Libye: Premières élections dimacratiques en 42 ans
7 juillet 2012
Libye: Premières élections dimacratiques en 42 ans
“Khadafi nous aura fait rêver… d’un monde sans gouvernants et sans gouvernés” (Edmond Jouve, Pr. Emérite de l’Université Paris-Descartes, France)
Depuis quelques semaines, les médias du Système sont à nouveau mobilisés pour diffuser le mantra à la gloire des ««premières élections démocratiques en 42 ans»» (sic). Qu’en est-il au juste ? 42 ans, c’est en effet l’âge de la Jamahiriya libyenne, gouvernement légalement reconnu et mis en place à la suite d’une révolution pacifique en 1969 qui mit fin à un régime monarchique corrompu et à une souveraineté souillée par l’existence de bases militaires étrangères. Son Guide, Mouammar Al-Gaddafi, jeta sans tarder les bases d’un socialisme particulièrement adapté au continent africain et au monde arabe. Les résultats concrets de ce projet de civilisation hautement humain furent immédiats. Entre autres exemples, citons : sur le plan économique, la transformation fulgurante du niveau de vie et, d’un point de vue écologique, le Grand Fleuve Artificiel, considéré comme la 8ème merveille du monde [1].
Après que l’OTAN, suite au coup d’Etat du printemps 2011, a fait occuper ce petit pays africain pacifique par des bandes armées et l’a transformé en l’Etat le plus policier et totalitaire au monde (parler de la Jamahiriya en public ou arborer un drapeau vert est un crime pour les nouveaux «gouvernants» quand il n’est pas puni aussitôt par une rafale de mitraillette précédée d’un «Allahou Akbar»), il fallait désormais, comme dans le cas de l’embargo suivi de l’invasion de l’Irak, blanchir l’opération laquelle s’est traduite par 7 mois de bombardements, 100 000 morts et plus d’un million de réfugiés dont la moitié se trouve en Tunisie.
Le gouvernement de ce dernier pays a par ailleurs participé clandestinement à la fourniture d’armes aux agents de l’OTAN (via le port de Zarzis) et exercé la censure médiatique nécessaire pendant les 7 mois de bombardements [2]. Que sont devenus les 25 milliards d’euros promis au mois de mai par Sarkozy/le «G8» au président tunisien Caid Sebsi ? Cette somme n’était-elle pas destinée à maintenir le peuple tunisien dans l’ignorance totale de ce qui se passait réellement dans le pays frère voisin et à éviter qu’il n’exprime son rejet de la guerre (comme en 2003 dans le cas de l’Irak)[1]?
Plus récemment, le gouvernement voyou au pouvoir en Tunisie s’est illustré par la livraison du secrétaire-général du peuple libyen détenu illégalement sur son sol pendant plus de 300 jours [3 à 6]. Une campagne rappelant le geste tragique de Mohamed BOUAZIZI a été lancée par des patriotes tunisiens.
L’invention d’un ««premier ministre»»…
Les mêmes médias (surtout ceux de Tunisie) qui parlent de ««premières élections démocratiques en 42 ans»» sont aussi les mêmes qui mentent délibérément au sujet de la nature du gouvernement dans la Jamahiriya. Ils qualifient ainsi le Dr Al-Baghdady d’ex-«premier ministre» alors qu’il n’y a jamais eu de tel poste dans la Jamahiriya ni même de “ministres” (voir la Déclaration sur l’avènement du pouvoir du peuple) [7]. Ce simple exemple prouve déjà le degré de la propagande militaire ou, dans le meilleur des cas, l’ignorance crasse de journalistes qui parlent de choses qu’ils n’ont pas comprises, comme les institutions de démocratie directe en vigueur dans la Jamahiriya libyenne.
