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29 mars 2024

Libye : Des rebelles tuent froidement des civils libyens par Yacine B.


Libye: des rebelles tuent froidement des civils libyens

2011.11.12 Le revenant de Syrte (Libye) Yacine B.

Des dizaines de civils libyens ont été massacrés froidement par les rebelles libyens. Les corps inertes des victimes de tous les âges et des deux sexes gisaient aux abords des routes, dans ce qui reste des villes libyennes et dans les régions devenues des théâtres pour des batailles féroces.

Des corps d’enfants, de femmes et de vieux déchiquetés par les différentes armes étaient éparpillés le 20 octobre dernier dans plusieurs villes et région de la Libye, notamment Syrte devenue une ville fantôme. L’envoyé spécial d’Echorouk à Syrte n’a pas pu compter avec exactitude à la même date (le 20 octobre dernier) les cadavres gisant dans les différentes localités de Syrte. « J’ai vu les cadavres d’environ 25 personnes tuées. Selon certaines sources, il s’agissait de ceux des pro-Kadhafi sauvagement tués par les rebelles. La majorité des cadavres avaient les mains attachées avec du fil barbelé.

Certaines des victimes étaient éventrées et leur sang s’était répandu sur des dizaines de mètres », a constaté le journaliste d’Echorouk. Ce dernier a assisté durant les premiers jours d’octobre au niveau des Palais présidentiel, où se déroulaient des batailles entre rebelles et pro-Kadhafi, aux bombardements d’habitations situées dans cette région.

Les maisons bombardées abritaient des familles libyennes qui n’ont rien à voir avec la guerre. Des disputes ont éclaté entre les rebelles à cause de l’utilisation de chars contre ces habitations. Mais, les prétendus libérateurs les ont bombardées froidement exterminant enfants, femmes et vieux.

Parmi les nombreux exemples de violations des droits humains, l’ONG Amnesty International évoque notamment un cas, au début de l’insurrection, où un certain nombre de soldats de Kadhafi capturés par les rebelles ont été « battus à mort, au moins trois d’entre eux ont été pendus, et d’autres ont été abattus après avoir été capturés ou s’être rendus ».

D’autre part des témoins ont affirmé à Echorouk que des rebelles attaquaient des habitations et les pillaient avant de les faire exploser en utilisant des bouteilles de gaz butane ou en les brûlant. Amnesty International a publié mardi 13 septembre un rapport en anglais et en arabe intitulé «La bataille pour la Libye: assassinats, disparitions et torture» (PDF), dans lequel elle dénonce des violations graves des droits de l’homme commises en Libye depuis le soulèvement dit du 17 février 2011, initié à l’Est du pays contre le régime du colonel Kadhafi.

Les 112 pages du rapport révèlent essentiellement les exactions commises par les autorités libyennes aux ordres du colonel Kadhafi. Néanmoins, le rapport d’Amnesty n’épargne pas les insurgés, à qui il consacre un chapitre entier: «Les combattants de l’opposition et leurs partisans ont enlevé, détenu arbitrairement, torturé et tué d’anciens membres des forces de sécurité soupçonnés d’être des loyalistes à Kadhafi, ont capturé des soldats et des étrangers soupçonnés à tort d’être des mercenaires combattant au sein des forces pro-Kadhafi.

Aucune enquête indépendante et crédible n’a été menée par le Conseil national de transition (CNT), aucune mesure efficace n’a été prise à l’égard des responsables de ces abus.». Concernant les insurgés, le rapport fait état de lynchages, d’actes de vengeance, de détentions de centaines de personnes, de tortures et de mauvais traitements ainsi que d’utilisation sans distinction de missiles par les rebelles.

Le rapport souligne que des leaders de la rébellion dont le dirigeant du CNT Moustafa Abdel Jalil ont attisé le feu en répétant des déclarations irresponsables sur l’existence de mercenaires africains recrutés par Kadhafi contre son propre peuple. Pour Amnesty, il est important que tous ces crimes ne restent pas impunis et que leurs auteurs soient jugés, quel que soit leur rang ou leur camp, «afin de construire une Libye nouvelle sur les bases du respect des droits de l’homme et de l’État de droit».

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