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27 avril 2024

ALGERIE : DIEUDONNÉ AU CHAPITEAU DU HILTON


ALGÉRIE

L'Expression - Le Quotidien

DIEUDONNÉ AU CHAPITEAU DU HILTON

Le triomphe de Shoah-ananas à Alger!

Par O. HIND – Samedi 16 Fevrier 2013 – 
Un artiste qui n'a pas la langue dans sa pocheUn artiste qui n’a pas la langue dans sa poche

«La France, un pays de vendeurs d’armes et en même temps des droits de l’homme» dira avec ironie notre humoriste, jeudi, dans son spectacle «Foxtrot».

Est-ce que ce monde est sérieux? Pas si sûr… Dans ce cas, vaut mieux en rigoler! En rire, notre dieu de l’humour vache, Dieudonné en a fait son sacerdoce, le décryptant avec sarcasme et avec un trait profondément cynique, sa marque de fabrique. C’était jeudi soir, au chapiteau du Hilton où il s’est produit sur initiative de «Broshing Event», à guichets fermés et ce, pour la deuxième fois, après avoir subjugué le public il y a deux ans avec son spectacle «Mahmoud». Tout consiste à mettre le doigt sur ce qui fait mal, et ce qui n’est pas normal, le tout avec une dose d’humour tout autant tyrannique que sont les injustices dans le monde. Une formule qui marche et trouve écho chez de nombreux fans à l’étranger et surtout en Algérie et au Maghreb où Dieudonné compte des admirateurs par milliers. Jeudi, l’artiste choisit la tribune algérienne pour dire tout haut ce qu’il pense de ses détracteurs et régler notamment ses comptes avec l’Occident qui «nous ment», mais aussi avec Patrick Timsit qui ne cautionne pas ses délires scéniques ni ses sketchs sur la Shoah et cette chanson polémique qui a fait scandale en France, «shohah-ananas». Cela pourrait être de mauvais goût n’était que Dieudonné ne s’en servait pas juste pour choquer mais pour répondre à une élite juive – représentée par certains intellectuels effarouchés – qui s’est autoproclamée comme porte-parole de la souffrance universelle, ignorant ou minimisant celles des autres comme s’il faille établir une échelle et des degrés de souffrance. Aberrant! C’est à cette absurdité que tend à répondre Dieudonné dans son nouveau spectacle «Foxtrot» qui, en anglais veut dire «Pas de renard». C’est en fait une danse des années vingt, qui illustre à merveille, l’époque du «rêve américain». Une époque où chacun avait la chance de devenir riche et prospère! Enfin, chacun. Les Blancs surtout car pour les autres, notamment les Indiens et les Africains c’était plutôt le cauchemar car ce rêve américain était plus basé sur «la possession de l’autre», comme fera remarquer à juste titre notre humoriste camerounais. Pour Dieudonné, la danse est un formidable objet d’analyse sociale, qui lui permet de décrypter avec amusement, la désinvolture morale du monde dans lequel nous vivons. D’ailleurs, dans ce spectacle, l’artiste fera un va-et-vient systémique de ses sketchs à la danse pour affirmer de façon dialectique ce rapport métaphorique qui existe entre la danse et le comportement tyrannique des serial killers dans le monde, comme ce mouvement circulaire entre le bien et le mal. Les USA étant le pays des serial killers par excellence, «Dieuedo» révélera avec dérision qu’il est obligé de réadapter son spectacle toutes les semaines. Il évoquera pour commencer l’arrestation «dégueulasse» d’El Gueddafi et le meurtre surréaliste de ses deux enfants de bas âge, le tueur sadique de Montréal (Luka Rocco Magnotta, soupçonné d’avoir tué et démembré un homme à Montréal, avant d’envoyer des parties de son corps par courrier et de poster sur Internet une vidéo de l’assassinat.), mais aussi, l’auteur de la tuerie d’Oslo (77 morts) qui a défrayé la chronique l’été dernier mais également l’affaire Merad qui reste encore un mystère.. «On nous ment au nom des droits de l’homme, en France, tout ce qui nous reste c’est de rigoler. Pourquoi ils partent au Mali car c’est à leur niveau.. l’homicide légal c’est bien l’armée, regardez l’Otan et l’exemple de la Libye, encore au nom des droits de l’homme…», soulignera Dieudonné qui, en plus de ses paroles censées tentera une certaine incursion réussie dans l’imitation des accents (japonais, africain et canadien) avec des mimiques de visage à vous tordre de rire.. Et de revenir à la danse avec cette ironie implacable qui lui est propre: «Elle contribue à créer des sociétés plutôt pacifistes. On danse trop en Afrique, sur le plan militaire, on n’a pas le niveau, regardez le Mali…» Le monde politique aura pour son grade avec notre irrévérencieux Dieudonné.