Le titre et la fonction officiels du Dr Al-Baghdadi Al-Mahmoudi sont exactement : «Secrétaire-général du Congrès Général du Peuple de la Jamahiriya Libyenne», supervisant le Comité Général du Peuple ». Affirmer que c’est ««l’équivalent»» d’un premier ministre relève d’une même volonté de tromper. La Jamahiriya libyenne est de fait une démocratie et non pas une dictature parlementaire [8]. Comme le Dr Al-Baghdadi n’a pas été destitué par le peuple jusqu’à ce jour (puisque le Congrès du Peuple n’a pas pu encore se réunir en raison des bombardements pendant 7 mois et l’occupation de la Libye par Al-Qaida), il reste et demeure le secrétaire général du peuple libyen [9].
Depuis un an et demi, les médias tunisiens sacralisent ad nauseam leur ««révolution»» (mot entendu une centaine de fois au moins tous les jours durant la même période) et leur ««démocratie»» dont l’OTAN, en dernière instance, est le garant de sa “vérité” [10]. Or, c’est Michel ROCARD lui-même, un premier ministre du président François Mitterrand en France (1981) qui a tôt rappelé le caractère bourgeois de la «révolution tunisienne»[11].
L’explosion des chaînes de télévision du CNT/OTAN…
Comment expliquer l’existence d’une vingtaine de chaînes de télévision par satellite (NileSat en particulier) mises en place par les agents du CNT/OTAN en Libye alors que la Jamahiriya n’en disposait que de quelques unes? Mis à part le fait que cette «diversité» (un autre mot-piège) reflète aussi les luttes intestines entre milices armées sur le terrain, il fallait surtout tenter de faire «désapprendre» au peuple libyen l’expérience de la démocratie directe dont il fut en quelque sorte le «peuple élu» pour des raisons diverses. L’une d’elles est qu’une telle conception de l’organisation moderne des sociétés ne pouvait naître que dans le désert et dans l’esprit d’un homme exceptionnel, Mouammar Al-Gaddafi [12 et 13].
La nécessité historique de la démocratie directe et ses principes fondamentaux sont exposés avec concision et clarté dans le Livre Vert [14]. Pour des raisons inavouées, cet ouvrage était interdit sous la présidence de BEN ALI et il est révélateur qu’il soit toujours censuré dans la Tunisie ««révolutionnaire»»… En effet, il s’agit d’un ouvrage subversif comme l’ont remarqué a posteriori des anarchistes en Europe [15]. Il est également intéressant de noter que l’une des cibles privilégiées de l’OTAN en Libye fut un lieu d’information, de documentation et d’études scientifiques animé par des savants du monde entier: le Centre de Recherches sur le Livre Vert. Aujourd’hui, les autodafés n’existent plus car les écrits dérangeants sont tout simplement pulvérisés avec la précision de la servo-électronique des engins de l’OTAN…
Aux Tunisiens, dont la grande majorité croit encore que la Jamahiriya est un Etat dirigé par un ««dictateur»» comme BEN ALI à la tête d’un gros parti monolithique comme celui de ce dernier, nous disons qu’il faut avoir participé à des comités populaires en Libye pour savoir ce que la démocratie directe veut dire [13, 16, 17 et 18]. Les ménagères et les médecins, les étudiants et les artistes y discutent en toute liberté de tout et les propositions, votées à main levée, sont toujours transmises au niveau décisionnaire ad hoc dans un mouvement de va-et-vient cohérent. La plupart du temps, tous les problèmes sont résolus et une telle décentralisation (pour employer des termes de « gestion » moderne en Europe) est facilitée par celle des budgets (aux municipalités, etc.).
Exemples :
1. Nous nous souviendrons toujours comment une fois, un citoyen se plaignait, à main levée, du fait qu’il travaillait loin (plus de 20 km) de son domicile. L’affaire est montée au niveau supérieur et c’est Gaddafi en personne qui a répondu, comme simple citoyen (preuve de sa qualité effective de Guide de la Révolution et non de ««président»» )[7] , dans le cadre d’un comité populaire, qu’il serait bon que ce genre de choses n’existe pas dans la Jamahiriya.
