Tunisie. Des écologistes anti-impérialistes conséquents dénoncent haut et fort la livraison du secrétaire-général du peuple libyen

Militants du Parti tunisien des Verts pour le Progrès (ici à Sousse, 28 juin 2012)

Bravo aux écologistes tunisiens démontrant l’harmonie de leurs croyances et de leurs actions.

Parce qu’il ne peut y avoir d’écologisme conséquent sans lutte parallèle contre la source des problèmes globaux, à savoir l’impérialisme [1], nous saluons l’écologie des Tunisiens vraiment révolutionnaires. Parce qu’ils se situent à la croisée des destins de l’humanité, ils donnent l’exemple à ne pas suivre : celui d’organisations comme Green Peace qui fourvoient les populations opprimées du monde en jouant le rôle de courroies de transmission  et de lavage des cerveaux du Système [2] .

Le Parti des Verts pour le Progrès était présent à la manifestation du jeudi 28 juin 2012 sur la Corniche de Sousse pour protester contre la livraison, par l’Etat tunisien, du secrétaire général du peuple libyen, le Dr Al-Baghdady Al-Mahmoudy au CNT/OTAN [3]. Ses membres très actifs se trouvaient là aussi pour réaffirmer qu’«un mouvement écologiste ne peut être qu’anticolonialiste et donc antisioniste»[1].

Dans le communiqué et sur les banderoles en lettres vertes des militants pacifistes très remarqués, on pouvait lire que l’Université d’Eté du Parti des Verts pour le Progrès  considère que l’opération de livraison du Dr Al-Baghdady constitue une violation des traités internationaux et une honte pour la révolution tunisienne.

Le document officiel ajoute notamment que la Tunisie, à travers son histoire, ne s’est jamais ingérée dans les affaires d’un pays tiers et a toujours respecté les traités internationaux.

Le Parti des Verts tunisien considère que cette ««extradition»» sera très lourde de conséquences pour le pays qui souffre déjà d’une grave instabilité sociale. Un coup terrible, selon lui, a été porté à la crédibilité de la Tunisie sur la scène internationale.

SOURCES

[1] Pour une écologie anti-impérialiste. Par Ginette Hess Skandrani, 8 juillet 2009. Publié le 24 juin 2012

http://mai68.org/spip/spip.php?article4284

Florilège : « Lorsque nous avons crée le Mouvement d’écologie politique, dans les années 1978/1980, nous voulions nous démarquer de tous les partis politiques hexagonaux qui étaient tous productivistes et prônaient le bien-être par la croissance économique et la production industrielle sans prendre en compte la destruction de l’environnement, les pollutions générées, la diversité des populations habitants la planète, l’arrêt du pillage des ressources,  la vie des autres espèces vivantes ni l ‘héritage à laisser aux générations futures. »

« […] Que les écologistes se placent à gauche, à droite ou au centre n’est pas le vrai problème, puisque l’écologie étant un mouvement universel,   n‘a pas besoin de cases ni d’étagères. Mais le fait qu’ils se placent dans l’économie libérale, donc capitaliste, prônant le productivisme et la croissance économique et financière, responsables de la destruction de l’environnement, du dérèglement climatique et de la misère des pays du Sud… est très grave et remet tous les principes pour lesquels se sont battus de nombreux écologistes dont en premier René Dumont ».

« […] A l’heure du réchauffement de la planète, de la destruction de notre environnement et de la biodiversité, de la pollution de l’air, des eaux et des terres, de la fin de certaines énergies, il faudrait remettre en question notre mode de vie, notre course à la croissance au lieu de mentir aux électeurs en leur faisant croire que la planète pourra encore supporter longtemps tous ces dérèglements et continuer à assurer le bien-être à certains tout en laissant crever les autres ».

[2] Game over for Greens ? 22 June 2012

http://www.mathaba.net/rss/?x=630639

[3] Le drapeau de l’entité impérialiste piétiné sur la Corniche de Sousse (Tunisie). Les Pacifistes de Tunis, 02 juillet 2012

http://www.mathaba.net/news/?x=630723 (avec photos)

http://lavoixdelalibye.com/?p=5173 (écologique, sans photos)