Le public du chapiteau du Hilton s’esclaffera à gorge déployée à chaque fois que le nom de Henri-Bernard Levy est mentionné et le juif épinglé. «On dit que je raconte n’importe quoi, pas plus que les autres! Les humoristes sont partout à la télé. En France, c’est le règne de la religion laïque, même le pape a dit je me barre! Ce n’est plus par Allah Ouakbar mais le mariage gay Akbar!» Et de dénoncer avec l’air de rien: «Les caricatures anti-Islam qu’on laisse au nom de la liberté d’expression et moi, on m’attaque pour une chanson…» Dans un cynisme indécrottable, Dieudo lâche: «non, pas de racisme, pas d’homophobie encore moins de compétition victimaire!».

Un des moments les plus succulents de la soirée, c’est quand il mettra en scène justement les autres communautés (indienne, noire, aborigène d’Australie et juive d’Israël) dans un concours télé pour le meilleur champion de la pleurnicherie de la souffrance. Dieudonné au summum de son art et de sa forme rendra la monnaie de la pièce à tous ses détracteurs avec subtilité et intelligence, prouvant si besoin est, tout son talent d’humoriste engagé et impénitent, irrévérencieux qu’il est. Chapeau l’artiste!

 

 

Dieudonné à Algeriepatriotique : «Israël est la nation du racisme, du mensonge et de la domination»

Article | 14. février 2013 – 19:56
Dieudonné : «Le concept de crime contre l'humanité a permis la création d’Israël.» Sofiane/New Press

Dieudonné : «Le concept de crime contre l’humanité a permis la création d’Israël.» Sofiane/New Press

Algeriepatriotique : Pourquoi le Crif et la Licra veulent-ils vous «assassiner» médiatiquement et professionnellement 