2. Quand, une autre fois, le Guide voulut redistribuer aux citoyens les revenus du pétrole lors d’un comité, il y avait eu une opposition et le projet ne fut pas accepté immédiatement par l’ensemble du peuple. Il a fallu attendre quelques années pour que la mesure passe, après de nouvelles discussions et réunions véritablement populaires et démocratiques.
3. Avant les fausses manifestations initiales de Benghazi (prétexte à l’agression militaire par 42 Etats prédateurs), Goga (ou un autre membre du CNT/OTAN) a même insulté Gaddafi dans un comité populaire. La surprise fut qu’il ne fut même pas sanctionné.
Ainsi, dans la Jamahiriya, et pendant des décennies, on a débattu, non pas pour savoir s’il faut sanctionner davantage les chômeurs, les retraités ou les femmes qui portent le voile mais, de choses plus essentielles comme la garantie pour chacun de l’application des droits humains fondamentaux de toute société démocratique digne de ce nom : celui à une maison et à un travail notamment [18].
Ce que disent les Libyens loin de la censure et des médias du Système: démocratie de l’OTAN = DIMACRATIE…
Pendant que les téléspectateurs du monde entier ont droit ces derniers jours à la propagande des «reportages» «en direct», «sur le terrain» sur «la nouvelle vie» de «l’homme de la rue libyenne», «libre» de «choisir» ««démocratiquement»» ses ««représentants»», un nouveau programme de la chaîne de télévision ELSHAAB («Le Peuple en Marche »), basée à Damas et issue d’une métamorphose de ARRAI (connue pour sa couverture exceptionnelle de la guerre contre la Libye), prend le contrepied de cette ««réalité»».
La nouvelle chaîne consacre désormais, chaque jour, près d’une heure et demie (entre 16 :00 et 16 :30 / heure de Tunis), voire plusieurs (avec une diffusion également vers 20h00) à un programme intitulé Bisat Ahmady (Tapis d’Orient) dans lequel l’animateur accueille en direct les appels téléphoniques de Libyens de l’intérieur ou exilés [19 et 20].
De toutes les villes de la Jamahiriya (occupée en grande majorité), les Libyens peuvent donc, pour la première fois depuis plusieurs mois, s’exprimer librement sur un canal de télévision. Les récits spontanés décrivent systématiquement des scènes de torture, viol, l’existence de prisons secrètes, des scènes de torture encore, fouilles intempestives, vols, pillages, etc. Avec des explosions et coups de feu permanents, l’image d’une Libye ««sécurisée»» révèle, une fois de plus, l’hypocrisie et la complicité criminelle de la grande majorité des médias et partis politiques du monde, de « gauche » notamment [19].
De nombreux appels proviennent de la ville meurtrie de Syrte. Par exemple, certains habitants ont confirmé la présence de soldats français dans l’usine de distillation. D’autres ont décrit des soldats des USA et de Qatar.
Le 3 juillet, MOHAMED, appelant de cette dernière ville, non seulement qualifiait de farce («mahzala») les ««élections»» en rappelant que lui et ses compatriotes avaient toujours voté de leur plein gré, à main levée dans le cadre des comités populaires à tous les niveaux de la société jamahirienne [13].
Par la même occasion, il faisait aussi un jeu de mots ô combien tragique en qualifiant leur ««démocratie»» aéroportée de « dimacratie » qui se traduit de l’arabe par un pouvoir basé sur le sang versé par ceux qui prétendent gouverner (dima=sang en arabe). Il est à noter que le terme « mahzala » fut le même employé par Gaddafi en personne pour désigner le cirque électoral [18]. En effet, comme le disent les anarchistes du monde entier (qui feraient bien de s’inspirer de la Jamahiriya–mieux vaut tard que jamais- pour leur crédibilité)[18]:
« Si les élections [bourgeoises, parlementaires] pouvaient changer quelque chose, elles seraient interdites depuis longtemps ». Ainsi se reproduit le cirque parlementaire. Mais, en dehors de la perte de temps et d’énergie, il y a un dernier aspect, très concret et non des moindres :
Ce que coûte le cirque électoral ««démocratique»» à un citoyen européen: 2 215 Euros par minute…
Un tel cirque (à décliner dans les divers types d’«élections»: présidentielles, législatives, municipales, etc.) coûte des sommes d’argent astronomiques aux citoyens de nombreux pays du monde. Par exemple, pour l’Italie, Jean-Paul POUGALA cite Rita Bernadini, une députée du parti Radical «qui a fait le macabre calcul du coût du parlement italien : 2.215 Euros par minute au contribuable»[21].
