Aller à…
RSS Feed

23 avril 2024

Mali : Des unités spéciales franco-américaines pour traquer les « têtes d’affiche »


Dimanche 17 février 2013

Mali : Des unités spéciales franco-américaines pour traquer les « têtes d’affiche »

Par Fayçal Oukaci (WebRep – Opinion – Algérie)

Les Américains dans les airs, les Français au sol. Les rôles semblent partagés et équitables pour commencer la longue traque des islamistes au Nord-Mali. Les drones américains, déjà opérationnels à partir du désert d’Agadez, au nord du Niger, se déploient avec la régularité d’un métronome. En appui, les écoutes électroniques chargées d’intercepter les communications des chefs d’Al-Qaïda au Maghreb, d’Ansar Eddine, de la Djamaât Tawhid wal Djihad en Afrique de l’Ouest, d’Ansar ech-Charia et des Moulathamoune. La France est en train de se battre contre Bamako pour obtenir que les chefs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad ne soient pas intégrés à la liste des hommes à abattre.

42 personnes ont été déclarées « wanted » et sont de ce fait sur la « liste rouge » des criminels les plus dangereux au Nord-Mali, des hommes à abattre, sans sommation, ni autre forme de procès. C’est le parquet de Bamako, sous les ordres du capitaine Amadou Sanogo, qui a décidé de mettre toutes ces personnes sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Remarquez au passage que le capitaine Sanogo, auteur d’un putsch militaire contre un président démocratiquement élu est aujourd’hui le protégé de la France, avec laquelle il mène la contre-guérilla au Nord-Mali, et par les Etats-Unis, où il a fait un stage d’officier chargé de la lutte antiterroriste.

Les mêmes méthodes du far-west américain sont reconduites, avec les drones en plus. « Permis de tuer », est le mot d’ordre. Du coup, tous les chefs du Nord-Mali, les islamistes, les modérés, les chefs d’AQMI, les Touaregs, les Arabes Berabiches, les Songhoïs, comme les Peuls et les Kounta, sont devenus injoignables et n’utilisent plus de téléphones cellulaires – facilement détectables – car permettant de localiser son propriétaire. Toute « cible touchée » fera descendre la liste des 42 d’un degré, jusqu’à ce qu’ils soient tous assassinés, même les chefs d’Ansar Eddine qu’Alger invitait pour trouver une solution politique négociée avec Bamako.

Parmi les 42 hommes recherchés, on retrouve, entre autres, Iyad Ag Ghali, Ould Boumama dit Senda,  Algabass Ag Intalla et Hamada Ag Bibi pour Ançar Eddine, Bilal Ag Chérif, Moussa Ag Assarid, Mohamed Djéry, le colonel  Mohamed Ag Najm, et Ibrahim Ag Assalley pour le MNLA, Omar Ould Hamaha (« Barbe Rouge ») pour le Mouvement Ançar ech-Charia, et Sidi Mohamed Chérif Ag Attaher, Aliou Mahamane Touré, pour le Mujao.

Partager

Plus d’histoires deLibye