l’écart de la Mauritanie (dans) cette confrontation peut faire l’objet de discussion », a-t-il indiqué.

« Le régime (mauritanien) avait suggéré à nos frères (des jihadistes) libérés (après une amnistie du président mauritanien) de nous envoyer une mission de religieux pour discuter avec nous des principes et objectifs de notre combat. Nous l’avons accepté et nous continuons toujours de l’accepter et de l’attendre », a-t-il dit.
Aqmi opère dans une vaste zone englobant plusieurs pays du Sahel, dont le Niger, l’Algérie, la Mauritanie et le Mali, où cette organisation se livre à des attentats, des enlèvements – notamment d’Occidentaux – et divers trafics.

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