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19 avril 2024

libération de l’équipe de la Cour Pénale Internationale


02/07/2012

Libye: libération de l’équipe de la Cour Pénale Internationale

La Libye a libéré lundi quatre fonctionnaires de la Cour pénale internationale (CPI) détenus depuis près d’un mois après une visite à Seif al-Islam Kadhafi, qui ont pu quitter le pays en début de soirée.

Photographe : Mahmud Turkia :: Melinda Taylor, une avocate australienne et l'interprète libanaise Helen Assa après leur libération à Zitan, en Libye le 2 juillet 2012 photo : Mahmud Turkia, AFP

« Les quatre membres (de la délégation de la CPI) ont été libérés », a annoncé en début d’après-midi Ajmi al-Atiri, commandant de la brigade qui détient le fils de l’ancien homme fort du pays à Zenten, à 170 km au sud-ouest de Tripoli, peu après l’arrivée sur place du président de la CPI, le Sud-coréen Sang-Hyun Song.

Après leur libération, les membres de la délégation ont été transférés à Tripoli d’où ils ont pu quitter le pays vers 20H30 (18H30 GMT), selon une source protocolaire libyenne. La CPI a confirmé leur départ dans un communiqué.

Melinda Taylor, une avocate australienne travaillant à la défense de Seif al-Islam, ainsi que l’interprète libanaise Helen Assaf, le Russe Alexander Khodakov et l’Espagnol Peralta Losilla, avaient été arrêtés le 7 juin à Zenten alors qu’ils venaient visiter Seif al-Islam, arrêté en novembre.


02 jui 23:00Libye: libération de l’équipe de la Cour Pénale Internationale

  • 02 jui 19:41
    euronews-fr

    Tripoli libère les quatre collaborateurs de la Cour…

Selon les autorités libyennes, la délégation a porté atteinte à la « sécurité nationale ». Mme Taylor est en effet accusée d’avoir apporté un stylo-caméra lors de sa visite et d’avoir essayé de transmettre à Seif al-Islam une lettre codée de son ancien bras droit, Mohammed Ismaïl, l’un des hommes les plus recherchés par la justice libyenne.

Après leur libération, les quatre fonctionnaires et M. Song ont été conviés à un déjeuner tardif, selon un journaliste de l’AFP. Ils semblaient en bonne santé, Mmes Taylor et Assaf étant vêtues d’une abaya, une robe traditionnelle ample, et d’un foulard islamique.

Selon le ministre adjoint libyen aux Affaires étrangères, Mohammed Abdelaziz, leur libération intervient dans le cadre d’un accord entre la Libye et la CPI, qui s’est engagée à poursuivre sa propre enquête sur l’affaire et à tenir Tripoli informée.

Il a précisé que les quatre fonctionnaires faisaient toujours l’objet d’une procédure judiciaires en Libye, et qu’un éventuel verdict serait transmis à la CPI pour qu’elle en tienne compte.

« Excuses »

S’exprimant lors de la même conférence de presse, Sang-Hyung Song a remercié les autorités libyennes pour leur travail de médiation avec la brigade d’anciens combattants rebelles qui détenait ses quatre collègues.

« Je tiens à présenter mes excuses pour les difficultés provoquées par ces événements. Il va y avoir une enquête après le retour des fonctionnaires (de la CPI) à La Haye. Toute mauvaise conduite sera sanctionnée de la manière appropriée », a-t-il ajouté.

M. Ajmi, le commandant de la brigade de Zenten, a expliqué à la presse qu’il s’était attendu à ce que des partisans de l’ancien régime cherchent à faire évader Seif al-Islam, longtemps considéré comme successeur potentiel de son père, mais qu’il n’imaginait pas que cela puisse venir de membres d’une institution internationale respectée.

Seif al-Islam, 39 ans, fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI pour des crimes contre l’humanité commis pendant la révolte qui a provoqué la chute puis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011.

Les autorités libyennes ont déposé le 1er mai une requête contestant la compétence de la CPI pour poursuivre le seul fils de l’ancien dirigeant à être détenu en Libye. Mais elles n’ont toujours pas obtenu que la brigade qui le détient à Zenten depuis son arrestation en novembre le transfère à Tripoli.

Les organisations de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International ont salué lundi la libération des membres de la CPI, tout en dénonçant leur détention qualifiée d' »inacceptable ».

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