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26 avril 2024

La crise au Mali est financée par le Qatar pour servir les intérêts israélo-américains


La crise au Mali est financée par le Qatar pour servir les intérêts israélo-américains (Expert)

Farouk Djouadi, Maghreb Emergent, 03 Juin 2012
L’intervention militaire de l’OTAN en Libye a été opérée dans le cadre d’un plan mondial concocté par Wall Street dans le dessein de détruire les « Etats-Nations » qui s’opposent à la globalisation économique. La suite de l’épisode libyen se déroule au Nord du Mali, a estimé Richard Labeviere, journaliste français spécialiste des questions de terrorisme, lors d’une conférence qu’il a animée ce dimanche 3 juin à Alger.
La rébellion touareg au Nord du Mali est l’œuvre des groupes d’intérêts israélo-américains qui visent à faire main basse sur les richesses de la région du Sahel. C’est en tout cas l’idée développée, dimanche, par Richard Labeviere, journaliste français et spécialiste des questions de terrorisme.
Le complot  a été mis en œuvre lors de l’intervention militaire de l’OTAN en Libye, a-t-il soutenu lors d’un débat organisé à l’hôtel Hilton d’Alger par le Centre National (algérien) des Etudes Stratégiques Globales. Pour le conférencier, l’intervention de l’OTAN est tout simplement une « guerre new coloniale », qui a permis à des groupes armés activant dans le Sahel de s’organiser et de renforcer leurs capacités militaires afin d’aboutir au morcellement des Etats de la région.
D’après lui, Le complot  israélo-américain est mené avec le concours des riches monarchies du Golfe, à savoir l’Arabie Saoudite et le Qatar, qui assurent les financements nécessaires au redéploiement des groupes terroristes Aqmi et Ansar Eddine. Ayad Ag Ghali, le chef de Ançar Eddine, a été formé à Djeddah, en Arabie saoudite, a souligné Labeviere. Les groupes d’intérêts de Wall Street, a-t-il dit, cherchent à promouvoir des démocraties « corrompues », quitte à pactiser avec les islamistes. Les enjeux sont « terribles », a-t-il soutenu, en citant les immenses gisements d’uranium et de pétrole non encore exploités, et dont regorge la région du Sahel.

Le MNLA ne constitue pas un bloc « compact »

Interrogé par Maghreb Emergent sur le cas du MNLA (Mouvement National de libération de l’Azawad), l’expert a reconnu que les revendications de ce mouvement indépendantiste « ne sont pas illégitimes », vu que le pouvoir central de Bamako a marginalisé la région de l’Azawad qui, de surcroit, se distingue du Sud du Mali par ses spécificités culturelles. Il a estimé, toutefois, qu’ « il ne faut pas se laisser entrainer par les tendances groupusculaires ».
En guise de solution, il suggère à l’Etat régalien du Mali de donner des « réponses adaptées aux besoins identitaires et socioéconomiques des populations touaregs». L’expert a expliqué le refus d’Alger et de Paris de reconnaitre l’indépendance de l’Azawad par le fait que le MNLA ne constitue pas un bloc « compact », en mesure de faire face à la menace salafiste.
Quant à la situation dans le monde arabe, Richard Labeviere a considéré que les mouvements appelés communément « révolution arabes » ont « tout changé pour ne rien changer ». Les dictatures de Ben Ali et de Moubarek n’étaient plus en mesure de servir les intérêts de ces groupes d’intérêts, si bien que la Maison blanche a préféré les lâcher et de les remplacer par des régimes plus adaptées avec les mutations sociales que connaissent les pays de la région.
La guerre en Syrie répond à cet objectif de « détruire tous les Etats-nation » de la région MENA et du Sahel qui s’opposent à la globalisation économique, a-t-il déclaré. « Wall Street ne supporte pas les Etats-Nations », a souligné Richard Labeviere.

N. B. Richard Labeviere est auteur, notamment, de « Les dollars de la terreur », ouvrage dans lequel il démontre magistralement les lien s entre la CIA, Al Qaeda et les monarchies arabes.
(Dj. B.)

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