Dieudonné : Et économiquement aussi. Il y a vraiment une volonté d’extermination méthodique, organisée, systématique de ces organisations israéliennes. Je pense qu’ils se sont installés en France pour contrôler à peu près tous les secteurs de l’activité de ce pays, que ce soit au niveau politique ou médiatique, ainsi que toutes les institutions judiciaires ou administratives. Donc, c’est vraiment le cancer de notre société. Ils agissent pour les intérêts d’une autre nation, Israël, et musellent, évidemment, la culture française et le peuple français dans sa volonté d’expression antisioniste. Je pense que le peuple français est antisioniste par nature, mais, aujourd’hui, avec la pression de ces lobbys, eh bien, ces organisations mafieuses tentent de museler le peuple français, tentent de le diviser pour régner en maîtres.
Y arriveront-ils, sachant l’influence de la communauté juive dans les très fermés clubs du spectacle et des médias ?
Moi, je pense, qu’effectivement, il y a un lobby juif très puissant qui s’est fait happer, on va dire, par le sionisme. Ce lobby est devenu un lobby sioniste aussi. Je ne dis pas encore que tous les juifs sont des sionistes. Il y en a beaucoup qui ne le sont pas, mais le lobby juif en France le plus puissant est un lobby sioniste, aujourd’hui très clairement. Le Crif en fait partie et la Licra et tout un tas d’autres associations extrêmement racistes. Il n’y a pas plus raciste que le sionisme. Il suffit de regarder ce qui se passe en Israël avec le peuple arabe, mais aussi avec le peuple africain. Ils ont déterminé que les Falashas d’Ethiopie seraient un peuple juif. Les Falashas vivent un véritable enfer, là-bas. Même en France, la situation pour un sans-papier est préférable à celle d’un juif falasha en Israël. Donc, c’est vraiment la nation du racisme, la nation du mensonge, la nation de la domination, de la tricherie. En France, aujourd’hui, je crois qu’ils ont décidé d’installer un plan «B» le jour ou Israël devra laisser sa place à la Palestine libérée. Alors, il faudra qu’ils s’en aillent, pour certains, ceux qui ont été les plus violents, et, donc, je pense que la France sera leur terre d’accueil. Ils se préparent à investir ce pays. C’est comme cela que je sens les choses. Je résiste le temps que je pourrai, mais je pense que le peuple français aussi résiste. Ils sont de plus en plus nombreux à venir voir mes spectacles car le spectacle humoristique rassemble le plus de monde et, donc, je sens que par le rire, les Français expriment profondément ce qu’ils ressentent.
On a l’impression qu’en France, il est permis de fustiger les musulmans, les Arabes, les Blacks, mais jamais les juifs. Pourquoi cette réaction effarouchée dès qu’il est question de condamner Israël et ses représentants en France et ailleurs ?
Je dirais, là, que ce n’est même pas permis, c’est plutôt conseillé. Il est conseillé, si l’on veut réussir dans le monde du spectacle, de fustiger, en premier lieu, les musulmans. C’est, aujourd’hui, la catégorie la plus diabolisée. Ensuite, les Africains, de manière générale, les Noirs, les gens de l’Est aussi. Il y a les Perses, évidemment, et tous ceux qui cherchent à être indépendants, comme le Venezuela, par exemple, où Hugo Chavez est montré comme un dictateur. Tout peuple qui tente de s’émanciper de la domination de l’empire du nouvel ordre mondial est stigmatisé et montré du doigt comme étant un ennemi de l’intelligence, un obscurantiste ou, mieux, un cannibale.
Les médias et la classe politique français font des gorges chaudes de la shoah, mais taisent les crimes atroces commis par la France coloniale en Algérie. Pourquoi cette discrimination ? Est-ce le fait du lobby sioniste ou simplement une sorte de racisme qui ne dit pas son nom ?
Il y a une compétition victimaire qui a été organisée par Israël. Une compétition dans laquelle il y a un seul vainqueur : toujours la shoah, l’holocauste. Il n’y a, d’ailleurs, aucun autre participant. C’est comme si vous imaginiez une finale de course de cent mètres, il n’y a qu’une personne qui est là et qui court toute seule et qui a toutes les médailles, qui a tous les prix, qui est sur toutes les chaînes de télévision et qui pleure à l’infini. Et si on veut aller un peu plus loin dans l’histoire, on s’apercevra, qu’en plus, il s’agit de tricheurs. C’est-à-dire qu’ils ne vont même pas courir les cent mètres ; ils vont se mettre à vingt mètres avant la ligne et ils vont dire au juge «on a souffert !» et le juge sera d’accord…
Vous parlez d’un «Occident décadent, voguant vers sa fin sur un océan de dollars et de mensonges». Qui ou qu’est-ce qui a conduit cet Occident à la décadence ?
