Qu’est-ce qui pousse tant la France à marquer le coup de l’humiliation à l’endroit de l’Afrique : à quels desseins ?

Le 22 mai 2013

Certains acteurs du continent africain entendent ce samedi 25 mai, célébrer le cinquantenaire d’entente unitaire marquée par l’instigation en 1963 de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) remplacée depuis 2002, par l’Union Africaine (U-A).
Ceci par des festivités limitées à une rencontre en sommet des hauts dirigeants actuellement en poste. À Addis-Abeba (Ethiopie), où siège l’institution majeure (U-A), aux bâtiments l’accueillant offert par  la Chine. Cela  se ferra sous la présence (férule, égérie ?) du président français, François Hollande, qui y est prétendument invité par ses pairs Africains !
 
Décidément, tout fait d’importance, voire même de simple commémoration en Afrique, ne saurait s’entrevoir sans la présence ou prestance française… ! Après la célébration du cinquantenaire des indépendances africaines marqué de la participation à la célébration française du 14 juillet en 2010, d’unités d’armées africaines anciennement de colonie française, à l’exception de celles ivoiriennes par refus de son président d’alors et aujourd’hui domicilié dans les geôles de  la Cpi  à  La Haye  ; Cette autre invitation à la célébration cette fois-ci en terre Africaine, se voudra être mise sous quelles formes d’accent ?
S’agit-il d’y poursuivre de sempiternel les remerciements à  la France  pour action indéfinie dans la durée par sa présence dite de sauvetage de l’Etat malien ? S’agit-il d’entrevoir sauver sur la lancée l’Afrique ou la France  ?
 
 
Que risqueraient les leaders Africains qui comme naguère Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire lors de l’invitation aux festivités de juillet 2010 en France, y verront une marque d’indécence ?
 
La France veut-elle ou peut-elle vraiment foutre la paix à l’Afrique ? Et est-elle disposée à entendre une telle requête à son endroit des Africains ? Quel est donc le pacte de ce destin lié dont les masses populaires africaines éberluées ne comprennent de toujours pas l’intérêt de la persistance à la conforter ? Et qui puis est dans une relation fortement inique et décriée de plus bel par la jeunesse africaine ?
 
Se peut-il que ce soit les chefs d’Etats Africains qui sollicitent cet ancrage à  la France  ! Mais alors, en quoi  la France  est-elle sous obligation de déférer aux lamentations de ces derniers ? Où alors nous serions face à une rencontre ésotérique à l’image de celles des loges maçonniques et autres se drapant d’entretenir une élite mondiale sous le férule de grand maîtres de toujours venus d’occident ?
 
S’il n’est de mystique à cette présence du président français à cette commémoration excluant de stupéfaction les populations africaines, pour qui l’entente entend s’exprimer et oeuvrer, il n’est autrement choquant qu’à vouloir faire percevoir cette présence du président français comme pouvant être sous le signe de l’amitié et de la bonne entente. Tant de l’évolution récente des partenariats d’avec l’Afrique,  la France  ne peut se prévaloir à elle seule et de prépondérance de l’amitié africaine. Et il n’est pas prouvé qu’elle emporte celle des populations africaines.
 
Serait-ce parce que  la France  se montre disposée à faire lourdement tournée sa planche à billets, aux bénéfices divers et variés à l’endroit des Etats Africains ? Comme récemment elle l’énonça d’espoir d’un Don dupe de 280 millions d’euros à la reconstruction du Mali, mais dont pas moins de 100 millions d’euros le serait déjà épuisés depuis belle lurette par le biais des actions de l’Union Européenne dans ce pays et le restant devant être l’objet de concours par l’endettement !
 
En quoi l’économie française fortement ébranlée peut-elle être d’un secours à l’Afrique et non l’inverse ? Devrait-on alors y voir un caractère non fortuit dans cette présence du président français au sommet africain ?
Ou encore une manifestation subtile d’intention à contraindre les dirigeants Africains, sous peine de l’activation de la notoire capacité de nuisance à multiples facettes en sa possession, et dont firent récemment les frais :  la Côte  d’Ivoire,  la Libye , le Mali,  la Centrafrique , Madagascar et bien d’autres.
 
Le changement prôné et asséné lors de la campagne électorale française de 2012, portant à la présidence le sieur François Hollande, n’était donc d’évidence que d’intention à destination des populations participantes de votation au suffrage français ! Mais alors l’Afrique peut-elle ou veut-elle imposer un changement à  la France  ? Et de quelle Afrique doit-on parler ? Cela perdurera t-il ainsi ? Le cinquantenaire annonce indirectement la sortie prochaine de l’espace publique et simplement de la vie bons nombres d’acteurs qui concluent actuellement avec  la France …il reste à savoir comment cela se pérennisera ou sera reconnue par les générations suivantes !
 
L’Humiliation n’étant un honneur, et de ce fait, difficile de s’en flatter ou perpétuellement s’y complaire.
 
Joseph TAPA