Libye – Le porte parole du CNT échappe à un lynchage à Benghazi par Allain Jules
19 janvier 2012
Publié le19 janvier 2012
Renégat tu es, renégat tu resteras !
Le “pauvre” Abdel Hafiz Goukh, porte parole du CNT vient d’en faire la triste expérience. Hier, il avait déjà failli revenir de son escapade à l’université Garyounis de Benghazi, tout nu. Seuls ses vêtements avaient été déchirés dès qu’il mit les pieds hors de son véhicule. Ce dernier a été vandalisé. Sa réunion qu’il devait tenir fut renvoyée. Il devait apporter le message du CNT -unique depuis des lustres-, pour demander encore et encore que les révoltés soient patients.
Arrivé tôt ce matin dans l’enceinte de l’Université, très confiant, il n’a pas eu le temps de terminer son speech que des jeunes en furie se sont jetés sur lui aux cris de “vous nous avez déjà trop menti !”; “le prochain c’est Abdeljalil”. L’homme sorti son arme pour se protéger et blessa un étudiant. Le service de protection a été débordé. Rué de coups, ensanglanté, il n’a eu la vie sauve que parce des coups de feu tirés en l’air ont permis de disperser la foule et il a été exfiltré par les forces spéciales américaines qui l’accompagnaient.
Cet ami de John Mccain, le candidat malheureux à la dernière élection américaine est décrit comme un fort en gueule, pédant et orgueilleux. Il a eu ce qu’il mérite. Échappant de peu à ce lynchage, l’homme sera dorénavant prudent et ne se gargarisera plus de l’assassinat de Mouammar Kadhafi.