C’est le sionisme. Le sionisme a retiré à l’Occident ses valeurs, alors qu’elles étaient, d’abord, des valeurs religieuses. Il a séparé l’Eglise. On le voit, d’ailleurs, avec la démission du Pape, aujourd’hui. C’est un signal fort. Il n’y a plus de valeurs religieuses aujourd’hui en Occident. Le Pape a démissionné, alors qu’il était le garant de la plus grande majorité du monde chrétien. Aujourd’hui, ces valeurs ont été remplacées par des valeurs qui se disent en France, en tout cas, laïques. La laïcité est un concept de valeur et de morale qui est né avec la révolution française, qui s’inspire de philosophes, un peu plus doués que Bernard-Henry Lévy, mais pas beaucoup plus. Et ils ont inspiré les lumières. Et pendant cette période, alors que le monde devait être autour de l’universalité, lié par le sentiment des droits de l’Homme, d’une justice internationale, eh bien, les pires atrocités de l’histoire de l’humanité se sont déroulées à partir de ce moment-là. Au fait, c’est à partir du procès de Nuremberg que va naître le concept de justice internationale, le concept de crime contre l’humanité. Comme si avant, il n’y avait pas eu de crimes contre l’humanité. C’est-à-dire que nous allons fabriquer une histoire où la souffrance va devenir une valeur marchande. A partir du moment où vous avez souffert, vous pouvez culpabiliser les peuples, vous pouvez créer votre Etat, vous pouvez taxer, comme c’est le cas en France, la SNCF, uniquement sur l’histoire que vous avez écrite et, cela, c’est toute l’histoire du sionisme. Israël est construit sur tout un tas de mensonges et notamment le plus énorme, celui de dire qu’il avait un crime unique dans l’histoire de l’humanité. Ce qui est complètement faux. Tous les crimes sont uniques. Une femme violée dans les faubourgs de je ne sais quelle ville, c’est un crime contre l’humanité. Un enfant découpé et mangé je ne sais où, ou violé, c’est un crime contre l’humanité. Le concept de crime contre l’humanité a permis la création de l’Etat d’Israël mais surtout a nié tous les autres crimes.
L’hégémonie sioniste cessera-t-elle un jour ?
Je pense que la force des sionistes est la culture du mensonge et la manipulation. Donc, manipuler est une religion particulière. Moi, je ne critique pas le juif qui est adepte de cette religion. Moi, je critique la religion. Le juif peut en sortir. Jésus est né juif et il s’en est sorti et il leur a bien dit : «Il faut chasser les marchands du Temple.» Jésus a expliqué à ce peuple, il a dit que c’était un peuple satanique, qui poursuivait ce chemin-là ; il leur a dit d’arrêter ; il leur a dit : «Aimons-nous les uns les autres.» Vous n’êtes pas le Peuple élu et il a voulu chasser les marchands du Temple. Il y a dans cette religion des choses extrêmement sales, je trouve. Notamment la relation à Dieu. Il y a beaucoup de personnes qui sont nées dans la religion juive et qui essaient d’en sortir. Peut-être que pour eux, l’athéisme est une étape, mais cette relation à Dieu est quand même particulière. C’est-à-dire que Dieu vous interdit d’ouvrir la lumière le vendredi ; eh bien, vous demandez à quelqu’un d’autre de le faire. En plus clair : j’embrouille mon Dieu. Je lui mens. Je suis plus malin que lui. C’est quand même une relation étonnante. Donc, à partir du moment où l’on peut mentir à Dieu, imaginez un petit peu ce qui se passe !
Vous êtes venu à Alger en 2011 avec Mahmoud et vous revoilà sur les… Pas de renard. Y a-t-il un lien, une continuité entre ces deux spectacles ?
Oui, bien sûr. Il y a une continuité. Le Foxtrot est l’argument de la danse. Cette période du rêve américain des années vingt. Et du rêve américain, j’en arrive au cauchemar du reste du monde. Parce que l’Amérique newyorkaise, l’Amérique sioniste, est le cauchemar de la planète. Et j’espère que les peuples, non pas par la violence mais par l’éveil des consciences, d’un coup, réussissent à localiser la difficulté du sionisme pour la surmonter. Pour l’instant, le sionisme se cache.
«Le rire est le dernier rempart de la raison», lit-on dans votre site officiel. La raison est-elle à ce point en danger ? 
Le Pape démissionne. C’est la fin ! C’est la fin ! La raison a baissé les bras. Je ne dis pas que le Pape était la raison, mais c’était, sur le plan traditionnel, le garant de certaines valeurs, d’une certaine morale, qui ont structuré cette société et son abandon résonne, pour moi, comme le chaos. Je n’ai jamais été sensible à cette Eglise. Je suis né et j’ai grandi dans l’Eglise chrétienne et j’ai toujours été très sensible au message de Jésus, mais je sentais la dérive de l’Eglise catholique depuis ma tendre enfance et je pense qu’il existe, aujourd’hui, un élan islamo-chrétien qui regroupe des gens sincères dans leur foi et leur croyance. J’espère qu’ils sauront surmonter tout cela.
Votre combat pour la représentation des gens de couleur à la télé donne-t-il ses premiers fruits ?
Oui, je pense que j’ai su taper dans la fourmilière au bon endroit. Puis, aujourd’hui, ce n’est pas moi qui en récolte le fruit. Ce n’était pas l’objectif. Mais il y a quelques «Nègres-alibi», un peu plus. Mais après, eux, ils donneront l’envie à d’autres de travailler et d’y croire. Et, un jour, les choses changeront. En tout cas, il faut bien commencer par là.
Un antisioniste a-t-il une chance de gagner une élection dans un monde où tout, de la finance jusqu’au showbiz en passant par les médias, est entre les mains des sionistes ?
C’est-à-dire, en France notamment. Le vote en lui-même est sujet à caution, puisque moi, dans ma région, on vote par voie électronique, c’est-à-dire que pour voter, il faut appuyer sur deux boutons. Ensuite, c’est transmis au ministère de l’Intérieur et c’est lui qui vous dit pour qui vous avez voté. Donc, dans ce monde-là, où l’obscur est partout, le vote qui doit être normalement l’élément qui détermine la démocratie est complètement biaisé en France. On vote mais on ne sait pas pour qui. En plus de cela, moi, j’étais déclaré inéligible pendant trois années. Je ne sais pas pourquoi, peut-être qu’ils avaient peur que l’antisionisme réalise des scores importants dans les années qui viennent.
Interview réalisée par Mohamed El-Ghazi

 
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