Les détails ne sont pas sans intérêt : « Salaire net: euro 19.150 / mois. Salaire de base : euro 9.980 /mois. Assistant : euro 4.030 /mois (habituellement les parents et les familiers). Remboursement du logement : euro 2.900 / mois. Honoraire de travail : de euro 335 a euro 6.455 (net). C’est toujours elle qui a trahit le fait que les députés italiens, en pleine crise économique, en 2011, à l’unanimité ont voté dans la nuit profonde une loi pour s’augmenter le salaire de 1.300 Euros net et ils ont inventé un faux rapport pour cacher aux journalistes l’objet même du vote.” »[21]
Conclusion
Qu’est-ce qui permet au cycle de ce cirque macabre de se reproduire inexorablement et contre la volonté même des peuples? Son énergie provient tout simplement de la propagande quotidienne des médias du Système dont la fonction principale est de faire croire au simple citoyen qu’il n’existe pas d’alternative, hors la barbarie, à la démocratie parlementaire. L’expression ultime de cette dernière est alors l’alternance au pouvoir de «deux grands partis» ou «grands blocs» qui se font et se défont comme les décors d’une pièce de théâtre…
SOURCES
1. Révolutionnaire tunisien, que savais-tu et que sais-tu encore de la Libye ? [Tunisian Revolutionary, what did you know about Libya and what do you still know?]. Les Pacifistes de Tunis, 25 janv. 2012
http://www.mathaba.net/news/?x=629835
2. Le rouge et le noir chez Hala Misrati, héroïne mondiale du journalisme. Les Pacifistes de Tunis, 8 mars 2012 (Journée mondiale de la femme…)
http://www.mathaba.net/news/?x=629992
3. [Le regime tunisien, ennemi des peoples du monde] Tunisia Regime: Enemy of World Peoples. 11 March 2012
http://www.mathaba.net/news/?x=630012
4. [La marionnette de Soros, président de la Tunisie] Soros Monkey Becomes President of Tunisia. 11 March 2012
http://www.mathaba.net/news/?x=630011
5. Brûlez l’argent des banquiers ! Libérez le Secrétaire du peuple ! LVO 12 juin 2012
6. Une femme tunisienne brûle 30 dinars pour exiger la liberation du secrétaire general du peuple libyen [Day 306: People`s Secretary Still Political Prisoner – Woman Burns Money in Tunisia]. 22 June 2012 http://www.mathaba.net/rss/?x=630620 & http://www.youtube.com/watch?v=cO7klYhLUVE&feature=plcp
7. Déclaration sur l’avènement du Pouvoir du Peuple (2 mars 1977). Trad. JP Maury.
http://mjp.univ-perp.fr/constit/ly1977.htm & English : http://www.servat.unibe.ch/icl/ly01000_.html
8. Lawful Head of State of Libya, Dr Baghdadi, Beaten Says Lawyer. 27 June 2012
http://www.mathaba.net/news/?x=630702
9. Le drapeau de l’entité impérialiste piétiné sur la Corniche de Sousse (Tunisie). Les Pacifistes de Tunis, 02 juillet 2012
http://www.mathaba.net/news/?x=630723
10. Tunisie-Libye : les dérives télévisuelles nées de la sacralisation ad nauseam d’une « révolution » avortée. Les Pacifistes de Tunis, 18 janvier 2012.
