Aller à…
RSS Feed

19 avril 2024

ATOMIQUE – En Australie, un Aborigène déjoue les projets de mines d’uranium d’Areva


Si cette action pouvait servir de leçon à d’autres peuples dans d’autres régions du monde, notamment en Afrique, elle pourrait empêcher de nombreux dégâts écologiques, sociaux, sanitaires, coloniaux et militaires que subissent et s’apprêtent à subir les populations soumises à la pollution de l’extraction de l’uranium qui sert à alimenter nos centrales nucléaires .

Ginette

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/02/19/atomique-en-australie-un-aborigene-dejoue-les-projets-de- mines-duranium-dareva/
19 février 2013
ATOMIQUE – En Australie, un Aborigène déjoue les projets de mines d’uranium d’Areva

 Face aux 14 000 tonnes d’uranium logées dans les terres septentrionales d’Australie, Areva nourrissait de grandes
ambitions. Le gisement était estimé à 2 milliards de dollars, selon média australien ABC News. Mais le géant du  nucléaire français peut mettre au placard ses permis d’exploitation et ses velléités minières : des Aborigènes ont  gagné le combat qu’ils menaient depuis des décennies contre les mines qui devaient être creusées sur leur  territoire de Koongarra, rapportent un article d’un blog de Mediapart ainsi qu’un communiqué de l’Observatoire du  nucléaire.

 Après la découverte de gisements d’uranium en 1970, cette zone d’une douzaine de km2 avait été exclue du parc  national de Kakadu, se retrouvant de ce fait privée de protection légale. La bataille de ces Aborigènes, et en premier  lieu du propriétaire traditionnel de cette terre, Jeffrey Lee, a permis de la classer l’année dernière au patrimoine
mondial de l’humanité de l’Unesco, puis de la réintégrer pleinement, en février, au parc national.

 En 2011, une délégation australienne avait ainsi fait le voyage jusqu’à Paris pour rencontrer le comité de l’Unesco et  le convaincre de classer le site, rapporte un article d’ABC News. Selon le média australien, « le gouvernement a  déclaré que le géant de l’énergie Areva avait formellement demandé que la nomination de Koongarra soit retirée de
l’agenda de la rencontre ». Le journal avance également que l’Aborigène a reçu « d’énormes pressions » pour cesser  d’entraver les projets miniers d’Areva, et aurait pu devenir « l’homme le plus riche d’Australie » s’il avait cédé. « Il est  légitime d’estimer que ces offres d’Areva relevaient de la corruption, pas nécessairement sur le plan juridique mais
assurément sur le plan moral », accuse l’Observatoire du nucléaire.

 Quoi qu’il en soit, Jeffrey Lee a fait savoir, sur le site australien The Age, que « le fait que les Blancs m’offrent ceci ou  cela ne m’intéresse pas », et qu’il n’était pas « intéressé par l’argent. J’ai un travail. Je peux acheter de la nourriture, je  peux aller pêcher et chasser ». Sur le site Environment News Service, il explique aussi : « J’ai dit non aux mines  d’uranium à Koongarra, car je crois que la terre et les croyances propres à ma culture sont plus importantes que  l’exploitation minière et l’argent. L’argent va et vient, mais la terre est toujours là, subsiste toujours si nous nous en  occupons, et s’occupera toujours de nous. »

 Se trouvent à Koongarra de l’art rupestre aborigène, des sites sacrés, des roches ocres et de la brousse. Dans la  conception aborigène du « temps du rêve », explique Environment News Service, le site abrite aussi la demeure de  Namarrgon, être mythique qui manie la foudre, et « ancêtre créateur responsable d’un spectaculaire orage électrique
sur le plateau d’Arnhem ». L’électricité, déjà…

Partager

Plus d’histoires deLibye