Mercredi 20 février 2013 3

Depuis le Brésil bien sûr ,  car en France des mediats aux ordres se contentent de pleurer la mort d’un militaire Français en opérations et censurent toute intervention ou analyse un tant soit peu en dehors de l’idéologie de la   » lutte contre le terrorisme  » .

 

Le colonel Gelio Fregapani est le père de la doctrine Brésilienne de guerre dans la jungle , un des fondateurs du Centro de Instrução de Guerra na Selva dont il fut l’un des commandants et directeur du renseignement et responsable de sécurité à l’ABIN – Agência Brasileira de Inteligência –  pour la région Amazonienne . [ lien ]

Il tient une colonne hebdomadaire sur le site Defesanet ou il analyse les questions de géopolitique et de sécurité .

 

Dans son analyse publièe ce jour [ lien ] il met en avant la  » guerres pour les ressources  » dont l’intervention Française au Mali est une des manifestations . La France est ainsi considérée comme l’une des trois puissances les plus bellicistes au monde avec les Etats-Unis et l’Angleterre . Ce faisant il ne fait d’ailleurs qu’acter des élèments factuels : La France est en état continu de guerre d’agression depuis l’ intervention en Côte d’ Ivoire . Cette guerre d’agression a ses moments dynamiques et ses périodes statiques moins médiatiques .

 

Pour le colonel Gelio Fregapani qui , rappellons-le ,  a été en charge des questions de sécurité concernant la région Amazonienne le Brésil pourrait être la victime suivante de la prédation de ces trois puisances impérialistes . Le scénario serait l’appui de l’ OTAN , agissant en tant qu’ Alliance ou au travers d’une joint-venture Franco-Anglaise , à une sécession indigéniste .

L’autre scénario serait une agression militaire dans l’ Atlantique-Sud pour l’appropriation du gisement off-shore de Prè-Sal . On peut ici noter que les derniers événements au Cameroun et la présence croissante de supposés  » terroristes islamistes  » en Guinée [ lien ] pourrait servir de pretexte à un renforcement des moyens militaires , surtout maritimes , de la France et de ses Alliès de l’ OTAN dans l’ Atlantique-Sud .[ lien vers article ]

Si les analyses du colonel Gelio Fregapani sont exprimées  avec beaucoup plus de modération officielle par les chefs politiques et militaires Brésiliens .[ lien vers article ], par l’administartion de l’ Itamaraty ,il n’en reste pas moins qu’il traduit au travers de sa chronique hebdomadaire les préoccupations et les analyses sécuritaires d’un nombre croissant de responsables politiques , militaires et sécuritaires Brésiliens .

 

 

L’autre document intéressant est l’intervention de l’historien Elikia M’Bokolo , directeur  d’études à l’EHESS dans les colonnes du journal A Folha . [ lien ]

Cet article traduit la place de plus en plus importante accordée par les communautés universitaire et médiatique Brésiliennes aux universitaires Francophones Africains  » dissidents  » qui sont privés d’expression en France . [ lien vers article ]

Je tiens tout de suite à écrire que je ne prendrais pas partie dans la querelle qui oppose M. Bernard Lugan à M.Elikia M’Bokolo [ lien ] sur la question et la définition d’ « ethnie » . Tous les deux ont des choses intéressantes à dire et comme le conseillait le général Golbery do Couto e Silva :  » Quand une personne raconte une histoire que vous connaissez déja , ne l’interrompez pas ! Elle sera toujours racontée de manière différente ! « .

J’ y reviendrais dans un article du géopolitologue Camerounais Ebenezer Kotto Essome consacré à la définition d’  » ethnie »  qui permet de comprendre la thèse à laquelle j’adhère pleinement : Le Sahélistan s’est déplacé vers le Nigeria . [ lien ]

On peut d’ailleurs sans être un grand clerc et en étudiant les aires ethno-civilisationelles Africaines prè-coloniales pronostiquer l’existence d’une zone d’insécurité s’étendant du Golfe de Guinée à l’ Océan Indien . Celle-ci s’articule sur le squelette des Soudans et comporte à ses deux extrémités des espaces maritimes en proie à la piraterie .

 

Voici les différents élèments développés par l’historien Elikia M’Bokolo sur les raisons de la guerre au Mali :Guerra no Mali evidencia questões do novo imperialismo’, diz historiador

 

1 – La colonisation a brisée aux travers de ses frontières les aires ethno-civilisationnelles traditionelles et les peuples , les Touarègues , cherchent à les reconstituer .

2- La prédation des ex-puissances coloniales pour les ressources de la région Sahara- Sahel .

3- L’ Islam radical est un facteur marginal de ce conflit contrairement à ce qu’affirment les chefs politiques et militaires Français .

4- Il y a une volonté impérialiste d’appropriation des ressources Africaines qui est le véritable motif de ces guerres .

5- Les  beati possidentes  Occidentaux se considérent comme au XIX éme siècle les maîtres des richesses Africaines et dénient leur usufruit par les puissances émergentes .

6 – L’instabilité au Mali est liée à la destruction de l’ Etat Libyen dirigé par le colonel Khadafi .

7- Il y de réels risques de propagation de l’instabilité Malienne aux états voisins .

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Criança segura prato que usa para pedir comida em mercado de Gao, no Mali

Uncredited/AP/SIPA