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27 avril 2024

Une demande d’audition des proches de Kadhafi contre Sarkozy déposée


Une demande d’audition des proches de Kadhafi contre Sarkozy déposée

Publié par AFP le Vendredi 25 Janvier 2013 à 19h46 – JusticePolitique

Un procès est ouvert entre Nicolas Sarkozy, l’ancien président français et le site Médiapart, concernant le financement de la campagne de l’ancien chef d’état par le pouvoir Kadhafi. Une demande d’audition de quatre proches proches de Mouhamar Kadhafi a été ainsi introduite dans ce sens.

L’enquête préliminaire a été ouverte en avril pour « faux et usage de faux » à la suite d’une plainte de l’ex-président contre Mediapart, qui avait fait état d’une note présumée sur un soutien libyen à sa campagne en 2007.

Cette enquête préliminaire a été élargie après les déclarations de l’homme d’affaires Ziad Takieddine, mis en examen dans le volet financier de l’affaire Karachi, qui a affirmé détenir des preuves du financement de la campagne de M. Sarkozy par la Libye.

Il a aussi affirmé que plusieurs rencontres avaient eu lieu avant l’élection entre Béchir Saleh, alors secrétaire particulier de Kadhafi, et Claude Guéant, alors directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy. M. Guéant a réagi en évoquant de pures « affabulations ».

Pour Me Marcel Ceccaldi « l’affirmation » de M. Guéant « ne suffit pas à lever toute incertitude », écrit-il dans son courrier au procureur de la République de Paris François Molins, révélé par Le Monde et dont l’AFP a eu copie.

Pour « clore ce débat d’une particulière gravité », l’avocat demande donc que la justice française entende « ceux qui à l’époque », dans l’entourage de Kadhafi « sont les plus aptes à confirmer ou infirmer » les accusations.

Les quatre hommes, Mahmoudi Baghadadi, ancien Premier ministre, Abdhallah Sensoussi, ancien chef des renseignements, Saïf Al-Islam, un des fils de Kadhafi, et Dourda Bouzid, ancien ambassadeur de Libye aux Nations-Unies, sont détenus en Libye « dans des conditions exorbitantes du droit commun » avec « la complicité et l’appui » de la France, des Etats-unis et de la Grande-Bretagne, accuse Me Ceccaldi.

« Si vous proposez de les entendre, il faut assurer leur sécurité, soit en appuyant leur transfert devant la Cour Pénale internationale (CPI) » qui veut les juger, « soit les placer sous la garde des Nations unies », précise Me Ceccaldi à l’adresse du procureur.

A huit jours du second tour de l’élection présidentielle de 2012, Mediapart avait publié un document attribué à un ex-dignitaire libyen, affirmant que Tripoli avait accepté de financer pour « 50 millions d’euros » la précédente campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

Après la plainte pour faux de Nicolas Sarkozy, le site d’information avait à son tour déposé plainte contre le président sortant, pour dénonciation calomnieuse.

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