11. Les racines bourgeoises de la révolution tunisienne. Par Michel Rocard, Les Echos, 25 janvier 2011
12. Libye occupée: Amal, Adel et le Dr Mohamed enseignent au peuple libyen le désapprentissage de la démocratie directe… Les Pacifistes de Tunis, 7 juin 2012. برامج تلفزيونية على القنوات الليبية للمجلس الانتقالي العميل للحلف الأطلسي تحاول استبدال الديمقراطية الشعبية المباشرة (جماهيرية) بالديمقراطية الرأسمالية
http://www.mathaba.net/news/?x=630548
13. La démocratie directe, secret de l`efficacité de la résistance des peuples à l’impérialisme. Les Pacifistes de Tunis, 30 avril 2012
http://mathaba.net/news/?x=630325
14. La troisième théorie universelle. Le Livre Vert de Mouammar Al-Kadhafi. 24 fév. 2012
http://stcom.net/news/?page_id=7742
15. Le Livre Vert (par Kontrekulture)
http://www.kontrekulture.com/achats-livres-subversifs/122-le-livre-vertmouammar-el-kadhafi.html
16. Voyage en Jamahiriya Libyenne du 20 au 26 mai 2000. Récit des rencontres, débats, visites, dialogues avec les Congrès de bases, les Comités Populaires et les Comités Révolutionnaires. Alternative 2001 “pour un monde solidaire” (réseau d’échange de pratiques alternatives et de réflexions sur la démocratie directe, locale et participative d’ici et d’ailleurs -). Sous la direction de Ginette Skandrani
17. La société libyenne, les congrès populaire, les différents comités. Par Ginette Skandrani, Juillet 1998. Avec: « Kadhafi n’était pas un dictateur ! ». 13 novembre 2011
http://www.mai68.org/spip/spip.php?article3423
18. Gaddafi, un anarchiste vraiment libertaire. Les Pacifistes de Tunis, 23 fév. 2012
www.lavoixdelalibye.com/?p=3828
19. Les Libyens ont à nouveau une tribune libre pour informer le monde. Les Pacifistes de Tunis, 29 mai 2012
http://lavoixdelalibye.com/?p=4870
20. Chaîne Alshaab (Le Peuple en marche). Basée à Damas. Emettant sur le satellite Nilesat, Fréquence 11 214, Polarisation Verticale.
http://www.facebook.com/alshaabtv
21. Une escroquerie dénommée “démocratie”. Par Jean-Paul Pougala, « Cours de “Géostratégie Africaine” n° 38, 30 juin 2012
CITATIONS
1. « La rébellion libyenne, qui a renversé le colonel Mouammar Kadhafi, « n’a pas été un soulèvement populaire » mais un acte d’ »hommes de pouvoir » décidés à le chasser, a déclaré aujourd’hui le président du Conseil Silvio Berlusconi ». BERLUSCONI: « Cela n’a pas été un soulèvement populaire parce que Kadhafi était aimé de son peuple comme j’ai pu le constater quand je suis allé en Libye. »
Source : AFP du 9 septembre 2011 20h47
2. Extraits du Livre Vert :
« C’est cela la démocratie classique qui domine le monde entier, qu’il s’agisse de régimes à parti unique, de régimes bipartites ou multipartites, ou même sans parti; ainsi il apparaît clairement que « la représentation est une imposture ». »
« Les plus tyranniques dictatures que le peuple ait connues se sont établies à l’ombre des assemblées parlementaires. »
3. ”La Libye, qu’on décrit comme une dictature militaire de Kadhafi est en réalité l’Etat le plus démocratique du monde. En 1977 y a été proclamée la Jamahiriya qui est une forme élevée de démocratie où les institutions traditionnelles du gouvernement sont abolies, et où le pouvoir appartient directement au peuple à travers ses comités et congrès. L’État est divisé en de nombreuses communautés qui sont des “mini-États autonomes” dans un État ayant autorité sur leur district, y compris l’allocation des fonds budgétaires. » (Vladimir CHAMOV, ex-ambassadeur russe en Libye)