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26 avril 2024

Mali : Français et Maliens payent la note


 COMMUNISTES

 

Mali : Français et Maliens  payent la note

Les troupes françaises ont à peine commencé à quitter l’Afghanistan qu’elles interviennent au Mali.

Qui paie la note?

Sur France 5, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian précise cyniquement « on ne va pas commencer à faire des comptes d’apothicaire ».

La vérité en quelques chiffres… En Afghanistan, le coût pour le peuple français s’est élevé à 493 millions d’euros en 2012, soit 1,4 million d’euros par jour.

En Libye, en 2011, l’opération a coûté 368,5 millions d’euros, soit un peu plus de 1,6 million d’euros par jour

Le coût de l’intervention au Mali est estimé à 400 000 euros par jour. Le  coût à l’heure de vol  d’un rafale s’établit à près de 27 000 euros, 11 700 pour le Mirage 2000, 25 000 euros pour l’hélicoptère Tigre, 2600 pour l’hélicoptère Gazelle. Les missiles utilisés par l’armée française sont facturés 250 000 euros pièce. (Soit l’équivalent de 25 postes de fonctionnaires par missile parti en fumée). C’est encore des sacrifices qui seront imposés aux français pour régler la note.  Les grands gagnants  de ces guerres sont les Dassault, les vendeurs d’armes….en plus il faudra renouveler le matériel.

Les perdants sont les peuples français et malien. Les conflits armés provoquent d’abord une tragédie humaine, ils coûtent environ 18 milliards de dollars par an à l’Afrique. Ces coûts exorbitants saignent les peuples.

Pour défendre quels intérêts ?

Le magazine Le Point rapporte que le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait ordonné au commandement des forces spéciales d’envoyer des troupes pour protéger les sites d’exploitation d’uranium d’Areva à Imouraren et à Arlit au Niger et souligne : qu’il s’agit du tout premier recours à des commandos français pour défendre directement les intérêts de l’entreprise.

L’argument pour faire avaler la couleuvre c’est la guerre contre les « terroristes » islamistes. En réalité l’impérialisme français utilise sa puissance militaire pour mieux contrôler ses anciennes colonies africaines riches en ressources.

L’uranium extrait des mines du Niger et du Mali est considéré par les gouvernements français comme stratégique. Ce minerai d’uranium sert à la fabrication des bombes nucléaires françaises et à l’alimentation des réacteurs nucléaires qui fournissent  pour plus de 75 pour cent de l’électricité du pays. Des profits gigantesques sont tirés de l’uranium, ces activités minières ne profitent qu’à une mince couche de la bourgeoisie du  Niger ou du Mali. Ces pays sont les plus pauvres de la planète, 70 pour cent de la population vit avec moins d’un dollar par jour et l’espérance de vie est de 48 ans.

Le gouvernement nigérien a accordé dernièrement des permis d’exploitation de l’uranium à des entreprises chinoises et indiennes…En déployant des commandos armés, Paris joue les « gros bras » pour garder sa domination. Le Canada soutient militairement la stratégie de l’impérialisme français « il y a 15 sociétés minières et de prospection canadiennes au Mali et celles-ci détiennent près d’un demi-milliard de dollars d’actifs » écrit le « Toranto Star ». Le Canada exerce un contrôle économique d’importance au Mali, troisième plus grand producteur d’or d’Afrique. De plusle Mali aurait des réserves de pétrole considérables. Cela aiguise les appétits du grand capital français, américain, canadien, turc mais aussi du Qatar. Qui tirent les ficelles dans cette région ? Comme l’explique Mehdi Lazar docteur d’Université : « Le Mali dispose d’un potentiel gazier et a besoin d’infrastructures pour le développer. Or, le Qatar maîtrise ces techniques. Il pourrait ainsi en cas de bons rapports avec les dirigeants d’un État islamique au nord du Mali exploiter le sous-sol qui est riche en or et en uranium ainsi que  le potentiel gazier et pétrolier », a écrit un universitaire.

 

Mercredi 23 janvier, la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a déclaré lors de son audition devant la commission des affaires étrangères du Sénat : « La rébellion au Mali ainsi que la prise d’otages au site gazier algérien ont été en grande partie alimentés par le renversement par les Etats-Unis et l’OTAN du régime de Kadhafi en Lybie, où Washington et ses alliés avaient armé et appuyé des milices islamistes en tant que force terrestre par procuration dans la guerre en faveur d’un changement de régime ».

 

Anatole France écrivait dans l’Humanité le 18 juillet 1922 : « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ». Cette phrase n’a pas pris une ride… Le peuple malien et français ont un ennemi commun, le grand capital, c’est lui qu’il faut éliminer.

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