Coup de projecteur sur les vertus de la colonisation par Canaille le Rouge
21 janvier 2012
Ce n’est ni le monopole de l’impérialisme belge d’alors, ni celui d’avant ou d’après. Les méthodes variaient en fonctions des latitudes et obligations de discrétion, elles perdurent .
Entre les bombardements massifs avec le napalm puis l’agent orange qui tuent et mutilent toujours physiquement ou biologiquement, les munitions à uranium appauvrit de’ l’Irak à la Libye, France et USA (pour ne parler que ces deux là) y ont entassé de nouvelles lettres de déshonneur sur une pile de déjà deux siècles d’accumulation.
Parfois des « sensibilités » nouvelles pimentaient les pratiques ; Bigeard et ses « crevettes » (lisez les patriotes lesté de semelles de beton immergée vivantes ou larguées vivantes aussi d’hélicoptère) préfiguraient les « guerres propres » des états majors et de leur commanditaires. Et notre pouvoir qui veut valoriser la grandeur du colonialisme veut transférer ses restes aux Invalides.
Pas de leçon à donner à nos voisins. Il ne s’agit pas d’une horreur belge. Ben Barka pourrait en témoigner.
La nouveauté, c’est la reconnaissance d’un crime majeur du colonialisme, crime nié jusqu’ nos jours mais porté par les familles régnentes ou les dirigeants des états en croisade, cela au nom de la civilisation mais surtout défenseur des interets du capital, en assurant par la violence sa continuité.
Avec ce nouvel élément impossible à taire.
La canaille à trouvé cela sur le ouaib [le lien est ici]:
L’assassinat de Patrice Lumumba, un autre héros de l’Afrique
« J’ai découpé et dissous dans l’acide le corps de Lumumba »
BRUGES (Belgique), Près de quarante ans après l’assassinat de Patrice Lumumba, le Belge Gerard Soete vient enfin de se défaire d’un lourd secret : une nuit de janvier 1961, dans une puanteur d’acide sulfurique et de cadavres écartelés, il fit disparaître le corps du martyr congolais.
« Est-ce que la législation me le permettait ? », se demande-t-il aujourd’hui, à 80 ans et en bonne santé, dans son pavillon d’un faubourg résidentiel de Bruges (nord-ouest) où l’AFP l’a rencontré.
« Pour sauver des milliers de personnes et maintenir le calme dans une situation explosive, je pense que nous avons bienfait », ajoute-t-il, en dépit de « la crise morale » qu’il doit avoir traversée après cette nuit « atroce ».
Le 17 janvier1961, sept mois après l’accession du Congo à l’indépendance, Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement du pays, était assassiné près d’Elisabethville (actuellement Lubumbashi, sud), capitale de la province alors sécessionniste du Katanga.
Criblé de balles, son corps n’a jamais été retrouvé, pas plus que ceux de deux proches tués avec lui, Joseph Okito et Maurice Mpolo.
Selon l’auteur, le but de l’élimination était, en pleine guerre froide, de maintenir le Congo dans la sphère d’influence occidentale.
La thèse a connu un tel écho qu’une commission d’enquête parlementaire belge, chargée d’éclaircir « l’implication éventuelle des responsables politiques belges » dans l’assassinat, a entamé ses travaux le 2 mai.
Une commission qui auditionnera Gérard Soete.
Commissaire de police chargé à l’époque de mettre en place une « police nationale katangaise », le Brugeois dut d’abord transporter les trois corps à 220 kilomètres du lieu d’exécution, pour les enfouir derrière une termitière, en pleine savane boisée.
De retour à Elisabethville, il reçut cependant « l’ordre » du ministre de l’intérieur Katangais Godefroi Munongo de faire littéralement disparaître les cadavres.
La popularité de Lumumba était telle que son cadavre restait en effet gênant. Le « pèlerinage » sur sa tombe pouvait raviver la lutte de ses partisans.
« Petit Gérard Soete de Bruges, je devais me débrouiller tout seul avec trois corps internationalement connus », résume-t-il aujourd’hui. « Toutes les autorités belges étaient sur place, et elles ne m’ont pas dit de ne rien faire », ajoute-t-il, avec un fort accent flamand.
Accompagné d' »un autre blanc » et de quelques congolais, épuisés « d’une scie à métaux, de deux grandes dames-jeannes et d’un fut d’acide sulfurique », il leur fallut toute la nuit, du 22 au 23 janvier, pour accomplir leur besogne.
« En pleine nuit africaine, nous avons commencé par nous saouler pour avoir du courage. On a écarté les corps. Le plus dur fut se les découper » avant de verser l’acide, explique l’octogénaire.
Il n’en restait presque plus rien, seules quelques dents. Et l’odeur ! Je me suis lavé trois fois et je me sentais toujours sale comme un barbare », ajouté-t-il.
De retour en Belgique après1973, Gérard Soete contera cette terrible nuit dans un roman, « pour (se) soulager », mais sans livrer son nom.
EMMANUEL DELOULOY
« L’Histoire sanglante du Congo ». Tableau réalisé par le peintre autrichien Werner Horvath. On reconnaît Laurent Kabila (gauche), Patrice Lumumba (centre) et Mobutu Sese Seko (droite). Document Virtual Museum of Political Art.
Source : Autopsie de patrice LUMUMBA : un assassinat, des temoignages, une revue de presse
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