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28 mars 2024

La France nargue les Noirs et confirme la partition du Mali.


La France nargue les Noirs et confirme la partition du Mali.

Pour s’imposer comme unique recours et intervenir dans une maison afin d’y réaliser ses desseins dans la servitude volontaire de ses habitants, il ne suffit pas d’y introduire la querelle. Il faut, en plus, empêcher que l’une des parties au conflit, au moins, dispose des instruments de sa résolution puis, il faut disqualifier le plus longtemps possible les voisins immédiats susceptibles d’apporter leur aide. Cette manœuvre se révèlera encore plus facile si ces voisins là sont eux-mêmes des fabrications et des êtres sous strict contrôle.

Ainsi, au Mali, on n’y a pas introduit seulement la pomme de discorde islamiste après l’avoir fait triompher militairement en Libye. La zizanie sera encore plus grande lorsqu’on va écarter du pouvoir Amadou Toumani Touré sous la fallacieux prétexte qu’il serait trop mou. Ces deux actes accomplis, l’indépendance de l’Azawad va être proclamée et tous ceux qui ont intérêt et qui ont activement œuvré à ce qu’il en soi ainsi, avaient fait semblant de condamner cette « atteinte à l’intégrité territoriale du Mali » puis, l’ont entérinée dans les faits, étant donné que telle est la finalité de toute l’opération. Après tout ceci, les « nouvelles autorités maliennes » qui elles veulent rétablir le Mali d’antan sur toute l’étendue du territoire, ont commandé des armes pour faire la guerre, d’un côté, aux occupants islamistes, et de l’autre, aux séparatistes téléguidés du MNLA. Patatra !! La France, par le biais de la CEDEAO présidée par son préfet en Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, décrète un embargo sur les armes vers le Mali. La fameuse armée malienne est ainsi piégée.

Savamment privés de matériels militaires, totalement démunis, les bidasses maliens n’auront combattu qu’en se débarrassant de leurs tenues militaires pour se fondre dans la masse en fuite. A partir de ce moment, une expédition joliment rebaptisée depuis par les experts « intervention » s’impose. Qui doit le faire ? Le tuteur « historique » de la région : la France. Tous les spécialistes en spécialités africaines avaient préalablement éloigné l’implication des voisins immédiats. Mais la communication voudrait qu’on dise qu’on souhaite une « intervention » des voisins, puis, qu’on dise qu’étant incapables d’intervenir, seul le tuteur est habilité à le faire. Et beaucoup d’Africains, émus par les amputations islamistes, étranglés par l’effondrement de la fictive souveraineté du Mali et n’envisageant guère le devoir pour un peuple de se battre lui-même pour s’affranchir de ses fers, accorderont leur bénédiction à cette nouvelle expédition « humanitaire » du bon père blanc.

Mathieu Guidère, un de ces spécialistes dira sur la télévision française France 5, : « Si la France intervient seule au Mali, le contre-argument c’est que c’est une intervention colonialiste ou néocolonialiste. C’est l’argument qui va être sorti. Et c’est déjà on l’entend, il suffit de lire la presse de ces pays là. Si ce sont les africains qui interviennent, on tombe sur l’argument ethnique, parce que les africains qui interviennent ne sont pas de mêmes ethnies. On est face à des Touareg, des Arabes et des Noirs. Et, on risque de graves séquelles sur le plan ethnique dans toute cette région. Si ce sont les Européens, on tombe sur l’argument confessionnel à savoir une alliance occidentale, pour ne pas dire chrétienne reformulée croisée de l’autre côté dans un pays musulmans…Pour l’instant c’est le moins pire des options, à savoir une ancienne puissance coloniale appelée par un ancien colonisé pour l’aider à chasser une bonne partie de son peuple qui devient un peu terroriste ou islamiste » . Quoi de plus normal ! « Vive la France ! Vive la France », tels sont les cris que l’on entend dans les rues du territoire malien depuis que les troupes françaises ont débarqué.

Victoire sur victoire, l’armée française avance accompagnée, pour les caméras, de ravitailleurs et autres supplétifs noirs. Elle est accueillie partout par des centaines voire de milliers de drapeaux français. Normal, ça aussi ! Mais le sauveur sait où il va et il va le montrer à ses hôtes qui, jusque-là, n’y voyaient que du feu.

La France qui ne fait la guerre au Mali en obéissant qu’à son propre agenda caché sous les bons mots de « la guerre humanitaire » a driblé la fameuse armée malienne pour aller seule occuper Kidal, capitale des séparatistes touaregs. Dans la nuit du mercredi 30 janvier 2013, pendant que les soudards maliens dormaient tranquillement, les troupes françaises seules sont parties sur la pointe des pieds à Kidal. Et là, c’est l’incompréhension totale. Pourquoi ? Eh bien parce que les inénarrables autorités maliennes croient que la guerre française est faite pour permettre au territoire malien de retrouver ce qu’elles appellent avec bon nombre d’africains, son « intégrité territoriale et son indépendance ».

Or, la France n’entend pas les choses de cette oreille et est partie nuitamment sécuriser ses fils adoptifs Touaregs du MLNA et leur Azawad. La veille, mardi 29 janvier, les députés maliens, dans cette logique unitaire, avaient voté à l’unanimité contre toute négociation avec le MNLA. La France voyant tout ceci va prendre les « autorités maliennes » qui lui auraient demandé de l’aide, de court. Confronté à un « invité libérateur » qui devient nuitamment décideur et patron des lieux, les « autorités maliennes » crient au scandale et clament urbi et orbi que le MNLA et les islamistes coupeurs de bras sont du même bord et sont tous des terroristes. Peine perdue, la France sait ce qu’elle est allée faire dans le coin. Peu importe ce que pensent et déclarent ceux par qui on s’est invité à « combattre le terrorisme ». Une fois sur place à Kidal, en compagnie des zigouilleurs tchadiens, la France appelle « les autorités maliennes à dialoguer avec les populations du Nord ». Autrement dit, la France dit l’Azawad est une réalité et il n’est pas question de revenir au statu quo ante. « C’est très bizarre, on n’était même pas au courant et on ne comprend rien », affirme un militaire proche du commandement de « l’armée malienne ».

Heureux soit donc le peuple à qui une « civilisation supérieure » vient ôter les chaînes à lui imposées par des barbares.

Qui vivra verra !

Komla KPOGLI

31 janvier 2013

http://lajuda.blogspot.com

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