Le Parti Alliance Mali Dambé vous convie à une importante réunion le samedi 4 mai 2013 à la bourse du travail de Paris, 3 rue du château d’eau Paris 10e, Salle Ferrer. Métro République.
Ordre du jour : Situation socio-politique du Mali, élection présidentielle de 2013, mise en place du Bureau du Parti en France. Début à 13h30. Salut militant. P/O Direction du Parti
Maître Tidiani GUINDO
Le 21 mars 2013

Mohamed Diarra SG SADI –

France à la Conférence débat sur la crise malienne

19 mars 2013
Évidemment, qu’à l’état actuel nous sommes en guerre. Pour gagner la sécurité il faut nécessairement gagner la guerre. Mais cela ne suffit point d’autant plus que la paix doit se gagner également non pas par des armes mais aussi par le dialogue. Toute guerre finit toujours autour d’une table de négociation.
Effectivement, une Commission Dialogue Réconciliation (CDR) a été créé mais elle doit aller loin en y ajoutant le mot « justice » car sans justice la réconciliation est impossible. Cela est valable non seulement pour les leaders du MNLA mais aussi pour nos gouvernants coupables de haute trahison et de détournements de fonds, cause de l’état de dénuement de notre armée qui était une référence dans la sous région juste après les indépendances.
 I- SECURITE:
 Pour avoir une réelle sécurité, il faut une armée forte. L’armée malienne doit pouvoir assumer sa mission fondamentale en étant une armée républicaine au service de la nation. Pour ce faire, elle doit abandonner la sphère politique au profit des civils. A mon avis, une partie d’elle s’est rebellée face au drame de leurs camarades morts de façon cruelle à Aguelhoc. Tellement les fondements de l’État malien n’étaient pas solides que la mutinerie s’est transformée en coup d’État à partir du moment ou il n’y avait pas résistance et d’opposition populaire.
A sein de l’armée la récompense du mérite doit être son crédo; de même que les recrutements    dorénavant doivent centrés sur les aptitudes physiques, morales et intellectuelles des candidats. Le paiement de sommes d’argent, le népotisme ou le copinage pour se faire recruter doivent être bannis.
Avec un territoire 2 fois et demi plus vaste que la France, le Mali doit avoir une armée mieux équipée tant en nombre de soldats qu’en matériels. Les nouvelles autorités du Mali doivent avoir le courage politique d’investir dans la sécurité de notre territoire tant aux frontières qu’à leur intérieur quitte à claquer la porte aux institutions financières internationales ( Fond Monétaire International et la Banque Mondiale).
L’erreur de l’intégration des anciens rebelles dans l’armée ne doit plus se reproduire. Ceux qui sont restés fidèles à la république doivent être repartis entre les différents camps militaires du pays de telle sorte qu’ils ne puissent constituer une unité capable d’agir.
II- GOUVERNANCE
1- Problématique des élections:
 « Aller aux élections en juillet prochain sera un suicide pour le peuple malien », c’est un avis personnel. J’espère que le bon sens va guider les autorités de la transition. Ces élections nous sont imposées par la France et les États Unis, je ne sais pour quel seing?
La décision d’organiser des élections en juillet prochain risque d’être lourde de conséquence. D’abord le pays n’est pas pacifié et que la guerre continue actuellement. Aussi l’administration est complètement absente des zones de guerre et ce n’est pas possible qu’elle s’y installe dans de meilleures conditions dans le délai de 3 mois. En outre, une grande partie des populations des régions nord du Mali est exilée soit en Algérie, au Burkina Faso, au Niger, en Mauritanie ou même au Mali dans d’autres régions. Donc, organiser des élections sans ces populations, c’est une atteinte à leur droit de vote.
Aussi, organiser des élections dans cette partie du pays ou des djihadistes n’ont pas dit leur dernier mot c’est mettre la vie de nos populations en danger d’autant plus que ces terroristes risquent de planifier des attentats pendant les scrutins.
On ne doit pas faire l’économie du danger que représente des élections bâclées et mal organisées car le risque de crise post – électorale est grand. Le Mali n’a pas besoin d’une crise dans une crise. Il convient aussi de préciser que le fait d’organiser des élections sans disqualifier les responsables politiques qui ont eu la gestion du Mali pendant des années et faire campagne avec des milliards détournés est une insulte à l’égard du peuple malien.
Pour ma part, la solution la plus sage est de bien préparée nos élections avec le fichier Ravec qui a besoin de retouches. Que les politiques maliens arrêtent les calculs machiavéliques de reconnaître l’impossibilité de tenir les élections en juillet prochain.
2- Conférence Nationale Souveraine:
L’axe stratégique de sortie de crise reste une conférence nationale souveraine et réellement représentative des populations maliennes. Donc, pas de nécessite de faire un semblant de concertations.
Il faut nécessairement aborder les questions de fond, la crise de la gouvernance et la faillite de l’Etat et de la démocratie. Ainsi, faire un état des lieux sans complaisance et situer les responsabilités. Il faut que ceux qui ont eu à gérer ce pays rendent des comptes et soient au besoin sanctionnés. Je pense sincèrement qu’on ne peut pas faire autrement pour s’en sortir.
Bien sur, il faut procéder à la relecture de tous les textes fondamentaux: constitution, charte des partis politiques,  code électoral et même code pénal. Il faut également créer un code de déontologie des affaires publiques.
3- La restauration de l’Etat-nation:
N’a-t-on pas coutume de dire qu’il y a eu changement au Mali en mars 1991? Force est de reconnaître qu’il faut un nouveau changement en cette année 2013.
Avant même cette crise, l’État – nation du Mali est devenu un État néo-libéral, donc un État  providence. Avec notre démocratie de façade, les frontières de l’État – nation se sont écroulées. Elle a fait du Mali un État gardien des intérêts privés.